
La Chine devra aussi faire face à la dette cachée de ses collectivités

La dette cachée des collectivités locales chinoises est considérée par S&P Global Ratings comme un «iceberg avec des risques de crédit de la taille du Titanic». Dans un rapport publié le 16 octobre 2018, l’agence estime ainsi que le montant total de cette dette non officielle, comprenant notamment celle des véhicules de financement LGFV, se situait à 37.000 milliards de yuans (4.500 milliards d’euros) fin 2017. Le ralentissement de la croissance des émissions de LGFV à 9%, après 19% au cours des deux années précédentes, a permis au poids total de la dette cachée dans le PIB de se stabiliser, mais à un niveau élevé de 45%. En y ajoutant la dette officielle de 16.500 milliards de yuans, elle atteint un niveau jugé «alarmant» par S&P de 60% du PIB, et qui ne devrait pas reculer malgré les efforts de deleveraging de Pékin.
«Un défaut sur une obligation locale d’une collectivité chinoise aurait un impact, impossible à mesurer, sur le risque de réputation de la Chine et déclencherait une réaction en chaîne négative sur la stabilité financière et la confiance», alerte S&P Global. Ce sont environ 4.500 milliards de yuans (560 milliards d’euros) d’obligations locales qui devront être refinancés d’ici fin 2021. «Les LGFV fortement endettés et détenus par des entités d’Etat de deuxième zone ont rencontré des difficultés pour se refinancer au premier semestre, comme le montre le niveau élevé de leurs coûts de financement», ajoute S&P Global. Aucun défaut de LGFV n’a jusqu’ici été enregistré sur le marché onshore et offshore, Xinjiang Sixth Agriculture State-Owned Assets Management, qui a fait défaut au mois d’août, n’étant pas considéré comme un LGFV.
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