La Bourse soutient l’activité de cession du capital-investissement

Selon le baromètre du CMBOR, les introductions en Bourse représentent la moitié du montant des sorties, lequel s’approche des records historiques.
Antoine Landrot

Le report sine die de l’introduction en Bourse de Spie en France – en conséquence, notamment, de la réticence des investisseurs face aux récents chiffres de l’économie européenne – incite à une certaine prudence pour la fin de l’année. Mais si l’on en croit le baromètre trimestriel du Centre for Management Buy-Out Research (CMBOR, qui dépend de l’Imperial College de Londres), le montant des cessions réalisées par les fonds de capital-investissement devrait malgré tout s’approcher du niveau de 2007, au début de l’éclatement de la crise financière.

Selon l’étude, sponsorisée par Equistone Partners Europe (ex-Barclays Private Equity), le montant total des sorties a atteint 80,6 milliards d’euros au 30 septembre. C’est déjà davantage que les 79,4 milliards enregistrés pour l’ensemble de l’année 2013. Cette année, la vente de sociétés contrôlées par des fonds de private equity a été alimentée par l’appétit des investisseurs actions pour les introductions en Bourse. Ces dernières ont quasiment contribué à la moitié des cessions en valeur (39,8 milliards d’euros), une somme jamais atteinte depuis 1995, année à partir de laquelle le CMBOR a recueilli ses informations. Les IPO représentent pour l’instant exactement 12,5% du nombre des sorties (soit 38 sur 304), une proportion elle non plus jamais atteinte depuis la fin de la décennie 1990.

«Avec [les introductions en Bourse] Aldermore et Jimmy Choo planifiées au quatrième trimestre, 2014 est en bonne voie pour atteindre les plus hauts montants de cessions depuis 2007», indique le centre de recherche. La banque britannique, contrôlée par AnaCap Financial, espère recueillir entre 300 et 345 millions de livres, soit une capitalisation maximale de 900 millions, tandis que le chausseur de luxe, contrôlé par JAB, le véhicule de la famille allemande Reimann, sera valorisé entre 550 et 700 millions de livres.

Dans ce contexte, les 81,5 milliards d’euros de cessions enregistrées en 2005 pendant l’âge d’or du LBO et les 83,6 milliards de 2011 pourraient être aisément dépassés cette année, pour talonner les millésimes 2006 et 2007, respectivement de 110 et 122 milliards d’euros. Quand bien même le dynamisme des introductions en Bourse devrait ralentir.

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