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Intégrer la biodiversité dans les pratiques d’investissement durable : enjeux et perspectives

CANDRIAM
Quels défis pour intégrer la biodiversité aux investissements ? C’est à cette question que répondent Elouan Heurard, Analyste ESG Biodiversité chez Candriam, et Matthieu Delabie, Coordonnateur Biodiversité Finance et Instruments Économiques à l’Office Français de la Biodiversité et Président du TC ISO 331 en charge de la biodiversité, dans cet épisode du “Podcast 2030 - Investir Demain”.
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Lancé à la rentrée 2024 à l’initiative des médias ID, L’Info Durable et L’Agefi, le Think Tank “2030, Investir Demain” a pour ambition de nourrir les débats et de fédérer les acteurs financiers autour des grands enjeux de la finance durable. À ce jour, cette initiative s’articule autour de six groupes de travail thématiques, chacun co-fondé avec un acteur reconnu pour son engagement en matière de durabilité.

Un dialogue nécessaire entre biodiversité et investissement

Pour accompagner ces réflexions, une série de podcasts a été mise en place, chaque épisode étant consacré à l’un de ces groupes. Dans ce nouveau numéro, c’est la thématique de la biodiversité qui est à l’honneur à travers le groupe intitulé “La mise en place d’une analyse granulaire et globale qui intègre les enjeux liés à la localisation des activités”, co-fondé par Candriam.

Pensé comme un lieu de dialogue, le “Podcast 2030 - Investir Demain” croise les regards entre ceux qui financent la transition et ceux qui la mettent en œuvre au quotidien. Dans cet épisode, Elouan Heurard, Analyste ESG Biodiversité chez Candriam, et Matthieu Delabie, Coordonnateur Biodiversité Finance et Instruments Économiques à l’Office Français de la Biodiversité et Président du TC ISO 331 en charge de la biodiversité, discutent des défis liés à l’intégration de la biodiversité dans les stratégies d’investissement.

Des décisions éclairées grâce à l’appui d’experts

Pour que cette thématique prenne toute sa place dans les pratiques d’investissement, Candriam insiste sur la nécessité de s’appuyer sur les régulateurs et les acteurs de terrain, afin de prendre des décisions éclairées. “Pour cela, nous avons besoin d’acteurs comme l’Office français de la biodiversité, qui peuvent justement nous guider sur les meilleures pratiques afin d’intégrer de la manière la plus honnête possible la question de la biodiversité dans les stratégies d’investissement”, explique Elouan Heurard.

D’ailleurs, si biodiversité et investissement peuvent paraître difficilement conciliables à première vue, l’analyste de Candriam rappelle l’importance croissante de cette thématique depuis les accords Kunming-Montréal de 2022. “C’est en quelque sorte le prolongement naturel de la réflexion menée autour du carbone : il s’agit désormais de considérer la nature dans son ensemble et de mesurer l’empreinte laissée par nos activités économiques.”

Des outils encore en construction

Pourtant, si les entreprises commencent à intégrer ces enjeux, elles s’appuient encore sur des outils récents ou en pleine évolution. C’est précisément ce qui soulève des interrogations autour des indicateurs : lesquels retenir pour obtenir une mesure fiable ? Un seul suffit-il à refléter la complexité de la biodiversité ? Pour Matthieu Delabie, la réponse est claire : “un indicateur unique ne sera pas suffisant en matière de biodiversité. Pourquoi ? Parce que la biodiversité, c’est un sujet multifactoriel.”

Définir les bons indicateurs est donc une première étape clé. Mais pour transformer ces mesures en actions concrètes, il faut accéder à des données fines et détaillées sur les différentes composantes de la biodiversité. “Et pour cela, il ne suffit pas d’avoir une simple mesure globale de l’empreinte biodiversité. Si notre objectif est vraiment de réduire cette empreinte, il faut pouvoir comprendre en détail ce qui la génère, afin d’identifier pour chaque composante les leviers d’action pertinents”, détaille Elouan Heurard. “Prenons un exemple : si une entreprise génère 20 % de son empreinte carbone par ses émissions de gaz à effet de serre, elle devra cibler ce point en priorité. De même, si 15 % sont dus à sa consommation d’eau, des solutions devront être trouvées, qu’il s’agisse d’innovations technologiques ou de changements de pratiques.”

Penser au-delà de l’entreprise

Mais, si disposer de données précises est indispensable, cela ne suffit pas. Matthieu Delabie souligne qu’il est tout aussi crucial d’examiner l’environnement dans lequel évolue l’entreprise. “Aujourd’hui, on ne prend pas en compte le fait que la nature fournit gratuitement aux activités humaines l’équivalent d’un PIB. Dans nos calculs économiques, on considère que restaurer ou atteindre un impact net zéro a un coût, certes, mais on ne tient pas compte de la part ‘gratuite’ dont bénéficie l’acteur économique. Les services écosystémiques en sont un parfait exemple. Ne pas préserver ce capital naturel, c’est aussi s’exposer au risque de le perdre.”

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