
Jusqu’où ira le déclin de la productivité totale des facteurs

La croissance de la productivité - le moteur clé de long terme des niveaux de vie - a fortement chuté après la crise financière, aggravant les vents contraires qui soufflaient déjà auparavant, et est resté mal orienté depuis, souligne le Fonds monétaire international (FMI) dans une note publiée début avril 2017.
Intitulée «Gone with the headwinds : global productivity» cette note approfondit le rôle des séquelles de la crise et de différents facteurs dans le ralentissement de la croissance, prolongeant les nouvelles recherches fondées sur les data au niveau des pays, de l’industrie et des entreprises.
Les auteurs partent d’un constat: «après l’explosion de la croissance de la productivité agrégée aux Etats-Unis et quelques autres économies avancées à la fin des années 1990 et début 2000, les gains de la production et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) semblent s'être évanouis (Fernald 2015)».
Parmi les principaux résultats de la note:
-La chute de la productivité totale des facteurs (PTF) qui a suivi la crise financière, a été étendue et rendue persistante dans les pays avancés, émergents et à bas revenus. Et ce recul - en parallèle avec de faibles investissements dans les pays avancés -, a constitué le principal facteur des pertes de prodution par rapport aux tendances pré-cise. On ne peut pas écarter que les questions de plus en plus prégnantes de mesure aient pu joué un rôle, mais l’essentiel du ralentissement de la productivité semble être réel.
Pour les pays avancés et à faibles revenus, la décélération brutale de la productivité totale des facteurs est intervenue dans le sillage du ralentissement pré-crise, tandis que dans les économies émergentes, elle constitue une rupture dans l’accélération pré-cise.
- Comme lors des récessions précédentes, les conséquences de la crise financière mondiale dans les pays avancés a produit un effet d’hystérésis sur la productivité totale des facteurs, c’est à dire une perte persistante de productivité provoquée par le choc apparemment temporaire de la crise.
Trois facteurs se conjuguent: le premier est que les faibles bilans des entreprises, combinés aux conditions restrictives de crédit, ont miné la croissance de la productivité totale des facteurs, en partie en restreignant l’investissement en actifs tangibles dans les entreprises en difficulté. Le deuxième facteur est la conséquence négative de la faiblesse de la demande agrégée, de l’investissement et du changement technologique dans les entreprises des économies avancées. Troisième facteur enfin, l'élévation de l’incertitude économique et politique ont pu affaiblir encore davantage la croissance de la productivité totale des facteurs.
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