
Icade va changer de directeur général et réfléchit à l’avenir d’Icade Santé

Le groupe immobilier Icade a annoncé lundi avoir enclenché le processus de recherche d’un nouveau directeur général, alors que le mandat d’Olivier Wigniolle arrive à échéance le 21 avril, et poursuivre ses réflexions sur l’avenir de sa filiale Icade Santé, dont l’introduction en Bourse (IPO) avait été reportée en 2021.
«Dans un contexte marqué par un environnement immobilier et financier complexe et volatil mais porteur d’opportunités, le conseil d’administration a souhaité nommer à l'échéance du deuxième mandat d’Olivier Wigniolle un nouveau directeur général, chargé de définir une stratégie adaptée à ce nouvel environnement», a indiqué le groupe dans un communiqué.
Olivier Wigniolle, qui est à la tête d’Icade depuis huit ans, continuera d’exercer pleinement son mandat de directeur général d’Icade jusqu'à son terme, a précisé le groupe.
Solutions alternatives pour Icade Santé
Par ailleurs, Icade «poursuit activement ses réflexions sur la liquidité de sa filiale Icade Santé».
«Compte tenu des conditions de marché actuelles rendant difficile la relance d’une IPO à court terme, les réflexions se concentrent sur des solutions alternatives visant à remplir les objectifs que le groupe s’est fixés, à savoir organiser la liquidité du véhicule, extérioriser la juste valeur de la Foncière Santé, et générer des liquidités pour renforcer le bilan du groupe afin de permettre à Icade d'être en capacité de saisir des opportunités de croissance», a indiqué Icade dans son communiqué.
Icade, qui a par ailleurs publié lundi ses résultats annuels, a indiqué anticiper une «évolution stable à légèrement positive» de son cash-flow net courant (CFNC) par action cette année. Cet indicateur de rentabilité a progressé de 5,9% en 2022, à 5,5 euros. Icade anticipait une croissance d’environ 7% de son CFNC par action en 2022, hors effet des cessions à réaliser.
L’année dernière, le cash-flow net courant du groupe s’est établi à 417 millions d’euros, en hausse de 7%.
«Dans un environnement économique et financier particulièrement complexe et volatil en 2022, la hausse du cash-flow net courant de 7%, au-dessus des prévisions, reflète la solide performance opérationnelle et financière du groupe, portée par nos trois métiers et une gestion financière rigoureuse», a commenté le directeur général d’Icade, Olivier Wigniolle.
Hausse de 3,1% du dividende
Icade a par ailleurs augmenté son dividende de 3,1% au titre de 2022, à 4,33 euros par action, et anticipe une évolution en ligne avec celle du CFNC pour 2023. La société tablait sur une progression du dividende comprise entre 3% et 4% pour 2022.
La foncière a dégagé en 2022 un résultat net part du groupe de 54,1 millions d’euros, contre 400,1 millions d’euros en 2021. Le résultat net récurrent - Foncières s’est établi à 382 millions d’euros, en progression de 5,7%.
Le chiffre d’affaires annuel d’Icade a progressé de 11,4%, à 1,74 milliard d’euros. Les revenus locatifs de l’activité de foncière tertiaire se sont établis à 355 millions d’euros, en baisse de 2,2%, «dans un contexte de cessions d’actifs soutenues», a indiqué Icade. La foncière santé a vu ses revenus locatifs augmenter de 11,7% à périmètre courant, à 210,5 millions d’euros, et le chiffre d’affaires de l’activité de promotion a progressé de 17%, à 1,26 milliard d’euros, principalement portée par le résidentiel.
Le ratio d’endettement LTV (loan to value) du groupe s'élevait à 39,3% fin 2022, contre 40,1% fin 2021.
L’actif net réévalué (ANR) de liquidation s'établissait à 101,4 euros par action fin 2022, en hausse de 12%.
Au 31 décembre 2022, la valeur totale du patrimoine part du groupe atteignait 11,8 milliards d’euros, en baisse de 3,8% en raison notamment des cessions réalisées sur l’année (684 millions d’euros dont 600 millions d’euros sur le portefeuille tertiaire). A périmètre constant, la baisse atteint 2,5%.
En Bourse, le titre Icade gagnait 1,2% lundi en fin de matinée.
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Ukraine: appels à plus de sanctions occidentales après l'attaque aérienne russe la plus importante depuis le début de la guerre
Kiev - La Russie a lancé dimanche sa plus grande vague de drones et missiles sur l’Ukraine depuis le début de la guerre, faisant au moins cinq morts et frappant pour la première fois le siège du gouvernement. Après cette attaqure record, le président américain Donald Trump s’est dit prêt à lancer une nouvelle phase de sanctions contre la Russie. «Je ne suis pas pas content. Je ne suis pas content de la situation dans son ensemble», a-t-il dit. L’Ukraine compte «sur une réponse forte de la part des Etats-Unis», a de son côté souligné sur les réseaux sociaux le président ukrainien Volodymyr Zelensky. «De tels meurtres aujourd’hui, quand la diplomatie réelle aurait pu commencer il y a longtemps, sont un crime délibéré et une prolongation de la guerre», avait-il auparavant déclaré. A Kiev, un journaliste de l’AFP a vu le toit de l’imposant bâtiment abritant le conseil des ministres en feu et des volutes de fumée grise s’en échapper. Des hélicoptères lâchaient de l’eau sur l'édifice, situé au coeur de Kiev. «Pour la première fois, le toit et les étages supérieurs du siège du gouvernement ont été endommagés par une attaque ennemie», a indiqué la Première ministre Ioulia Svyrydenko sur Telegram. Selon elle, aucune victime n’est à déplorer dans le bâtiment. Les services de secours ont rapporté en début d’après-midi que l’incendie qui s'était déclenché avait été éteint. Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, le quartier gouvernemental à Kiev avait été relativement épargné par les frappes massives russes qui visent régulièrement la capitale. Entre samedi soir et dimanche matin, la Russie a tiré 810 drones et 13 missiles sur l’Ukraine, dont respectivement 747 et quatre ont été interceptés, selon l’armée de l’air ukrainienne. Il s’agit de l’attaque aérienne la plus importante depuis le début de la guerre. Plusieurs autres régions ont été touchées. Au total, cinq personnes ont été tuées, dont deux à Kiev, et plus d’une vingtaine de personnes ont été blessées. Au moins deux autres personnes ont trouvé la mort dans des attaques locales séparées, selon les autorités ukrainiennes. «Faire monter la pression» Dans la capitale ukrainienne, plusieurs immeubles résidentiels ont également été touchés. Les deux personnes décédées sont une jeune femme et son fils âgé de deux mois, a précisé le maire Vitali Klitschko. L’armée russe, comme elle le fait généralement, a assuré n’avoir visé que «des sites du complexe militaro-industriel ukrainien et des infrastructures de transport». Elle a affirmé avoir frappé des sites de production de drones et des aérodromes militaires dans l’est, le sud et le centre de l’Ukraine, ainsi que deux entreprises industrielles à la périphérie de Kiev. La Première ministre ukrainienne a souligné que «le monde doit répondre à cette destruction non seulement par des mots, mais par des actions.» «Nous devons renforcer la pression des sanctions, principalement contre le pétrole et le gaz russes», a-t-elle plaidé, réclamant également des «armes». Lui faisant écho, le ministre américain des Finances Scott Bessent a assuré que les Etats-Unis étaient «prêts à faire monter la pression» sur la Russie, appelant les Européens à faire de même. Le président français Emmanuel Macron a condamné l’attaque et estimé qu’elle illustrait le fait que «la Russie s’enferme toujours un peu plus dans la logique de la guerre et de la terreur». Le Premier ministre britannique Keir Starmer a estimé que l’attaque montrait que Vladimir Poutine «ne prend pas la paix au sérieux». Quant à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, elle a fait le constat que le président russe «bafoue la diplomatie». Négociations dans l’impasse L’armée russe, qui occupe environ 20% du territoire ukrainien, a poursuivi ses avancées dimanche en revendiquant la capture d’une nouvelle localité dans la région de Dnipropetrovsk (centre). Les dernières semaines ont été marquées par une intense activité diplomatique pour tenter de trouver une issue au conflit. Ces efforts semblent néanmoins dans l’impasse. Les positions de Moscou et de Kiev sur la fin de la guerre, les modalités d’un cessez-le-feu ou d’une rencontre entre leurs deux dirigeants sont diamétralement opposées. Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont engagés malgré tout jeudi à Paris à contribuer à des garanties de sécurité pour l’Ukraine pour empêcher une potentielle nouvelle attaque de la Russie, après une hypothétique cessation des hostilités. La Russie, qui considère l’expansion de l’Otan à ses frontières comme l’une des causes de la guerre, a indiqué à de multiples reprises qu’elle est catégoriquement opposée à tout déploiement de militaires occidentaux en Ukraine. M. Poutine a averti qu’un tel déploiement ferait de ces soldats des «cibles légitimes» pour l’armée russe. Stanislav DOSHCHITSYN © Agence France-Presse -
Otages israéliens à Gaza : «dernier avertissement» de Trump au Hamas, qui se dit prêt à négocier
Washington - Donald Trump a annoncé dimanche avoir envoyé un «dernier avertissement» au Hamas pour un retour des otages israéliens détenus dans la bande de Gaza, le mouvement palestinien se disant pour sa part prêt à négocier sur la base de nouvelles propositions américaines. «Les Israéliens ont accepté mes conditions. Il est temps pour le Hamas d’accepter également. J’ai averti le Hamas des conséquences en cas de refus. Ceci est mon dernier avertissement, il n’y en aura pas d’autre!», a écrit le président américain sur Truth Social. La Maison Blanche n’a pas donné plus de détail sur la nature de ces conditions. Mais selon le site d’information Axios, l’envoyé spécial de Donald Trump Steve Witkoff a communiqué une nouvelle proposition la semaine dernière au Hamas pour un accord global sur les otages et un cessez-le-feu avec Israël, par l’intermédiaire d’un militant israélien pour la paix. Quelques heures après le message du président américain, le mouvement palestinien a confirmé avoir «reçu, via des médiateurs, quelques idées de la part des Américains afin de parvenir à un cessez-le-feu». Le mouvement assure être «disponible» pour «s’asseoir immédiatement à la table des négociations afin de discuter de la libération de tous les prisonniers en échange d’une déclaration claire de la fin de la guerre, d’un retrait complet de la bande de Gaza, et de la formation d’un comité de Palestiniens indépendants pour gérer la bande de Gaza, qui commencerait ses fonctions immédiatement». Depuis Israël, le Forum des familles d’otages a salué «une véritable avancée». «La garantie personnelle du président des Etats-Unis est une étape historique sans précédent. Un tel accord favoriserait un règlement régional plus large, assurerait la libération de tous les otages, permettrait aux soldats et aux réservistes de rentrer chez eux», veut croire le Forum dans un communiqué. Selon l’armée israélienne, 47 captifs restent retenus dans la bande de Gaza dont 27 présumés morts, sur un total de 251 personnes enlevées lors des massacres du 7-Octobre. Gaza-ville cible de nouvelles frappes Cette relance de la question des otages survient au moment où sur terrain les opérations continuent de s’intensifier. Un total de 48 personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes dimanche dans la bande de Gaza, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile du territoire, Mahmoud Bassal. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé une extension des opérations militaires dans Gaza-ville, que l’armée affirme désormais contrôler à 40% mais qui reste à ses yeux un bastion du Hamas. Selon des estimations récentes de l’ONU, près d’un million de personnes vivent dans et autour de la ville. Ni l’armée ni le gouvernement n’ont officiellement annoncé jusque-là le début de l’offensive de grande envergure contre la ville de Gaza approuvée en août, avec comme objectif affiché d’en prendre le contrôle, de venir à bout du Hamas et de libérer les otages restant captifs. Sur le front diplomatique, Israël a assuré dimanche qu’une reconnaissance d’un Etat palestinien par des pays occidentaux pourrait pousser l’Etat hébreu à prendre des «mesures unilatérales», sans dire lesquelles Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé en juillet que Paris allait reconnaître un Etat de Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU fin septembre. D’autres pays, dont le Canada, l’Australie et la Belgique, ont ensuite fait part de la même intention. Londres a dit en août qu’il leur emboîterait le pas si une trêve n'était pas conclue à Gaza. «Des Etats comme la France et le Royaume-Uni qui ont poussé à la soi-disant reconnaissance (d’un Etat palestinien) ont commis une énorme erreur», a dit le chef de la diplomatie israélienne Gideo Saaar lors d’une conférence de presse avec son homologue danois Lars Løkke Rasmussen en visite à Jérusalem. «Cela rendrait la paix encore plus difficile à atteindre», a-t-il ajouté. Raphaël HERMANO © Agence France-Presse