
Covivio garde son cap stratégique

En ligne. Covivio avait promis un résultat (Epra earnings) révisé de 380 millions d’euros, du fait du Covid, il a finalement dégagé 385 millions en 2020, grâce à la reprise des hôtels cet été, limitant la baisse à 15%. La foncière versera un dividende de 3,60 euros, contre 4,80 euros l’an dernier.
Pour 2021, la foncière vise un résultat Epra de 380 à 395 millions d’euros. «Nous indiquons une fourchette pour cet objectif compte tenu de l’incertitude du rythme de reprise de l’activité hôtelière», confie Tugdual Millet, directeur financier de Covivio. Nous sommes en bonne position pour profiter de la reprise, avec notamment une bonne dynamique de croissance sur le résidentiel allemand, d’autant que l’effet de la baisse imposée des loyers à Berlin sera derrière nous dès la fin du premier semestre.»
En valeur absolue, le résultat progressera peu après les cessions de 2020. Covivio a vendu pour 871 millions d’euros d’actifs, dont 81% de bureaux, au-delà des 600 millions annoncés, avec une marge moyenne de 8% sur les valeurs d’expertise de fin 2019. Pour 2021, la foncière se fixe le même objectif de plus de 600 millions d’euros de cessions, «toujours majoritairement dans les bureaux, poursuit Tugdual Millet. Ces ventes permettent de financer notre important pipeline de nouveaux projets de bureaux dans les quartiers centraux d’affaires (QCA) de Paris, Berlin et Milan. Une stratégie de rotation d’actifs créatrice de valeur, qui répond à la demande de clients de plus en plus exigeants sur la qualité et les services». En France, Covivio accélère sa stratégie de transformation de bureaux obsolètes en logements, grâce à son activité de Promotion Logements initiée en 2017, à l’instar des anciens locaux d’IBM à Bordeaux. «Pour ces actifs clairement identifiés, un marché plus profond et une meilleure rentabilité nous incitent à préférer cette transformation à un redéveloppement en bureaux», explique Tugdual Millet.
Du côté de l’hôtellerie, «les fondamentaux du secteur ne sont pas remis en cause, constate Tugdual Millet. La crise est plus conjoncturelle que structurelle, même si la reprise prendra sans doute plusieurs années».
Après 119 millions d’euros d’acquisitions en 2020, exclusivement dans le résidentiel allemand, «nous poursuivrons notre développement outre-Rhin en rachetant, selon les opportunités, des portefeuilles d’actifs et du foncier, tout en développant notre pipeline résidentiel berlinois», ajoute Tugdual Millet. En 2020, le patrimoine de Covivio a progressé de 1,3% à périmètre constant à 25,7 milliards d’euros.
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