Blackstone perd des banquiers seniors dans la scission de ses activités de conseil

Plusieurs banquiers d’affaires du géant américain ne devraient pas rejoindre l’entreprise née de la fusion de ses activités de conseil avec PJT Partners.
Laure BERGALA

Alors que Blackstone prépare pour le second semestre la scission de ses activités de conseil pour les unir à PJT Partners, banque d’affaires créée en 2013 et présidée par Paul J. Taubman qui doit devenir PDG du nouvel ensemble, plus de la moitié des 17 senior managing directors travaillant dans le conseil en fusions-acquisitions de Blackstone devraient quitter le navire et ne pas rejoindre PJT, selon Reuters.

Douze de ces directeurs seniors n’ont à ce jour signé aucun accord avec la nouvelle entité, alors que les discussions sont en cours. Sept d’entre eux ont signé, or PJT attendrait qu’au moins neuf managing directors le rejoignent.

Même si les actionnaires actuels de Blackstone détiendront environ 65% de la nouvelle entité, il semble que Paul J. Taubman tire les ficelles de la structuration du nouvel ensemble, selon Reuters. Certains départs seraient liés à un projet de PJT de fermer quelques-uns des 15 bureaux de conseil de Blackstone dans le monde, comme celui de Francfort dont les clients seront suivis depuis Londres. La nouvelle entité en cours de construction a par ailleurs recruté depuis quelques mois plusieurs banquiers de haut niveau issus de grands rivaux de Blackstone.

Dans les deux autres métiers concernés par la scission, le conseil en restructuration et en levée de fonds, la grande majorité des 22 partenaires issus de Blackstone devrait rester dans la nouvelle entité.

Créée en 1985, Blackstone s’est d’abord développée sur les deux métiers de la gestion alternative et de la banque d’affaires, dont les revenus ont au départ épongé les pertes de la première. Puis la firme américaine a décidé, en octobre 2014 de procéder à la scission. Devenue un géant de la gestion alternative, la compagnie n’a pas pu «faire croître les activités de conseil de manière agressive sans risque de conflits d’intérêts potentiels», expliquait alors son PDG et cofondateur Stephen Schwarzman. Celui-ci entend créer «de nouvelles opportunités de croissance» avec cette future organisation. La valeur que les marchés attribuent à l’activité conseil issue de Blackstone après l’opération devrait croître, estiment les analystes de Crédit Suisse.

Les revenus proforma de PJT Partners représentaient 401 millions de dollars en 2014, contre 7,5 milliards de dollars générés l’année dernière par Blackstone.

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