Azulis Capital est en route vers l’internationalisation

Dans le cadre de la collecte de son cinquième fonds, de 200 à 250 millions d’euros, le gestionnaire veut diversifier sa base d’investisseurs
Antoine Landrot

Après une année riche de trois acquisitions (Father & Sons, Italexpress, CEME) pour autant de cessions (Prodene Klint, Orapi, Merliance), Azulis Capital collecte son cinquième FPCI (Fonds Professionnel de Capital Investissement), dont la commercialisation a débuté fin septembre. La société de gestion prévoit d’annoncer le premier closing de Middle Market Fund V (MMF 5) avant la fin de l’année, autour de 120 millions d’euros. L’objectif final est fixé à 200 millions, avec une limite ferme à 250 millions. MMF 4, investi à 85%, avait pour sa part réuni 225 millions en 2010 et MMF 3, 265 millions en 2005.

En lançant MMF 5, «l’idée est de diversifier le tour de table de nos investisseurs pour préparer les fonds 6 et 7, notamment à l’étranger», indiquent à L’Agefi Yann Collignon et Pierre Jourdain, directeurs associés d’Azulis. L’international représentait 20% des souscriptions de MMF 4, mais les gérants souhaitent aller plus loin. La priorité est d’attirer des investisseurs d’Europe du Nord. Azulis ne traversera pas l’Atlantique. «Les investisseurs américains recherchent des fonds d’au moins 300 millions d’euros et qui déployent des stratégies pan-européennes», notent les associés.

Filiale de la BNP jusqu’en 2004, l’ex-Banexi Capital Partenaires bénéficie du soutien de BNP Paribas, même si sa contribution se réduit. La banque avait souscrit à 25% du montant de MMF 4. Elle devrait se limiter à environ 15% dans ce cinquième véhicule. Bpifrance étant partenaire d’Azulis, il est probable qu’elle y souscrira, comme pour le précédent fonds. Azulis veut également attirer des entrepreneurs. Ces derniers avaient contribué à hauteur de 30 millions d’euros dans MMF 4. La stratégie n’évoluera pas : investissements initiaux de 8 à 15 millions, en majoritaire ou minoritaire, dans les PME françaises de 15 et 150 millions d’euros de valeur. Mais Azulis limitera son portefeuille à une quinzaine de participations – contre 25 dans les fonds 2 et 3.

Parallèlement, la société de gestion prépare la succession en interne. Trois associés-fondateurs sont sur le départ: André Bélard, qui a déjà pris du recul en avril dernier en devenant senior advisor, Gilles Pérony et Franck Boget. Parallèlement, un associé est en cours de recrutement, ce qui portera à sept le nombre d’associés à terme. Le candidat devra maîtriser l’économie digitale, une compétence transversale qui enrichira les quatre expertises sectorielles d’Azulis: l’agroalimentaire, la santé, les services aux entreprises et la distribution.

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