Avec Engie et JCDecaux, le marché primaire des obligations confirme son redémarrage

Les deux groupes ont placé pour plus de 3 milliards d’euros et ont bénéficié d’une forte demande.
Xavier Diaz
Engie, groupe d’énergie, La Défense (92)
La demande pour les 2,75 milliards d’euros placés par Engie a approché 9 milliards d’euros.  -  RK.

Après les institutions financières mardi, le marché primaire obligataire euro s’est ouvert ce mercredi aux entreprises. Deux émetteurs français, Engie et JCDecaux ont saisi la fenêtre de tir favorable de ce début d’année, dans un environnement porteur d’appétit pour le risque sur les marchés d’actions et de taux alors que les investisseurs cherchent à investir leurs liquidités.

Le groupe énergétique Engie a placé une triple tranche d’obligations vertes pour 2,75 milliards d’euros, avec un fort succès puisque la demande a atteint près de 9 milliards d’euros, selon les données de Bloomberg. Le format ESG (environnement, social et gouvernance) de l’opération a contribué au gonflement du carnet d’ordres. Cela a permis à l’émetteur de nettement resserrer les conditions de prix. L’émission de 1 milliard d’euros à 7 ans (échéance 2030) a été placée sur la base d’un spread de 85 points de base (pb) au-dessus des taux midswaps alors que l’opération avait été proposée avec une première indication de prix à 120 pb. Les deux autres tranches, de 1 milliard et de 750 millions, à 12 ans (2035) et 20 ans (2043), ont vu leur pricing passer de 155 à 122 pb et de 210 à 170 pb respectivement. La tranche à 20 ans a été la plus demandée (3,5 milliards). Engie est noté BBB+ par S&P, Baa1 par Moody’s et A- par Fitch.

600 millions pour JCDecaux

Le groupe d’affichage JCDecaux, noté BBB- par S&P et Baa3 par Moody’s, a placé une obligation conventionnelle de 600 millions d’euros (500 millions d’euros initialement proposés) à 6 ans (2029). Elle a recueilli 1,3 milliard de demande et a été placée sur la base d’un spread de 218 pb (240 pb comme indication initiale) contre midswaps.

De son côté, Air France KLM a présenté aux investisseurs ce mercredi son cadre d’émission de dette indexée sur des indicateurs ESG (sustainability linked bond ou SLB) avec pour objectif d’émettre dans les prochains jours une obligation dans ce format de 600 millions d’euros minimum sur deux tranches à 3 ans et 5 ans.

Mercredi a été une nouvelle journée très active sur le marché euro, avec la poursuite des émissions de dettes bancaires (dont BNP Paribas et Crédit Agricole) pour près de 10 milliards d’euros, tandis que le marché dollar n’était pas en reste et attendait une vingtaine de nouvelles opérations après un déluge d’émissions la veille pour 34 milliards de dollars.

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