ANZ se joint au concert des banques commerciales actives en France

Le groupe australien, qui a inauguré hier sa succursale à Paris, met en avant son poids en Asie-Pacifique et sa notation pour se différencier.
Alexandre Garabedian
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Quelques mois après la canadienne RBC, ANZ rejoint à son tour le marché très disputé de la banque de gros en France. Le groupe australien, qui couvrait jusqu’à présent la clientèle des grandes entreprises françaises à partir de Londres, a inauguré hier son bureau dans l’Hexagone. Dirigée par Jean Barbizet, la succursale du groupe à Paris devrait compter entre 6 et 10 collaborateurs.

«Depuis 2008, ANZ s’est lancée dans une stratégie de développement international à partir de l’activité de banque commerciale. Notre implantation en France s’inscrit dans cette logique. Les multinationales françaises sont très intéressées par la zone Asie-Pacifique, et ont des positions fortes dans nos trois secteurs de prédilection que sont l’énergie et les ressources naturelles, les infrastructures, et les institutions financières», souligne Gilles Planté, responsable adjoint du pôle International & Institutional Banking d’ANZ. L’ouverture d’une succursale à Paris répond aussi à une demande des clients français, et donnera à la banque plus de latitude financière pour traiter avec eux, alors qu’elle intervenait jusqu’à présent par le biais d’une succursale de sa branche londonienne.

ANZ ciblera les grands groupes, un peu au-delà du CAC40, en cherchant à la fois à consolider ses relations existantes avec les entreprises déjà actives dans la zone Asie-Pacifique et à gagner des clients d’autres secteurs. Elle leur proposera une palette classique: financement, garantie, gestion de trésorerie, couverture devises et matières premières, primaire dette et même conseil en M&A. Elle restera à l’écart du primaire actions.

Pour se différencier sur un marché français déjà très concurrentiel, ANZ fait valoir sa spécificité géographique. Elle privilégiera par exemple les émissions de dette en dollar australien ou néo-zélandais pour les groupes français, et non le primaire en euro, déjà très encombré.

L’autre argument mis en avant est sa solidité. «ANZ a maintenu une notation AA-, parmi les plus élevées de l’industrie. La banque a aussi su rester à l’écart des problèmes réglementaires en Europe et aux Etats-Unis, ce qui lui permet de garder une offre stable et de long terme», indique Jean Barbizet. De quoi éviter les politiques de stop-and-go que d’autres acteurs étrangers ont pu mener par le passé en France.

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