
Afflelou engage son processus de retour en Bourse

Frédéric Poux, le PDG du groupe Afflelou, et Didier Pascual, directeur général délégué, tiendront mardi matin une conférence de presse pour présneter les activités du réseau de magasins d’optique, «dans le cadre de son projet d’introduction en bourse» pour lequel la société a déposé une demande d’enregistrement de son document de base à l’AMF. Celle-ci doit encore rendre sa réponse. La société espère lancer l’IPO dans les prochaines semaines et avant fin 2016, pour ce qui devrait être la plus grosse entrée en Bourse de l’année à Paris (devant Maisons du monde au printemps).
Sous LBO depuis 2012, le groupe Afflelou a mandaté Crédit Agricole CIB, BNP Paribas et JPMorgan pour préparer son retour en Bourse. Le capital du groupe d’optique est détenu par Lion Capital (35%), la Caisse de dépôt et placement du Québec (30%), Apax (13%), Alain Afflelou lui-même (13%) et le management (9%).
Pour l’exercice clos à fin juillet dernier, le groupe a dégagé un chiffre d’affaires de 345 millions d’euros. Le chiffre d’affaires total de ses réseaux, franchisés inclus, ressort à 692 millions d’euros. L’augmentation de capital réalisée lors de l’IPO permettrait de désendetter l’enseigne d’opticiens, qui présente une dette nette de 5,7 fois l’Ebitda à fin juillet. Le groupe vise un ratio inférieur à 3 fois l’Ebitda à fin juillet 2017. Il a aussi signé un refinancement bancaire dont le tirage reste conditionné à l’introduction en bourse.
Afflelou «estime que les ventes de ses réseaux pourront atteindre un montant compris entre 745 millions d’euros et 760 millions d’euros au titre de l’exercice clos le 31 juillet 2017. Par ailleurs, le groupe se fixe pour objectif d’atteindre un taux de croissance annuel des ventes de ses réseaux compris entre 7 % et 9 % sur les exercices clos les 31 juillet 2018 et 31 juillet 2019», indiquait la société le 7 octobre dans son communiqué de résultats. «Sur la base de ces ventes réseaux, le groupe prévoit de réaliser un EBIT d’environ 70 millions d’euros au titre de l’exercice clos le 31 juillet 2017».
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États-Unis : Donald Trump menace ABC après le retour à l’antenne de Jimmy Kimmel
Hollywood - Donald Trump s’en est pris mardi soir au retour à la télévision américaine de l’humoriste Jimmy Kimmel, menaçant le diffuseur ABC, après une suspension qui a provoqué d’intenses débats sur les pressions de l’administration Trump envers les médias. L'émission de Jimmy Kimmel mélangeant information et divertissement ne sera toutefois pas accessible à tous les foyers américains, car plusieurs dizaines de chaînes locales continuent à boycotter l’animateur, critique inlassable du président américain. La séquence d’ouverture, dans laquelle M. Kimmel doit aborder sa suspension survenue après une polémique sur ses propos concernant l’assassinat de l’influenceur pro-Trump Charlie Kirk, sera scrutée de près. Avant même l'émission, Donald Trump a accusé ABC de «diffuser à 99% des conneries positives pour les démocrates», et Jimmy Kimmel d'être «un autre bras du DNC», le Comité national démocrate, sur son réseau Truth Social. «Je pense que nous allons mettre à l'épreuve ABC à propos de cela. Voyons comment nous allons faire. La dernière fois que je les ai poursuivis, ils m’ont donné 16 millions de dollars», a écrit le dirigeant américain. L’humoriste avait indigné le camp trumpiste en accusant la droite américaine d’exploiter politiquement le meurtre de l’influenceur Charlie Kirk, assassiné par un jeune homme de 22 ans qui semblait avoir des opinions de gauche, selon ses parents républicains. Les commentaires de Jimmy Kimmel étaient «malvenus» et «indélicats», a jugé lundi Disney en annonçant le retour de l'émission sur sa chaîne ABC, après «des conversations réfléchies avec Jimmy». Le géant du divertissement a justifié la suspension temporaire décidée mercredi dernier par le souhait «d'éviter d’exacerber une situation tendue à un moment émotionnel pour notre pays». Boycott Les partisans de Trump «s’efforcent désespérément de présenter ce jeune qui a assassiné Charlie Kirk comme tout sauf un des leurs» et «font tout leur possible pour en tirer un avantage politique», avait lancé Jimmy Kimmel dans son émission du 15 septembre. Le patron du gendarme américain de l’audiovisuel (FCC), Brendan Carr, s'était saisi de la polémique, en sous-entendant qu’il pourrait retirer leur licence aux chaînes qui diffusaient l'émission. Nexstar et Sinclair, deux groupes possédant des dizaines de chaînes locales piochant dans les programmes d’ABC, avaient dans la foulée annoncé qu’ils ne retransmettraient plus «Jimmy Kimmel Live!». Face à cette crise, Disney avait suspendu l'émission pour tout le pays. Malgré le retour à l’antenne de l’humoriste, les deux groupes protestataires ont pour l’instant décidé de maintenir leur boycott. La semaine dernière, Sinclair avait notamment réclamé que M. Kimmel fasse des excuses publiques. Le retrait d’antenne imposé à M. Kimmel a provoqué un tollé aux Etats-Unis: la gauche y a vu un prétexte pour se débarrasser d’un des visages les plus célèbres du petit écran, poil à gratter notoire de Donald Trump. Liberté d’expression Le président américain avait immédiatement salué «une grande nouvelle pour l’Amérique» et appelé à priver d’antenne d’autres figures du secteur. Il avait également suggéré de retirer la licence des chaînes d’information qui le critiquent. L’affaire «concerne le premier amendement» de la Constitution américaine, protégeant la liberté d’expression, estime Rogelio Nunez, un Américain de 38 ans venu assister à l'émission à Los Angeles. «Nous devons nous assurer que nous ne sommes pas censurés», poursuit-il. «Donc au-delà du divertissement, c’est important de venir pour protéger nos droits.» La suspension de M. Kimmel avait aussi suscité quelques remous au sein de la droite, des figures républicaines comme le sénateur Ted Cruz ou le présentateur Tucker Carlson ayant notamment émis des réserves. M. Kimmel n’a pas réagi publiquement depuis sa suspension. Quelques heures avant son émission mardi, il a publié sur Instagram une photo de lui avec le producteur Norman Lear, mort en 2023, qui était connu pour sa défense de la liberté d’expression. «Ce gars me manque aujourd’hui», a-t-il écrit. Paula RAMON © Agence France-Presse -
Seychelles : présidentielle et législatives sous tension, sur fond de polémique autour d’une île cédée au Qatar
Victoria - Les Seychellois se rendent aux urnes jeudi pour des élections présidentielle et législatives à suspense dans cet archipel de l’océan Indien renommé pour ses plages paradisiaques, sur fond d’inquiétudes environnementales liée à la cession d’une île à des investisseurs qataris. La campagne électorale se termine officiellement mercredi matin, 24 heures avant le début du scrutin dans ce pays au PIB par habitant le plus élevé d’Afrique - environ 18.000 dollars selon la Banque mondiale. Quelque 77.000 électeurs voteront sur trois jours, à partir de jeudi. Les résultats sont attendus dans la nuit de samedi à dimanche dans l’archipel de 115 îles surtout connu pour son tourisme de luxe, mais également gangréné par le trafic d’héroïne. Wavel Ramkalawan, le président de Linyon Democratik Seselwa (LDS, Union démocratique seychelloise) brigue un second mandat. Ce prêtre anglican a été le dirigeant de l’opposition de 1998 à 2011 et de 2015 à 2020... avant de l’emporter en 2020. Son principal adversaire est le médecin Patrick Herminie, à la tête de United Seychelles (US), nom de l’ex-parti unique qui avait, jusqu’au précédent scrutin, donné au pays tous ses chefs d’Etat depuis 1977. Il a été inculpé fin 2023 pour «sorcellerie». Des accusations qu’il a qualifiées de «politiques», et qui ont été levées quelques mois plus tard. Drogue et argent qatari M. Herminie avait été à la tête de l’agence gouvernementale antidrogue. Il pourrait profiter du bilan critiqué du président sortant en matière de trafic de stupéfiants -- bien que le sujet n’ait pas dominé les débats en amont du vote. D’après l’Agence pour la prévention de l’abus de drogues et la réadaptation (APDAR), entre 5.000 et 6.000 personnes consomment de l’héroïne sur l’archipel. Ces chiffres sont basés sur le nombre d’inscrits au programme de méthadone, un médicament de substitution. Mais d’autres estimations évoquent plus de 10.000 consommateurs, soit environ 10% de la population. Patrick Herminie pourrait surtout bénéficier de la colère causée par la perte de souveraineté de l’archipel sur l'île d’Assomption, cédée l’année dernière par l’exécutif de Wavel Ramkalawan pour 70 ans à un promoteur qatari afin qu’il y construise un hôtel de luxe. Un accord que l’opposant a promis d’annuler. Une nouvelle piste d’atterrissage vient d'être construite sur ce banc de sable à environ mille kilomètres de Mahé, l'île principale de l’archipel, qui pourrait permettre aux touristes fortunés d'éviter les démarches comme la douane et les procédures d’immigration sur l'île principale. Mais c’est surtout sa proximité avec Aldabra, un site du patrimoine de l’Unesco situé à une quarantaine de kilomètres d’Assomption, qui inquiète. Aldabra abrite la plus grosse population de tortues terrestres, et un écosystème encore à l'état naturel. Des photos diffusées sur les réseaux sociaux montrant des machines sur la plage et une tortue à la carapace cassée ont suscité l’indignation sur les réseaux sociaux. Nombre record de candidats En l’absence d’un institut national de sondages, les prédictions se font selon le nombre de personnes présentes lors des rassemblements politiques des différentes formations ces dernières semaines. Ils montrent une légère avancée du parti du pouvoir -- mais la méthode est approximative. Colonie française puis britannique, les Seychelles ont accédé à l’indépendance en 1976 et sont une démocratie relativement jeune. La première élection multipartite a eu lieu en 1993 après l’adoption d’une nouvelle Constitution. Les trois quarts de la population (121.355 habitants en 2024 selon la Banque Mondiale) vivent sur l'île principale de Mahé, où se trouve la capitale Victoria. Un nombre record de huit candidats à la présidentielle figureront sur les bulletins de vote, ce qui montre un mécontentement vis-à-vis du gouvernement et des partis traditionnels, selon l’ex-député Georges Bibi. Les deux principaux partis sont toutefois largement favoris. Le président sortant, qui a refusé de participer aux débats télévisés, espère surfer sur la stabilité économique et les progrès dans la lutte anticorruption. «Nous sommes un pays qui fait mieux que beaucoup de pays européens dans la lutte contre la corruption», s’est-il félicité lors d’un de ses derniers rassemblements à Victoria. Rassin VANNIER © Agence France-Presse -
Flottille pour Gaza : les militants affirment avoir été visés par de « multiples drones » au large de la Grèce
Athènes - Les militants pro-palestiniens de la flottille en route pour la bande de Gaza ont affirmé avoir été visés dans la nuit de mardi à mercredi par de «multiples drones», explosions à la clé, au large de la Grèce. Les navires de la flottille veulent rejoindre Gaza pour y acheminer de l’aide humanitaire et «briser le blocus israélien», après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet. Elle a déjà dit avoir été visée par des drones au large de Tunis le 9 septembre. Une nouvelle attaque s’est produite dans la nuit de mardi à mercredi alors que la flottille naviguait au sud-ouest de la Crête, ont annoncé ses responsables. «De multiples drones, des objets non identifiés largués, des communications brouillées et des explosions entendues depuis plusieurs bateaux», a écrit la Global Sumud Flotilla dans un communiqué. «Nous sommes actuellement témoins directs de ces opérations psychologiques, mais nous ne nous laisserons pas intimider», a-t-elle ajouté. Selon la militante allemande des droits humains Yasemin Acar, cinq bateaux ont été attaqués et «15 à 16 drones» ont été dénombrés. Une vidéo postée sur la page officielle de la flottille montre une explosion dont il est dit qu’elle a été filmée depuis un des bateaux de la flottille, «Spectre», à 01H43 mercredi (22H43 GMT mardi). «Nous n’avons pas d’armes. Nous ne représentons une menace pour personne», a déclaré Yasemin Acar dans une vidéo postée sur Instagram, soulignant que la flottille ne transporte «que de l’aide humanitaire». La flottille n’a pas fait état de victimes ou de dégâts. 51 bateaux Partie en début de mois de Barcelone, sur la côte nord-est de l’Espagne, elle avait déjà dit avoir fait l’objet de deux attaques de drones alors qu’elle était à l’ancre devant Tunis. Composée de 51 bateaux, la flottille revendique la participation de militants pro-palestiniens de 45 pays, dont l'écologiste suédoise Greta Thunberg. Israël a affirmé lundi qu’il ne lui permettrait pas d’atteindre Gaza en proie à la guerre, lui proposant d’accoster à Ashkelon, plus au nord de ce territoire. Israël avait déjà bloqué deux flottilles qui avaient tenté d’atteindre Gaza par la mer, en juin et juillet. L’ONU a déclaré en août l'état de famine dans le territoire palestinien ravagé par la guerre et soumis à un strict blocus par Israël depuis près de deux ans, en riposte à l’attaque menée par le mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023. La semaine dernière, les Etats-Unis ont une nouvelle fois bloqué l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’un texte réclamant l’accès humanitaire à Gaza ainsi qu’un cessez-le-feu. Le 16 septembre, une commission d’enquête internationale mandatée par l’ONU a accusé Israël de commettre un «génocide» à Gaza. Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, la guerre y a coûté la vie à au moins 65.344 Palestiniens, en majorité des civils, en près de deux ans. L’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël par le Hamas a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 47 sont toujours retenues dans la bande de Gaza, dont 25 considérées comme mortes par l’armée israélienne. © Agence France-Presse