
Wendel diversifie son financement en mobilisant ses parts dans Bureau Veritas


Première impulsion stratégique concrète pour Laurent Mignon, à la tête de Wendel depuis l’automne dernier. Si l’ex-patron de BPCE, désormais président du directoire a indiqué début mars vouloir infléchir la feuille de route de la société d’investissement vers la gestion pour compte de tiers, son premier acte de gestion significatif porte sur le bilan de Wendel, avec une action conjointe sur le passif et l’actif.
Wendel annonce en effet mercredi le lancement d’une émission d’environ 750 millions d’euros d’obligations échangeables en actions ordinaires existantes du groupe de certification et de contrôle de la qualité Bureau Veritas.
Si ces obligations sont échangées en totalité à maturité, soit en 2026, la participation de Wendel au capital de Bureau Veritas tombera de 35,5% à environ 30,6%, et la société d’investissement détiendra environ 46,1% des droits de vote du groupe, contre 51,7% actuellement.
«Ce niveau de détention permettra à Wendel de rester un actionnaire significatif de Bureau Veritas», a souligné Wendel dans un communiqué, en «réaffirm[ant] son plein soutien à la stratégie de Bureau Veritas».
Echéance 3 ans
Les obligations auront une échéance de trois ans, sauf en cas de remboursement anticipé, d'échange ou de rachat et annulation. Elles porteront intérêt à un taux annuel compris entre 2,125% et 2,875%, payable annuellement à terme échu le 27 mars de chaque année, à compter du 27 mars 2024.
Le prix initial d'échange sera fixé à une prime de 25% au-dessus du cours de référence de l’action Bureau Veritas correspondant à la moyenne pondérée par les volumes des cours de l’action constatés sur Euronext Paris entre le lancement de l'émission ce mercredi et la fixation des modalités définitives ce même jour, a précisé la société d’investissement.
Wendel envisage d’utiliser le produit de cette émission pour financer ses besoins généraux et pour diversifier ses sources de financement.
Plus d'articles Capital investissement
-
L’Observatoire du financement des entreprises croit à l’accompagnement global
Le rapport 2023 dresse un bilan positif à date, mais insiste sur les transitions restant à mener. -
Le fonds de retournement Sapaudia est à l’arrêt faute de capitaux
Exclusif - La société, qui visait initialement 100 millions d’euros pour son premier fonds, n’a collecté que 5 millions. Elle n’a pu réaliser qu’un seul investissement. -
Le professeur Oliver Gottschalg lance Gottschalg Analytics
Le chercheur spécialisé sur le private equity fait rentrer en majoritaire Long Term Assets à l’occasion.
Contenu de nos partenaires
- Climat : BNP Paribas droite dans ses bottes face aux ONG
- Slawomir Krupa doit redorer le blason boursier de la Société Générale
- La BCE inflige une amende à Goldman Sachs
- L’alliance mondiale des assureurs «net zéro» fait pschitt
- Arnaud Llinas (Amundi ETF): «80% de notre collecte du premier trimestre s’est faite sur les ETF ESG»
- Carrefour s’apprête à supprimer 1.000 postes dans ses sièges en France
- Le pari gagnant d’UBS sur Credit Suisse laisse les actionnaires de marbre
- La succession d’Olivier Klein à la tête de la Bred se précise
- Casino obtient l’ouverture d’une procédure de conciliation avec ses créanciers
-
Classique
Présidence du Medef: Patrick Martin, le candidat du «produire plus»
Le candidat à la succession de Geoffroy Roux de Bézieux insiste sur la nécessité d'augmenter la croissance, moteur indispensable pour le pouvoir d'achat, l'emploi et les investissements vertueux au profit du climat -
Piège
Saint-Brévin: le RN rattrapé par l'activisme de l'extrême droite
Alors que les frontistes s'institutionnalisent, d'autres forces, comme Reconquête!, le parti d'Eric Zemmour, et des groupuscules ultra-radicaux, comme Civitas, veulent occuper le terrain et prendre la lumière -
Première étape
Bruxelles et Washington prêtes à établir des normes provisoires sur l’IA
L’UE et les Etats-Unis sont prêts à renforcer leur coopération en matière d’intelligence artificielle afin d’établir des standards minimaux avant la mise en place de législations en la matière, a déclaré mardi Margrethe Vestager, commissaire européenne à la Concurrence et responsable des questions de technologie au sein de l’UE