
« Un junior a besoin d’être formé et encadré »
Chez les professionnels du droit, comment la crise a-t-elle changé les habitudes de travail ?
Si certains cabinets se sont retrouvés au pied du mur lorsqu’il a fallu subir le confinement, d’autres étaient déjà organisés pour le travail à distance, avec un certain nombre de dossiers et de documents dématérialisés et accessibles en dehors du bureau. De manière générale, cette période aura imposé la numérisation à marche forcée. A présent, le plus dur est fait et les cabinets poursuivent sur leur lancée.
Comment accompagner ses équipes, et notamment les plus jeunes, face à ces changements ?
Il faut les écouter, puis ajuster au cas par cas en fonction des besoins de chacun. Certains peuvent souffrir de la solitude et ont besoin de lien social. Il est donc fondamental que les managers restent à l’écoute des équipes qui basculent en télétravail, même partiellement. Lorsqu’on se retrouve seul face à son écran, on peut facilement perdre ses repères et cela peut conduire certains à fournir un travail de mauvaise qualité, quand d’autres s’adaptent plus aisément.
Certains aspirent à passer en cabinet virtuel. Cela peut-il convenir à tous les cabinets ?
Alors qu’un associé ou un collaborateur senior est en totale autonomie sur son poste de travail, un junior a encore besoin d’être formé et encadré. Or, en visioconférence, les échanges et les rapports humains sont moins fluides. Il est compliqué de ressentir les choses par écran interposé, même lors des recrutements. La tendance du « zéro locaux » implique donc que l’on ait des équipes avec une certaine expérience et maturité professionnelle.
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