Taux bas et conjoncture continuent de peser sur la banque de détail de BNP Paribas en France et en Italie

Le produit net bancaire a baissé respectivement de 1,8% et 2,3% en France et en Italie, où le coût du risque reste élevé.
Julien Beauvieux

L’activité de banque de détail de BNP Paribas est demeurée morose au quatrième trimestre en France et en Italie, où l’établissement génère environ 25% de son produit net bancaire. Si la banque note certains signes encourageants de part et d’autre des Alpes, le produit net bancaire du réseau français a ainsi baissé de 1,8% sur les trois derniers mois de l’année, à 1,66 milliards d’euros (hors effets PEL et CEL), tandis que celui de BNL banca commerciale a chuté de 2,3%, à 798 millions.

«La situation générale des banques de détail en France est impactée par le bas niveau des taux, qui pèsent sur la marge d’intérêts, et par un facteur réglementaire spécifique, à savoir le plafonnement des commissions d’intervention depuis janvier 2014», a décrypté François Villeroy de Galhau, directeur général délégué de BNP Paribas. A cela s’est ajoutée une demande de crédits toujours très faible, en baisse de 0,9% sur l’ensemble de l’année mais qui a légèrement rebondi de 0,1% au quatrième trimestre. «Nous avons constaté une stabilisation des crédits aux particuliers et une accélération sur le segment des entreprises», a pointé François Villeroy de Galhau.

Ce rebond, entretenu par des plans de soutien aux PME françaises, n’est en revanche pas encore perceptible en Italie. Les crédits octroyés par BNP aux entreprises s’y sont encore contractés de 4,6% au quatrième trimestre, tandis que l’encours global a baissé de 1,5%. «Ce repli traduit également notre repositionnement sélectif vers des entreprises et des entrepreneurs de plus grande taille plus orientés vers l’exportation», a souligné François Villeroy de Galhau.

Si le coût du risque est demeuré maîtrisé en France, à 30 points de base (pb) au quatrième trimestre, contre 23 pb un an plus tôt, l’augmentation des provisions sur les prêts est en effet demeurée le point noir de l’activité italienne. En léger repli de 9 pb sur le trimestre, à 167 pb, le coût du risque a ainsi plombé les résultats de BNL de 1,4 milliard d’euros sur l’ensemble de l’année. «Nous avons constaté en fin d’année un ralentissement des entrées en défaut», a néanmoins souligné Jean-Laurent Bonnafé, le directeur général de BNP Paribas.

Ces perspectives maussades en Italie se sont aussi traduites par une dépréciation de 297 millions d’euros d'écarts d’acquisition sur BNL en 2014.

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