Swiss Re envoie un message rassurant sur l’impact du séisme japonais

Le réassureur a chiffré ses coûts imposables liés aux événements à 1,2 milliard de dollars. Un montant moindre que celui redouté par les analystes
Virginie Deneuville

Swiss Re a envoyé lundi un message de nature à rassurer la communauté financière. Le réassureur a chiffré le coût occasionné par le tsunami et le séisme au Japon, devant être inscrit dans ses comptes, à 1,2 milliard de dollars (847 millions d’euros).

Ce coût estimé, net de rétrocession avant impôts, se révèle «clairement inférieur aux craintes du marché», relève un analyste.«Ce chiffre devrait rassurer les investisseurs sur le degré de charge financière prise en charge par le marché de la réassurance», estime le courtier KBW.

Le gouvernement japonais assure les biens immobiliers résidentiels couvert par les assureurs non-vie contre les dommages liés aux tsunamis et aux tremblements de terre et cette protection n’est pas réassurée sur le plan international, a souligné Swiss Re, permettant ainsi d’expliquer le coût relativement limité face à un événement climatique d’une telle ampleur. Selon le réassureur, les dommages liés à la centrale nucléaire de Fukushima ne devraient pas occasionner de pertes directes «importantes» pour les assureurs, les installations nucléaires n’étant pas assurées dans le cadre de dégâts causés par les séismes et les tsunamis.

Le réassureur précise toutefois que le coût estimé pourrait être révisé à la hausse en raison d’un «degré d’incertitude plus élevé que d’habitude» et que la détermination d’un chiffre exact pourrait prendre plusieurs mois.

Swiss Re avait auparavant estimé ses pertes liées aux catastrophes naturelles, au titre du premier trimestre 2011, à environ 2,3 milliards de dollars, dans le sillage des inondations en Australie, du cyclone Yasi et des tremblements en Nouvelle-Zélande. Ce chiffre dépassait déjà le budget annuel alloué par le groupe, d’un milliard de dollars. Selon les estimations du courtier Raymond James, le ratio combiné de Swiss Re, de 83,2% à fin 2010, serait porté à 94,2% en intégrant les événements au Japon et dépasserait les 100% avec les autres catastrophes survenues en 2011.

Plus globalement, le tremblement de terre au Japon ne devrait pas à lui seul être de nature à changer les taux de réassurance, estime Fitch Ratings. Mais combiné aux autres récentes catastrophes naturelles, cet événement devrait jouer sur les tarifs de la réassurance, alors que la saison des renouvellements intervient en avril.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...