
S&P appelle les banques françaises à poursuivre leurs efforts sur leur ratio de capital
En relevant mercredi son objectif de ratio de solvabilité common equity tier one, à un niveau proche de 11% fin 2016, la Société Générale a anticipé les attentes de S&P. Dans une note publiée hier, l’agence de notation a certes souligné les efforts des banques françaises ces dernières années pour améliorer leur structure de capital, mais elle a insisté sur la nécessité «d’aller encore plus loin avant que de considérer le ratio de capital comme un facteur positif pour la notation» du secteur.
Le ratio de capital ajusté du risque (RAC) calculé par S&P a progressé de 47 points de base en 2014 pour les cinq plus grands groupes bancaires français, à 7,5%. Il était de 6,1% en 2011. «La génération interne de capital est le principal moteur de cette amélioration», rappelle S&P, «soutenue par l’usage d’instruments de capital». Mais les analystes de S&P notent que les banques françaises restent encore en dessous de la moyenne européenne de 7,7%. Cet écart s’explique notamment par un mouvement de deleveraging moins poussé que celui opéré notamment par les banques suisses dont le RAC atteint 13%.
Les analystes de S&P reconnaissent la qualité de la structure de capital des banques françaises, moins dépendante par exemple des actifs fiscaux reportables, à la différence des banques espagnoles. Ces deferred tax assets (DTA) représentent 6% du capital total des banques hexagonales, contre 67% pour les établissements espagnols. Même si elle note des signes de velléités de croissance interne ou par acquisition, S&P s’attend à ce que le ratio de capital des banques françaises progresse dans les années à venir, sans toutefois atteindre le seuil de 10% qui constitue, selon l’agence, la barre pour envisager un relèvement de la notation de crédit.
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