
Rothschild & Co signe une année quasi-record en M&A

Après un point bas en 2013, Rothschild & Co a confirmé son rebond dans les fusions-acquisitions au cours de l’exercice 2015-2016, clos fin mars. «A quelques millions près, nos revenus dans le conseil financier égalent le niveau record de 2007», déclare à L’Agefi Olivier Pécoux, co-directeur général du groupe franco-britannique qui a publié hier soir ses résultats annuels. Ce pôle qui regroupe aussi le conseil en financement et restructuration de dette (en baisse de 5% sur un an) affiche 1,04 milliard d’euros de revenus, soit une hausse de 18% par rapport à 2014-2015.
Dans les seules fusions-acquisitions, les commissions de Rothschild ont bondi de 30%, à 763 millions d’euros. La banque de David de Rothschild a notamment conseillé BG Group racheté par Royal Dutch Shell pour 36 milliards de livres (47 milliards d’euros). A l’achat, ses équipes ont par exemple accompagné ChemChina dans l’acquisition de Pirelli pour 8,8 milliards d’euros. Malgré les incertitudes politiques telles qu’un éventuel Brexit, le deal flow resterait très élevé.
«Au premier trimestre 2016, Thomson Reuters nous a crédités de la première place au niveau mondial en nombre de transactions. En valeur, nous sommes dans le Top 10, et en dehors de l’Amérique du Nord nous sommes numéro un en termes de revenus», affirme Olivier Pécoux. Rothschild reste toutefois un petit acteur aux Etats-Unis, premier marché mondial du M&A, même si le pays pèse désormais environ 15% des revenus de son pôle de conseil. «Nous allons continuer à étoffer nos équipes sur place, mais nous privilégions la promotion de banquiers en interne à des recrutements agressifs, pour préserver notre culture maison», indique le dirigeant.
Sur l’ensemble de l’exercice, les métiers de banque d’affaires ont tiré les revenus globaux du groupe, en hausse de 13% sur un an à 1,59 milliard d’euros. La gestion d’actifs et la banque privée, qui fusionnera bientôt avec la Banque Martin Maurel, ont également progressé de 13% avec des encours de 50,2 milliards d’euros à fin mars (-1,9 milliard sur un an). Le pôle de capital-investissement et dette privée, en recul de 26%, pâtit du niveau très élevé des plus-values de cessions de l’exercice précédent. Le résultat net part du groupe bondit de 62%, à 232 millions d’euros, grâce à un profit de 99 millions d’euros liés à la vente de l’activité britannique de financement d’actifs. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice net baisse de 16%, à 135 millions d’euros.
Plus d'articles du même thème
-
UniCredit choisit BNP Paribas pour ses services de conservation
La banque italienne rompt avec ses deux partenaires bancaires français historiques pour ces services, Société Générale et Crédit Agricole. -
Les hedge funds vendent la volatilité, comme si de rien n’était
Les fonds spéculatifs ont augmenté en août leurs paris «short vol» à un niveau inédit depuis septembre 2022. De telles positions à découvert, nettes vendeuses, contre le VIX peuvent sembler agressives, mais viennent en fait contrecarrer les importantes attentes de hausse de la volatilité des investisseurs retail. -
Olfa Maalej (Neuflize OBC) : « Les investisseurs comme les marchés ont appris à vivre avec l'instabilité »
Entre incertitudes mondiales et nationales, la directrice des produits et solutions de Neuflize OBC constate une posture plus résiliente des investisseurs sur le temps. Un phénomène qui touche autant les particuliers que les chefs d'entreprise.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- Mistral AI serait valorisé 12 milliards d’euros par une nouvelle levée de fonds
Contenu de nos partenaires
-
Coup de chaud
Après les frappes israéliennes contre le Hamas à Doha, le grand dilemne des monarchies du Golfe
Les pays de la région ont compris que leurs bonnes relations avec Washington ne les protègent pas d'une attaque de Tsahal. Doivent-ils continuer à miser sur le parapluie américain ? -
Dégradations
Dans le secteur du bâtiment, le plus dur est à venir en matière de destuctions d'emplois
Le secteur souffre de plus en plus de la conjoncture, y compris dans l’activité de rénovation -
Combien de divisions ?
Meloni esquive un vote sur l’Ukraine et le réarmement pour préserver l’unité de sa majorité
A Rome, la présidente du Conseil évite de mettre en lumière les divergences de la droite sur les dépenses militaires et le soutien à Kiev, tout en profitant des fractures de l’opposition sur les sujets internationaux