
Natixis lance un plan de départs volontaires de 245 postes

Natixis met en application les mesures d’économies et de restructuration annoncées en novembre 2020. La filiale cotée de BPCE a présenté lundi aux organisations syndicales du groupe un projet de plan de départs volontaires (PDV) portant sur 245 postes, a appris L’Agefi de plusieurs sources.
Ce plan recouvre deux volets. D’une part, 36 suppressions de postes dans les dérivés actions, une activité dans laquelle Natixis a décidé de réduire la voilure après avoir enregistré au premier semestre, comme les autres banques françaises, de lourdes pertes. D’autre part, la relocalisation à Porto de 209 postes de fonctions supports, afin de faire de cette implantation portugaise une base arrière au service de l’ensemble des métiers du groupe. «Une délocalisation, avec suppressions sèches en France», précise une source syndicale. Créée en 2016, la plate-forme de Natixis à Porto rassemble aujourd’hui des métiers liés à l’informatique. Elle accueillera d’autres profils, notamment dans la fonction finance, une fois le projet réalisé.
Dans le cadre de ce plan de départs volontaires qui ne prévoit donc pas de départs contraints, les salariés concernés devraient se voir proposer des mobilités internes dans le groupe.
Joint par L’Agefi, Natixis confirme l’information mais ne fait pas de commentaires.
Moins risqué
Début novembre, à l’occasion de la présentation de ses résultats du troisième trimestre, Natixis a annoncé un programme de transformation et d’efficacité opérationnelle visant à dégager 350 millions d’euros d’économies annuelles à horizon 2024.
Nicolas Namias, le nouveau directeur général nommé l’été dernier, a aussi décidé de recentrer ses dérivés actions afin de limiter ses risques. La banque a accusé 320 millions d’euros de pertes au premier semestre dans cette activité, en raison des suspensions et annulations massives de dividendes annoncées par les entreprises au début de la pandémie de Covid-19. Le recentrage passe par une réduction du nombre de clients couverts, de 400 à environ 50, et par l’arrêt des produits structurés trop complexes. Ce changement de pied doit aboutir à une réduction de 40 millions d’euros de la base de coûts des dérivés actions sur la période 2020-2022, et de 80 millions sur la période 2019-2022 si l’on tient compte des ajustements déjà réalisés l’an dernier, selon des estimations communiquées en novembre par Natixis.
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Dijon - Le sénateur socialiste Jérôme Durain, élu vendredi à la tête de la région Bourgogne-Franche-Comté, a acquis une notoriété nationale en cosignant la proposition de loi contre le narcotrafic, ce qui lui a valu d'être élu «sénateur de l’année» en 2024. Jérôme Durain, élu à la tête de la région en remplacement de Marie-Guite Dufay, démissionnaire, est né le 2 juin 1969 à Nancy. Diplômé en 1993 de l’Institut d'Études Politiques de Paris, il épouse une carrière dans la fonction publique territoriale. Ce n’est qu'à 33 ans qu’il prend sa carte du PS, suite au choc qu’a représenté pour la gauche le 21 avril 2002 et la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle. Le combat contre le RN reste depuis son cheval de bataille, qu’il devra encore enfourner lors des prochaines élections régionales, en 2028, l’extrême droite étant en nette progression dans la région. En 2004, il fait la connaissance d’Arnaud Montebourg, alors député de Saône-et-Loire. Le futur ministre de l'Économie (2012-14) offre à Jérôme Durain de prendre sa succession à la tête de la fédération PS du département en 2005, ce qui vaudra à M. Durain l'étiquette de «bébé Montebourg». Il tient la «fédé» pendant dix ans, lui valant une réputation d’apparatchik, et gravit les échelons. Il est fait adjoint à la mairie PS de Chalon-sur-Saône en 2008, jusqu'à ce que la ville soit reprise par la droite en 2014, puis est élu en 2010 à la région, dont il prend en 2012 la vice-présidence à l’aménagement du territoire. En 2015, il est élu à la nouvelle région fusionnée Bourgogne-Franche-Comté, sur la liste de gauche de Marie-Guite Dufay, et prend la présidence du groupe majoritaire. Peu avant, en 2014, il devient le premier sénateur de gauche élu en Saône-et-Loire depuis 1986. Il n’a alors que 45 ans, et un pédigrée loin des barons du Sénat, mais, réélu en 2020, il s’impose comme le «M. Sécurité» du groupe socialiste, lui valant des critiques de ses pairs, notamment quand il apporte son soutien aux très contestées Brigades de répression de l’action violente (BRAV), en 2023, en s’immergeant avec ces policiers lors de la manifestation du 1er Mai à Paris. En 2024, il corédige, avec le sénateur LR Étienne Blanc, la proposition de loi «visant à sortir la France du piège du narcotrafic». La loi, promulguée le 13 juin 2025, est adoptée très largement par le Parlement, offrant à Jérôme Durain une grande visibilité médiatique. Élu «sénateur de l’année 2024", il était pressenti pour succéder à Patrick Kanner à la tête du groupe des sénateurs PS, mais la loi sur le cumul des mandats lui impose de démissionner du Sénat. © Agence France-Presse