
Natixis est en passe de dépasser ses objectifs en Asie
Les ambitions à l’international de Natixis prennent un tour favorable en Asie. La banque, qui espère réaliser d’ici à 2017 la majorité de ses revenus hors de l’Hexagone, devrait en effet voir la part de son produit net bancaire asiatique augmenter de 20% cette année, a indiqué son directeur général Laurent Mignon, cité par Bloomberg, à Singapour.
Une progression sensiblement plus élevée que le rythme annuel moyen de 15% prévu entre 2014 et 2017 par le plan «Nouvelle Frontière», a révélé le dirigeant. Présenté il y a un an, ce dernier prévoit plus globalement un rééquilibrage du business model de la banque en faveur des métiers d’épargne.
Ce mouvement, illustré par les derniers résultats trimestriels du groupe, doit notamment s’appuyer sur l’Asie dans le cas du pôle «gestion d’actifs». Cette division, qui gérait 30 milliards de dollars (24,2 milliards d’euros) d’actifs asiatiques à la fin septembre sur un total d’encours de 708 milliards d’euros dans le monde, a accéléré sa croissance organique grâce à une augmentation de ses effectifs de 8% dans la région cette année, a indiqué la semaine dernière le président de la distribution internationale de Natixis AM, Hervé Guinamant. Ils devraient encore augmenter de 15% l’an prochain.
«Nous devons développer nos relations avec les plus importants investisseurs institutionnels d’Asie car ils ont beaucoup de liquidités et cherchent à investir», a souligné Laurent Mignon. Pour profiter de ces opportunités, notamment au Japon, à Taiwan, en Corée et en Chine, le plan stratégique prévoit une enveloppe de 1,5 milliard d’euros de capital excédentaire pour réaliser des opérations de croissance externe. Une éventuelle acquisition asiatique paraît néanmoins compromise pour l’heure, la priorité étant donnée à l’Europe ou à une redistribution aux actionnaires.
Laurent Mignon a par ailleurs souligné que la banque de financement et d’investissement (BFI), qui ne devrait plus mobiliser que 50% des capitaux employés du groupe à horizon 2017, contre 58% en 2013, a également vocation à profiter du dynamisme de la région. Natixis ambitionne ainsi de doubler les revenus asiatiques de la BFI d’ici à 2017, a indiqué le dirigeant, la part de la région dans le pôle passant de 7% à 10%. L’an dernier, le groupe avait dit vouloir notamment accélérer son développement en Asie dans le financement dans l'énergie, les matières premières et les infrastructures.
Plus d'articles du même thème
-
Le cours du blé français reste sous le seuil de rentabilité
Entre de bonnes récoltes et une faible demande, les prix du blé varient dans des fourchettes plus resserrées, indépendamment des tensions géopolitiques et commerciales, et restent globalement plutôt tirés vers le bas par des prix du maïs. -
«Nous adoptons un positionnement plus marqué sur les émetteurs BBB et sur les subordonnées financières»
Maxime Bony, gérant crédit chez Sienna IM -
Les fintechs connaissent la plus forte croissance parmi les start-up
La situation financière des jeunes pousses s’est améliorée en 2024, selon la Banque de France. Le chiffre d’affaires reste en forte croissance et l’atteinte de la rentabilité se rapproche.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

Invesco casse les frais de gestion sur son ETP Bitcoin
- Le patron de la Société Générale prend la menace Revolut au sérieux
- L’AMF sanctionne Altaroc et ses deux dirigeants à hauteur de 1,3 million d’euros
- BNP Paribas confirme ses objectifs 2025 et dévoile des ambitions pour 2028
- Le Crédit Agricole revendique une place dans l’accès aux soins et les services aux plus âgés
- Rubis confirme avoir engagé des discussions avec des acteurs industriels et financiers
Contenu de nos partenaires
-
Paniers percés
En 35 ans, aucun gouvernement n'a vraiment réduit les dépenses publiques
Selon une note de François Ecalle pour Fipeco que nous dévoilons, de gauche ou de droite, tous ont dans l'ensemble creusé les déficits, hors effet de la conjoncture -
Donald Trump exige des poursuites contre ses adversaires politiques, la séparation des pouvoirs en question
Washington - «Justice doit être faite, maintenant!": Donald Trump a mis la pression samedi sur le ministère de la Justice pour qu’il poursuive des adversaires politiques, dont deux sont accusés de fraude. Le président américain multiplie les offensives directes depuis son retour à la Maison Blanche, déclenchant des inquiétudes sur un risque de remise en cause de la séparation des pouvoirs. Dans une publication sur Truth Social vraisemblablement adressée à la ministre de la Justice Pam Bondi, le dirigeant critique les atermoiements dans d'éventuelles poursuites contre le sénateur californien Adam Schiff et la procureure générale de l’Etat de New York Letitia James, membres du Parti démocrate. Ils sont accusés par le responsable de l’Agence de financement du logement Bill Pulte, un proche de Donald Trump, de falsification de documents concernant des demandes de prêts immobiliers. «Nous ne pouvons pas attendre plus longtemps, cela ruine notre réputation et notre crédibilité», fulmine le président, disant avoir lu des dizaines de messages appelant à poursuivre M. Schiff et Mme James, mais aussi l’ancien directeur du FBI James Comey, accusé par M. Trump d’avoir menti au Congrès. Vendredi, le procureur fédéral Erik Siebert, qui avait refusé d’engager des poursuites contre Letitia James en invoquant un manque de preuves, selon des médias américains, a démissionné, alors que son départ était réclamé par le républicain. Letitia James est une farouche adversaire de Donald Trump. Elle l’avait fait condamner à payer une amende de près d’un demi-milliard de dollars avant son retour à la Maison Blanche. Cette condamnation pour fraude a été annulée fin août par une cour d’appel de l’Etat de New York, qui avait jugé l’amende «excessive», Mme James annonçant de son côté son intention de contester la décision. «Je l’ai viré (Siebert, NDLR), et il y a une GROSSE AFFAIRE, et de nombreux avocats et experts légaux disent la même chose», a affirmé M. Trump dans sa publication, faisant apparemment référence aux investigations ciblant Mme James. Plus tard samedi, il a annoncé avoir nommé Lindsey Halligan, une conseillère de la Maison Blanche, en remplacement d’Erik Siebert, estimant que Pam Bondi avait «besoin d’un procureur dur» à ses côtés «pour faire bouger les choses». «Pour rien» Durant le premier mandat Trump, Adam Schiff, alors député, avait mené la mise en accusation du président lors de son premier procès en destitution. Donald Trump avait ensuite été acquitté par le Sénat, puis à nouveau en 2021 au terme d’une deuxième procédure. «Ils m’ont visé avec une procédure de destitution deux fois et inculpé (5 fois!) POUR RIEN. JUSTICE DOIT ETRE FAITE, MAINTENANT», a-t-il lancé sur Truth Social. En janvier, le président américain a été condamné au pénal mais dispensé de peine dans l’affaire de paiements cachés à une star de films X. Début septembre, une cour d’appel de New York a confirmé sa condamnation à verser 83,3 millions de dollars pour diffamation à l’autrice E. Jean Carroll. Celle-ci l’a accusé en 2019 de l’avoir violée dans les années 1990. Les enquêtes autour d’une rétention présumée de documents classifiés alors qu’il n'était plus président, et de possibles tentatives d’inverser le résultat de la présidentielle de 2020, ont elles été abandonnées quand il a été réélu. © Agence France-Presse -
Aux Philippines, des milliers de personnes manifestent contre la corruption des projets anti-inondation
Manille - Des milliers de Philippins se sont rassemblés dimanche à Manille pour exprimer leur colère face à un scandale de corruption impliquant des infrastructures «fantômes» pour lutter contre les inondations, et qui auraient coûté des milliards de pesos aux contribuables. Quelque 13.000 personnes se sont réunies dimanche matin dans le parc Luneta de la capitale Manille. Le président Ferdinand Marcos Jr. appelle à ce que les manifestations restent pacifiques. «S’il y a un budget pour des projets fantômes, alors pourquoi n’y a-t-il pas de budget pour le secteur de la santé ?», s’interroge Aly Villahermosa, une étudiante infirmière de 23 ans qui qualifie le détournement de fonds publics de «véritablement honteux». Teddy Casino, président de Bagong Alyansang Makabayan, une alliance d’organisations de gauche, demande le remboursement des fonds et de la prison pour les responsables. «Les gens descendent dans la rue et expriment leur indignation dans l’espoir de faire pression sur le gouvernement pour qu’il fasse réellement son travail,» explique-t-il. Une foule encore plus importante est attendue plus tard dans la journée sur une avenue historiquement connue lors des manifestations qui avaient chassé Ferdinand Marcos, père du président actuel, en 1986. Les projets anti-inondation sont au coeur du plus grand scandale de corruption que les Philippines aient connu depuis des décennies, qui a déja précipité la chute du président du Sénat et de Martin Romualdez, président de la chambre basse et cousin du chef d’Etat. La polémique a fait la Une des journaux, et la question était au centre du discours sur l'état de la nation du président Marcos en juillet, qui a fait suite à plusieurs semaines d’inondations meurtrières dans l’archipel. Plus tôt ce mois-ci, les propriétaires d’une entreprise de construction ont accusé près de 30 parlementaires et des responsables du Département des Travaux publics et des autoroutes (DPWH) de recevoir des paiements en espèces. Le préjudice financier s'élèverait à 118,5 milliards de pesos (1,75 milliards d’euros) entre 2023 et 2025, selon le ministère philippin des Finances. Greenpeace a suggère un chiffre proche des 15,3 milliards d’euros. Pour Elizabeth Abanilla, une octogénaire rencontrée par l’AFP lors d’une récente visite à Bulacan, une province au nord de Manille touchée par les crues, aussi bien les politiciens que les chefs d’entreprises sont coupables. «Ils n’auraient pas dû remettre (l’argent) avant que le travail soit terminé», estime-t-elle. © Agence France-Presse