
Nationwide accroît la grogne contre la surcharge fiscale bancaire
La fiscalité continue d’alimenter les débats outre-Manche. Hier, le numéro deux des prêteurs immobiliers britanniques, Nationwide, s’est élevé contre les modifications de fiscalité présentées à l’occasion du budget d’été (summer budget) en juillet. Selon la société de crédit immobilier, l’annonce d’une surtaxe à hauteur de 8% sur les profits des établissements bancaires à compter du 1er janvier 2016 va lui coûter 300 millions de livres au cours des cinq prochaines années. Selon l’entreprise, cette somme équivaut au capital requis pour soutenir 10 milliards de livres de prêts.
Graham Beale, son directeur général, a ainsi regretté l’effet «disproportionné» de cette taxe sur les sociétés de crédit immobilier alors même que le gouvernement aurait pu «choisir de reconnaître la contribution de Nationwide et d’autres mutuelles dans l’effort de prêt consenti à l’économie britannique, et au marché immobilier en particulier». Au-delà des mutuelles, la surcharge de 8% est susceptible d’affecter tout particulièrement les établissements financiers dont les bilans sont essentiellement concentrés au Royaume-Uni à l’image de Lloyds Banking Group ou encore de RBS.
Les nouveaux entrants ont également fait part de leur mécontentement : dans le giron de Banco de Sabadell, TSB a demandé à ce que les acteurs de petite taille soient exemptés de cette surcharge qui s’applique à partir de 25 millions de livres de profits imposables. De son côté, Virgin Money reste aussi particulièrement affecté dans la mesure où il devra supporter l’impact de la surcharge sur ses profits en 2016 sans tirer aucun bénéfice de la réduction annoncée de la taxe bancaire (bank levy).
D’après les annonces gouvernementales, le taux de la bank levy passera en effet de 0,21%, calculé sur le bilan global des banques opérant au Royaume-Uni, à 0,18% au 1er janvier 2016, puis 0,17% en 2017, 0,16% en 2018, 0,15% en 2019, 0,4% en 2020, puis 0,1% en 2020. A partir de 2021, cette taxe ne s’appliquera plus aux bilans des banques à l’international.
Les mastodontes du secteur, à l’image de HSBC et de Standard Chartered, ont en revanche poussé un soupir de soulagement à l’annonce de ces changements. Le directeur général de StanChart, Bill Winters, a ainsi indiqué qu’«un examen de la localisation géographique de ses sièges ne faisait désormais plus partie des priorités numéro 1 pour le groupe».
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