
L’Etat complète les outils de soutien public à l’export
L’Etat peaufine son dispositif de soutien à l’export des entreprises françaises, alors que les crédits à l’exportation assurés par Coface ont augmenté de 25% sur un an en 2014 pour atteindre 14,9 milliards d’euros, selon les chiffres publiés mardi par la Direction du Trésor du ministère de l’Economie et des Finances et l’assureur crédit.
Le même jour, à Bercy, était présentée à quelque 400 chefs d’entreprises la stratégie de l’Etat en matière d’assurance-crédit et de financement à l’export, dans laquelle Bpifrance est appelée à prendre une place croissante. La banque publique d’investissement lance ce mois-ci une activité de crédit export à destination des PME et des ETI, filiales de grands groupes compris: un crédit acheteur compris entre 5 et 25 millions d’euros en prêteur seul ou jusqu’à 75 millions en cofinancement, et un crédit fournisseur compris entre 1 et 25 millions d’euros. Ces financements à moyen et long terme auront des durées de 3 à 10 ans, et un cofinancement sera quasiment systématiquement privilégié. Ces crédits sont couverts par Coface à 95%.
«Après le prêt export, visant à financer la prospection commerciale à l’étranger, puis la mobilisation de créances nées à l’étranger pour le financement de court terme des entreprises exportatrices en 2014, cette nouvelle offre de crédit export complète et renforce de manière importante l’engagement de Bpifrance dans le financement de l’internationalisation de nos entreprises», estime Nicolas Dufourq, directeur général de la banque publique.
D’autres évolutions devraient intervenir cette année. Le gouvernement a annoncé le 23 février étudier la possibilité de transférer de Coface à Bpifrance l’activité de gestion des garanties publiques.
Par ailleurs, des refinancements par la Société de financement local (Sfil) de crédits export de taille importante - supérieurs à environ 70 millions d’euros - mis en place par les banques et assurés par Coface devraient être lancés courant 2015. La Sfil, issue de Dexia et détenue à 75% par l’Etat, cherche en effet à devenir une banque à l’export et a formalisé mi-décembre la pré-notification d’un projet qui nécessite pour aboutir l’accord des services de la concurrence de la Commission européenne.
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