
Les subprime se rappellent au bon souvenir de Natixis

Les juges n’ont pas oublié Natixis. Ce lundi s’ouvre pendant trois jours le procès de la banque pour une plainte déposée par certains de ses actionnaires pour des faits datant de... 14 ans. En 2009, ceux-ci ont reproché à Natixis d’avoir caché ses graves difficultés liées aux subprime en 2007, après son introduction en fanfare à la Bourse de Paris fin 2006. Difficultés qui avaient fait chuter le cours de l’action en 2008 et entraîné, en juin de la même année, une première augmentation de capital au prix de 2,25 euros.
Le 24 février 2009, 91 actionnaires de Natixis ont adressé une plainte au procureur de la République dans laquelle ils mettaient en cause la communication financière de la société lors de son introduction en 2006, la communication financière des années 2007 et 2008, et celle effectuée lors de l’augmentation de capital de septembre 2008. Ils estimaient que sans ces communications, et les multiples campagnes commerciales menées par les Caisses d’Epargne et les Banques Populaires, ils n’auraient pas perdu leurs économies en sortant des fonds de leurs livrets d’épargne pour acheter des titres Natixis.
En 2010, une information judiciaire relative à la diffusion d’informations fausses ou trompeuses et à la présentation de comptes ne donnant pas une image fidèle et la répartition de dividendes fictifs a été ouverte. Finalement, après une enquête à rallonge, le 14 février 2017, Natixis a été mise en examen pour le seul motif de «diffusion d’information fausse ou trompeuse sur les perspectives d’un émetteur dont les titres sont négociés sur un marché réglementé». En cause, les informations présentes dans un communiqué diffusé par la banque en novembre 2007 et portant sur ses comptes au 30 septembre 2007, dans lequel les pertes liées aux subprime auraient été minorées.
Cette affaire ressort devant les tribunaux alors même que Natixis vient d’entrer dans le dur de son processus de retrait de la cote. Et pourtant, il n’y a pas de rapport entre la plainte et ce retrait. A l’origine, le procès devait avoir lieu en 2020, avant la décision de BPCE de réintégrer Natixis, mais il a été reporté à cause de la crise sanitaire.
Plus de 14 ans après les faits, même si une condamnation de Natixis pourrait avoir lieu, celle-ci n’aurait que peu de portée. Il n’empêche, la banque n’a pas besoin d’une telle publicité négative, au moment où elle doit convaincre ses actionnaires d‘apporter leurs titres à son offre de retrait.
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Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse