Les résultats des banques pourraient engendrer un rebond du secteur à Wall Street

L’indice KBW Bank perd 2,8% depuis le 1er janvier, alors que le S&P 500 s’octroie 2,4%.
Christine Lejoux
Wall street bourse de New York cotation actions
A Wall Street, les valeurs bancaires pourraient bénéficier de la publication prochaine de résultats attendus en hausse.  -  Bloomberg

JPMorgan, Citigroup et Wells Fargo donneront vendredi le coup d’envoi d’une saison des trimestriels susceptible de provoquer un rebond du secteur bancaire à Wall Street. Les analystes de Morningstar, comme leurs confrères d’IG, évoquent «des perspectives positives» pour les banques américaines. JPMorgan et Citi devraient ainsi faire état d’un bon de 22% sur un an de leurs bénéfices par action, au titre du deuxième trimestre, selon le consensus Bloomberg. Une envolée qui devrait atteindre environ 30% pour Bank of America et Morgan Stanley, et ressortir à 15% chez Goldman Sachs.

Ces prévisions sont à mettre sur le compte, entre autres, de la robustesse de l’économie américaine, qui a entraîné une accélération des crédits à l’industrie d’avril à juin. Les résultats des banques profitent également des baisses d’impôts pour les entreprises adoptées en décembre par le Congrès. A quoi s’ajoute la poursuite de la remontée progressive des taux de la Réserve fédérale (Fed), qui bénéficie aux marges nettes d’intérêt des banques.

Si les publications de résultats des prochaines semaines confirment les prévisions des analystes, les valeurs bancaires pourraient s’en trouver ragaillardies. L’indice KBW Bank recule de 2,8% depuis le 1er janvier, alors que le S&P 500 s’octroie 2,4%. Un écart de performances qui conduit l’indice KBW Bank à valoir seulement 12,2 fois les bénéfices attendus pour 2018, contre un multiple de 17,1 pour le S&P 500. «Parmi les facteurs qui pèsent sur le sentiment des investisseurs figurent les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine», écrivent les analystes de Zacks Investment Research. Une aggravation de la guerre commerciale entre les deux premières économies du monde engendrerait un ralentissement des investissements des entreprises, avec pour corollaire un tassement de la demande de crédits bancaires. Le désamour du marché pour les valeurs bancaires résulte également du récent affaiblissement de la volatilité, de mauvais augure pour les activités de banque de financement et d’investissement. JPMorgan, Citi et Bank of America ont par ailleurs prévenu d’une stagnation des revenus de leurs activités de courtage d’avril à juin.

Les taux d’intérêt constituent un autre sujet de préoccupation. La Fed devrait certes resserrer sa politique monétaire à deux reprises encore d’ici à la fin 2018, mais l’effet positif attendu sur les marges nettes d’intérêt sera limité par l’aplatissement de la courbe des taux.

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