
Les métiers bancaires seront plus automatisés et personnalisés en 2025

C’est une révolution qui attend les banques en 2025 selon l’étude, menée par HTS Consulting, et publiée jeudi par l’Observatoire des métiers de la banque et l’Association française des banques (AFB). «Les salariés des établissements bancaires seront parmi les collaborateurs les plus impactés par l’arrivée de l’assistance par intelligence artificielle d’ici 2025, juste après les ouvriers de l’industrie», souligne l’étude. 85% des opérations back-office sont automatisables et 4.000 rapports d’analystes financiers pourront être étudiés chaque jour grâce à l’intelligence artificielle. De même, la blockchain, qui permet de se passer des tiers de confiance, permettrait aux banques de réaliser jusqu’à 20 milliards d’euros d’économies par an d’ici 2022 grâce à la réduction des coûts d’infrastructure.
En conséquence, l’étude note que trois activités sont menacées par cette automatisation : la gestion administrative et les tâches de secrétariat, la gestion des opérations courantes telles que le passage d’ordre de transaction sur les marchés et d’offres de cotation, et le travail de collecte et de suivi des données, notamment budgétaires et des indices de référence des marchés. Les métiers de chargé d’accueil et de service à la clientèle pourraient aussi disparaître. Le changement est déjà enclenché car l’ensemble de ces métiers ont connu en cinq ans une réduction supérieure à 15% de leurs effectifs, explique HTS Consulting.
D’un autre côté, l’étude pointe la nécessité pour les banques d’avoir des profils plus experts et qualifiés, notamment dans les métiers de l’informatique, afin de traiter «les données non structurées, qui représentent plus de 90% des données disponibles». De nouveaux métiers apparaîtront ainsi en 2025 comme celui «d’expert en mégadonnées» et de «chargé de sécurité des données». La récolte et l’analyse de ces informations permettront surtout aux entités bancaires d’offrir un service personnalisé et de traiter «chaque consommateur comme un cas particulier»transformant le traditionnel métier de conseiller bancaire en «spécialiste de la relation client omnicanale». Si les contacts avec les clients se feront plus rares, ils existeront sur des supports plus diversifiés comme les réseaux sociaux et la visioconférence. Les agences physiques seront, elles, tournées vers le numérique avec «des plages horaires plus adaptées aux besoins des clients» et s’inspireront «des concept stores», selon l'étude.
Plus d'articles Banque & Assurance
-
Turenne accélère la démocratisation du private equity en région
La société lance un véhicule dédié au financement d’entreprises dans les Hauts-de-France, visant une vingtaine de millions d’euros. -
Covéa signe une première année satisfaisante en tant que réassureur
PartnerRe, que Covéa a racheté en 2022, a dégagé un résultat opérationnel en hausse l’an dernier mais affiche une perte nette en raison de la remontée des taux. -
Le Crédit Agricole veut combler son retard dans le leasing automobile
Grâce au rachat des activités de Leaseplan et ALD, le groupe bancaire associé à Stellantis renforce sa présence en Europe. Son ambition : devenir le leader de la location longue durée.
Contenu de nos partenaires
Les plus lus de
- La Société Générale présente sa nouvelle direction autour de Slawomir Krupa
- Credit Suisse entraîne le secteur bancaire européen dans sa chute
- Les actions chutent avec les banques américaines
- L’électrochoc SVB met la finance sous tension
- Credit Suisse, trois ans de descente aux enfers
- Les gérants prennent la mesure de la persistance de l’inflation
- Silicon Valley Bank : la chute éclair de la banque des start-up
- Slawomir Krupa sort la Société Générale du brouillard
- Chute de SVB : les Etats-Unis garantissent les dépôts et HSBC rachète les actifs anglais
-
Code pénal
Gilets jaunes: les délinquants, les criminels et leurs complices
Black bloc ou « simple manifestant », agissant à froid ou emporté par l’excitation collective, peu importe : les faits commis sur les Champs-Élysées relèvent du Code pénal. Taguer ou détruire du mobilier urbain fait de vous un délinquant. Voler des marchandises après avoir cassé une vitrine fait de vous un délinquant. Caillasser un fourgon de police ou tabasser un gendarme à terre fait de vous un délinquant. Mettre le feu à un kiosque ou un restaurant fait de vous un délinquant. Incendier une banque fait de vous un délinquant – et même un criminel, si les flammes ont été allumées sans se préoccuper de savoir si l’immeuble était vide de ses occupants. -
Exaspération
«Les Gilets jaunes mettent l’économie à genou»
« Les Français ne consomment plus, ils ne vont plus dans les centres-villes », déplore le président des Chambres de métier et de l’artisanat -
Signaux faibles
Gilets jaunes et violences: les lacunes de la surveillance des réseaux sociaux
Le ministre de l’Intérieur se disait, dès vendredi, en alerte sur la mobilisation de manifestants ultra-violents. Faute d’utilisation appropriée des outils numériques, cela n’a pas empêché ces derniers d’agir et de mettre les Champs-Elysées à sac.