
Les banques françaises tiendront le choc en 2021 selon S&P

Les banques françaises abordent l’année 2021 en étant capables d’absorber les chocs associés à la pandémie de Covid-19 mais pas encore de retrouver rapidement leur rentabilité d’avant la pandémie, a indiqué S&P Global Ratings dans un rapport publié jeudi.
« Nos perspectives de notation sont négatives pour la plupart des banques françaises depuis avril 2020 », a rappelé l’agence de notation. « Les perspectives négatives signifient que des abaissements de note sont possibles en cas de renforcement des menaces sur la rentabilité et nous pourrions devoir prendre des décisions sur les notes de certaines banques au cours du premier semestre », a indiqué Nicolas Malaterre, chez S&P Global Ratings.
Toutefois, « les notations tiennent également compte de notre opinion selon laquelle les fondamentaux des banques françaises, qui disposent de bilans solides et d’activités bancaires et d’assurance diversifiées, restent sains et soutiennent leur solvabilité », a ajouté l’agence.
Selon l’agence de notation, « le coût du risque pour les prêts domestiques des banques françaises restera élevé en 2021 à environ 50 points de base (pb) » au-dessus de la moyenne française à long terme, « mais sera inférieur à celui de 2020 ». « Les banques ont dû constituer des provisions importantes l’année dernière », pour se conformer aux normes comptables IFRS 9, mais elles « utiliseront largement ces provisions prospectives cette année au fur et à mesure des défaillances ».
Plus d'articles du même thème
-
BPCE devient la première institution financière à émettre une obligation «défense»
La banque française a levé fin août 750 millions d’euros qui seront fléchés vers des actifs dans la défense et la sécurité, au nom d’un nouveau label « European Defence Bond » développé avec Euronext. -
La fraude par manipulation reste sous contrôle
L’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement montre que les mesures prises par les banques et la collaboration avec les opérateurs télécom portent leurs fruits. -
ABN Amro continue à se libérer du contrôle de l’Etat néerlandais
Le pays va réduire sa participation dans la banque de plus de 30% à 20% ce qui pourrait permettre au groupe dirigé par Marguerite Bérard de participer à la consolidation du secteur.
ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Mistral AI serait valorisé 12 milliards d’euros par une nouvelle levée de fonds
- L'investissement dans une réindustrialisation circulaire pourrait sécuriser les fonds propres des banques
Contenu de nos partenaires
-
Le géant pharmaceutique Novo Nordisk supprime 9 000 postes à travers le monde
Copenhague - Après des années fastes liées à la popularité de son traitement antidiabétique Ozempic, plébiscité sur les réseaux sociaux pour perdre du poids, le laboratoire pharmaceutique danois Novo Nordisk a annoncé mercredi supprimer 9.000 postes à travers le monde soit plus de 11% de sa masse salariale. «La réduction des effectifs est prévue dans l’ensemble de l’entreprise (...) et devrait permettre de réaliser des économies annuelles totales d’environ 8 milliards de couronnes (1,07 milliard d’euros) d’ici la fin de 2026", écrit le groupe dans un communiqué. 5.000 postes devraient être supprimés au Danemark, a précisé le groupe présent dans 80 pays. Pour la troisième fois depuis le début de l’année, le laboratoire centenaire, dont le titre plonge depuis un an à cause d’une concurrence affermie aux Etats-Unis son principal marché, revoit aussi à la baisse ses prévisions pour 2025 avec une marge opérationnelle désormais comprise entre 4% et 10% contre 10% et 16% annoncés précédemment. «Nos marchés évoluent, en particulier dans le domaine de l’obésité, car ils sont devenus plus compétitifs et axés sur le consommateur, notre entreprise doit également évoluer», a justifié le nouveau directeur-général Mike Doustdar, cité dans le communiqué. «Cela signifie instaurer une culture davantage axée sur la performance, déployer nos ressources de manière toujours plus efficace et prioriser les investissements là où ils auront le plus d’impact – dans nos principaux domaines thérapeutiques», selon lui. Depuis 2020, le laboratoire pharmaceutique embauchait à tout va, sa masse salariale étant passée de quelque 43.700 à 78.400 employés. Novo Nordisk a atteint des sommets grâce aux ventes spectaculaires d’Ozempic, un antidiabétique popularisé sur les réseaux. Ce traitement est un analogue du GLP-1 (abréviation de glugaco-like peptide 1), une hormone secrétée par les intestins qui stimule la sécrétion d’insuline et réfrène l’appétit en procurant une sensation de satiété. Le Wegovy, qui cible l’obésité, utilise la même hormone. Disponible dans 35 pays, ses ventes ont augmenté de 78% au premier semestre 2025, celles de l’Ozempic seulement de 15%. La domination du danois, l’une des premières capitalisations européennes, est mise à mal par les bons résultats de son concurrent Eli Lilly et les préparations pharmaceutiques personnalisées en officine aux Etats-Unis, qui avaient été autorisées un temps pour pallier les ruptures de stock. Cette autorisation a pris fin le 22 mai mais les ventes de génériques continuent «sous le faux couvert de personnalisation ", a déploré Novo Nordisk qui met les bouchées doubles pour augmenter ses capacités de production. En présentant les résultats semestriels du groupe début août, l’ancien patron Lars Fruergaard Jørgensen avait reconnu dans une interview à la télévision publique DR la nécessité «d’ajustements». Novo Nordisk avait dans la foulée confirmé le gel des embauches. «En réaffectant nos ressources dès maintenant, nous pourrons prioriser les investissements pour stimuler une croissance durable et favoriser l’innovation future pour les millions de patients atteints de maladies chroniques à l'échelle mondiale, en particulier dans le diabète et l’obésité», a assuré M. Doustdar. Fléau sanitaire global, l’obésité est une maladie chronique facteur de risque de maladies cardiovasculaires, de diabète, de certains cancers et de complications comme dans le cas du Covid-19. L’unicef a alerté mardi sur l’envolée de l’obésité chez les enfants et les adolescents. Elle est devenue cette année la première forme de malnutrition chez les 5-19 ans dans le monde, devant la sous-alimentation, Difficile à traiter, elle coûte cher aux systèmes de santé. Ses causes ne sont pas liées qu’au mode de vie mais peuvent aussi être influencées par la génétique. Si la prévention et la prise en charge médicale ne s’améliorent pas, la Fédération mondiale de l’obésité prévoit que d’ici 2035, la moitié (51%) de la population mondiale sera en surpoids ou obèse. Et selon ses calculs, l’impact économique mondial serait tout aussi dévastateur: il pourrait dépasser 4.000 milliards de dollars par an. © Agence France-Presse -
Les Bourses européennes ouvrent en hausse, emboîtant le pas à Wall Street
Paris - Les Bourses européennes ont ouvert en hausse mercredi, emboîtant le pas à Wall Street au lendemain d’un triple record pour les indices américains, dans un marché soutenu par les anticipations de baisses des taux de la Réserve fédérale (Fed). La Bourse de Paris a ouvert en hausse de 0,32%, Londres de 0,22% et Francfort de 0,50%. Euronext CAC40 © Agence France-Presse -
La France insoumise déposera une motion de censure à l'Assemblée contre Sébastien Lecornu
Paris - La France insoumise déposera «dès le premier jour de la session parlementaire à l’Assemblée nationale» une motion de censure spontanée contre le gouvernement du nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, a indiqué mercredi le coordinateur du mouvement Manuel Bompard sur RMC et BFMTV. Si Sébastien Lecornu ne demande pas la confiance de l’Assemblée, «dès le premier jour de la session parlementaire à l’Assemblée nationale, nous déposerons une motion de censure sur la base de l’article 49.2 de la Constitution», a dit Manuel Bompard, dénonçant une nomination qui s’apparente pour lui à un «déni de démocratie». Si cette motion de censure était votée par l’ensemble de la gauche et le Rassemblement national, elle renverserait le gouvernement du nouveau Premier ministre. «Les Français ont dit +On est en désaccord avec la politique d’Emmanuel Macron+. Il a quand même décidé de ne pas tenir compte du résultat, de continuer à imposer sa politique, ça fait maintenant à deux reprises que l’Assemblée nationale a censuré ses gouvernements et il continue dans la même direction. Donc, je trouve qu’il y a là évidemment quelque chose de totalement inacceptable, de totalement méprisant», a argué le député des Bouches-du-Rhône. «Monsieur Barnier est tombé sur la base d’une motion de censure déposée en vertu de l’article 49.3 de la Constitution. Monsieur Bayrou est tombé, après avoir demandé un vote de confiance, sur l’article 49.1 de la Constitution. Et là encore, j’ai l’impression que Monsieur Macron veut faire le tour de tous les articles de la Constitution, et peut-être que Monsieur Lecornu tombera sur la base de l’article 49.2 de la Constitution», a étayé le bras droit de Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV et RMC. © Agence France-Presse