Les assureurs gèlent leurs tarifs pour les secteurs les plus touchés par la crise

Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire
Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire  -  Crédit European Union

Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, a annoncé ce matin avoir trouvé « un bon accord » avec les compagnies d’assurances. Celles-ci ont pris « trois engagements majeurs », a déclaré le ministre. Elles se sont engagées à geler pour toute l’année 2021 les cotisations d’assurance multi-risques professionnels, des secteurs de la restauration, de l’hôtellerie, du tourisme, de l’événementiel, du sport et de la culture. Les assureurs maintiendront leurs garanties, même si les sociétés connaissent des retards de paiements en 2021. Ces mesures s’appliqueront à toutes les entreprises jusqu’à 250 salariés.

Les assureurs proposeront par ailleurs gratuitement en 2021 une couverture d’assistance aux chefs d’entreprises touchés personnellement par le coronavirus.

Enfin, il sera mis en place une médiation des assurances pour que les entreprises puissent faire face aux conflits qui les opposent aux assureurs. La médiation sera assurée par Arnaud Chneiweiss qui se charge déjà de la médiation pour les particuliers. « C’est un bon accord qui nous permet de sortir de cette logique de conflit pour entrer dans une logique de dialogue, de discussion et surtout de solidarité », a indiqué le ministre.

Critiques des indépendants

« Nous continuons nos travaux sur l’assurance pandémie », a par ailleurs assuré Bruno Le Maire, tout en précisant qu’« il n’y aura pas d’assurance pandémie obligatoire », pour éviter des charges nouvelles pour les entreprises. Cependant, les entreprises pourront passer des provisions assorties d’une fiscalité avantageuse pour le risque de pandémie.

La semaine dernière, Bruno Le Maire avait enjoint aux assureurs de faire un geste pour les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration. Le ministre les avait menacés, dans le cas contraire, d’approuver un amendement instaurant une taxe spéciale qui aurait pu leur leur coûter jusqu’à 1,2 milliard d’euros.

L’accord annoncé lundi s’est attiré les vives critiques du Syndicat des indépendants (SDI). « Le gel des tarifs des contrats est loin de constituer une contrepartie acceptable à la taxation à hauteur de 1,2 milliard d’euros votée par le Sénat à l’initiative du SDI. De fait, le gel tarifaire n’est qu’une conséquence de la baisse des garanties imposée dans les nouveaux contrats » a déploré son secrétaire général Marc Sanchez dans un communiqué. Qualifiant la discussion de « mascarade », il « poursuivra ses efforts pour le maintien de la taxation des assureurs dans le PLF 2021, ainsi que les procédures judiciaires prêtes à être initiées au bénéfice de ses adhérents. »

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