Les activités de financement spécialisé voient le bout du tunnel

L’ASF constate une légère croissance de la production dans les métiers de financement spécialisé en 2014. Elle devrait se poursuivre en 2015.
Laure BERGALA

Les métiers du financement spécialisé connaissent une timide reprise générale. «Nous constatons des frémissements en 2014. Certains secteurs renouent avec la croissance et d’autres accélèrent leur progression. Ce sont des signaux de redressement tangibles, mais qui restent fragiles», estime Philippe Dumont, président de l’Association française des sociétés financières (ASF), qui dressait mercredi le bilan de la production des acteurs du financement spécialisé en 2014.

Le crédit à la consommation a retrouvé quelques couleurs l’année dernière après la dégringolade post-2007. Il connait une croissance modeste en 2014 (+1,2%) et l’activité se stabilise, mais à un niveau bas. Le total de la production dépasse toutefois à peine 35 milliards d’euros, contre 45 milliards en 2007. La crise économique et les lois Lagarde et Hamon expliquent la chute continue du crédit renouvelable, selon l’ASF. En janvier 2015, la production de crédit à la consommation est repartie en baisse (-4,9%), mais de façon sans doute conjoncturelle du fait des attentats.

Les activités de leasing ont aussi renoué avec une faible hausse (+2,2 %) en 2014, après un recul en 2013 et 2012. Le crédit-bail immobilier a également retrouvé la croissance l’année dernière (+ 6,4%), après trois années difficiles. La production reste toutefois inférieure d’un tiers au record de 2010. Le cautionnement a connu une activité soutenue (+6,9%) en 2014. L’affacturage a vu une nette accélération de sa croissance en 2014 (+13%) mais ce secteur, qui n’a pas connu la crise, est en expansion structurelle depuis 25 ans.

«Nous anticipons une année 2015 un peu mieux orientée que les précédentes, avec une stabilisation voire une certaine reprise de la production, dans un environnement économique qui reste fragile», indique Philippe Dumont. L’ASF milite activement pour que «le cadre prudentiel et législatif toujours plus contraignant» ne le devienne pas davantage. A ce titre, elle a obtenu qu’aucune nouvelle disposition concernant le crédit à la consommation ne se trouve dans la loi Macron.

Par ailleurs, concernant les règles européennes, l’ASF a obtenu que l’acte délégué relatif au ratio de liquidité à court terme (LCR) soit adapté à la spécificité de l’affacturage. Les discussions commencent pour le ratio de liquidité à long terme (NSFR) et suivront pour le ratio de levier.

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