
Le régulateur britannique enquête sur la vente de produits d’assurance prévoyance
Après le scandale des ventes abusives d’assurance emprunteur ou « PPI », qui a coûté 50 milliards de dollars aux banques britanniques, le gendarme financier se penche sur le système de commissionnement des intermédiaires.

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La filiale digitale paneuropéenne du groupe allemand fait de la croissance externe un pilier de sa stratégie de conquête et entend devenir dès 2026 le numéro deux de l’assurance directe dommages en France.
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L’introduction en Bourse de la plateforme crypto, cet été à Wall Street, a donné lieu à un tour de «passe-passe» peu glorieux, avec le recours à une mécanique légale mais déséquilibrée propre aux ETF, explique Denis Alexandre, fondateur de DAA Advisor.
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Municipales à Lille : LFI dévoile sa tête de liste, la gauche divisée face à une majorité affaiblie
Lille - A six mois des élections municipales, la braderie de Lille a marqué un étrange début de campagne samedi, entre l’annonce d’une tête de liste, des ministres partageant des «moules-frites»...et la chute attendue du gouvernement Bayrou dans tous les esprits. La France insoumise (LFI), qui avait promis il y a quelques semaines une «surprise» pour les municipales à Lille, a finalement annoncé que la tête de liste serait une députée suppléante peu connue, Lahouaria Addouche. Cette annonce a vite été éclipsée par le discours fleuve du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon, dont les appels au départ d’Emmanuel Macron ont rencontré un fort écho parmi la foule venue l'écouter. Le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard, a bien tenté de mettre en avant la candidature de Mme Addouche, «enfant des quartiers populaires de Lille». Mais il a rapidement bifurqué vers le national: «l’heure est au combat», a-t-il assuré, appelant les Français à «donner un petit coup de main» au président Emmanuel Macron pour «l’aider à partir». Localement comme nationalement, ni Bompard ni Addouche n’ont retenu leurs coups contre les socialistes, accusés par l’un d'être «prêts à brader l’ensemble du programme» du Nouveau front populaire, par l’autre d’avoir «tourné le dos à la justice sociale» et aux quartiers populaires. «Ce sont des arguments de campagne, ils pourront prospérer de leur côté, mais ça ne résiste pas aux faits», s’est offusqué le socialiste Arnaud Deslandes, dauphin de Martine Aubry, qui vit sa première braderie dans la peau de maire, quelques mois après lui avoir succédé. Lui-même a refusé de parler davantage de politique locale, estimant que «peu de gens aujourd’hui ont l’esprit aux élections municipales», plus préoccupés «par la chute du gouvernement qui a proposé un budget parfaitement injuste.» «Besoin» de l’Etat La succession de Mme Aubry dans cette ville socialiste depuis plus d’un demi-siècle s’annonce pourtant épineuse, vu les dissensions à gauche. Au sein même de son camp, M. Deslandes est concurrencé par le député Roger Vicot, candidat à l’investiture socialiste, lors d’une primaire prévue le 6 novembre. Cela n’a pas empêché les deux hommes de déambuler ensemble samedi. Ce qui attend la France dans les prochains jours est «quand même beaucoup plus important que nos petits débats internes au Parti Socialiste», a esquivé M. Deslandes interrogé sur le sujet. Ses affinités locales sont apparues en creux dans sa déambulation entre les stands des partis politiques : mains serrées auprès des communistes et du candidat de droite Louis Delemer, bises échangées avec des Ecologistes et de Génération.s...et contournement ostensible du stand de Renaissance et de sa candidate à la mairie, la députée macroniste Violette Spillebout, ancienne proche de Mme Aubry. Dans la matinée, il était également sorti saluer la cheffe des Ecologistes, Marine Tondelier. Celle-ci est venue en soutien à celui qu’elle assure être le «futur maire de Lille» Stéphane Baly, passé tout proche en 2020 de ravir le beffroi. Avant de passer elle aussi à la politique nationale, estimant qu’Emmanuel Macron «doit nommer quelqu’un du Nouveau Front populaire» à Matignon. Stéphane Baly lui-même, a souligné que «l'échelon local a besoin» de l’Etat, sans «coups de rabot» budgétaires. Un peu à l'écart des stands politiques et de la foule arpentant la plus grande braderie d’Europe, Violette Spillebout a choisi d’aller manger des moules-frites avec ses soutiens près de la gare, un choix qui pouvait paraître moins politique. C'était sans compter sur la présence de deux invités de marque: Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, et Gérald Darmanin, garde des Sceaux. Se gardant de tout commentaire sur la politique nationale, ils se sont davantage affichés samedi en amis de Violette Spillebout qu’en ministres d’un gouvernement dont les jours sont comptés. Kenan AUGEARD © Agence France-Presse -
Deux navires transportant du combustible nucléaire partent de Cherbourg vers le Japon
Caen - Deux navires transportant du combustible nucléaire MOX, mélange d’uranium neuf et de plutonium recyclé, ont quitté Cherbourg samedi à destination du Japon, a annoncé Orano. «Les navires spécialisés Pacific Heron et Pacific Egret de la compagnie britannique PNTL sont partis du port de Cherbourg le 6 septembre 2025" et «assurent le transport de combustible nucléaire recyclé MOX vers le Japon», indique dans un communiqué le spécialiste français de l’uranium et du traitement de déchets nucléaires. Selon Orano, le transport de ces «quatre emballages pouvant contenir chacun huit assemblages de combustible MOX» devrait arriver dans les eaux territoriales japonaises «au mois de novembre». Il s’agit du 9e transport de ce type entre la France et le Japon depuis 1999, sans «aucun incident de sûreté ni aucune avarie», selon l’industriel. Produits dans l’usine Melox (Gard) jusqu’en 2024, ces emballages de combustible sont transportés dans des conteneurs qui «garantissent le confinement de la matière en toute circonstance», affirme Orano. Le combustible MOX (pour Mélange d’OXydes) est en moyenne constitué de 92% d’oxyde d’uranium neuf, jamais utilisé dans un réacteur, et de 8% d’oxyde de plutonium usagé, utilisé dans le cas présent dans des centrales japonaises, puis recyclé. Pour Yannick Rousselet, consultant en sûreté nucléaire pour Greenpeace France, «on ne peut pas accepter ce risque de transport à travers tous les océans simplement pour le business». «Le MOX n’a pas de justification, il coûte beaucoup plus cher que du combustible classique et n’existe que pour perpétuer le business du retraitement», a estimé le consultant, interrogé par l’AFP. Ce transport présente selon lui un risque «sur la partie terrestre parce que c’est un produit dangereux par lui-même», mais il pose également un problème supplémentaire car «il va traverser la planète sur les océans où le risque maritime est évidemment extrêmement important». Selon M. Rousselet, «2.793 tonnes de combustible usé» au total ont été envoyées en France par le Japon, dont 95% reste stocké en France. «Sur les 1.764 conteneurs de déchets de moyenne activité stockés dans un bunker à La Hague, on n’en renverra que 20 au Japon: le retraitement nucléaire en France pour les Japonais, c’est avant tout une solution pour se débarrasser de leurs déchets», a-t-il affirmé. © Agence France-Presse -
Emmanuel Macron en quête d’un Premier ministre pour la stabilité après Bayrou
Paris - Une main tendue aux socialistes, le pied sur le frein face à leur programme économique, et un oeil ouvert sur de probables remous sociaux et financiers. Emmanuel Macron prépare l’après-Bayrou, en quête d’un Premier ministre ouvert sur sa gauche... mais capable aussi de le protéger. A peine sorti d’un sommet sur l’Ukraine, voilà que le président doit remettre les mains dans le cambouis national. Lundi, tout le monde s’attend à ce que le gouvernement de François Bayrou soit renversé à l’Assemblée nationale. Dès le soir, les regards se tourneront vers l’Elysée. Le chef de l’Etat prendra-t-il la parole? Recevra-t-il les partis? Les questions, et le sentiment de déjà-vu, sont les mêmes à chaque épisode du feuilleton de l’instabilité politique née de la dissolution ratée de l’Assemblée nationale l’an dernier. «Le président (Macron) proclame qu’il veut aller vite», rapporte un macroniste historique. «Il l’a déjà dit par le passé», tempère un autre proche, rappelant sa tendance à procrastiner lorsqu’il s’agit de nommer. Au final, «je n’ai pas l’impression qu’il ait tranché», assure un ministre. Les stratèges présidentiels ont plusieurs échéances en tête qui devraient l’inciter à brusquer son naturel: le mouvement «Bloquons tout» mercredi, suivi le 18 septembre d’une mobilisation syndicale; entre les deux, l’agence Fitch pourrait dégrader vendredi la note de la dette, envoyant un signal inquiétant aux marchés financiers. Puis, le 22 septembre, depuis la tribune de l’ONU à New York, Emmanuel Macron doit reconnaître l’Etat de Palestine, son grand rendez-vous diplomatique qu’il prépare depuis des mois. «Ce qui l’intéresse, c’est l’international, et il a besoin de stabilité pour ça», théorise un député socialiste. D’autant que son impopularité bat des records depuis 2017 et que les appels de LFI et du RN à sa démission connaissent un écho croissant dans l’opinion: 64% des Français la souhaitent, selon un sondage. De fait, le président de la République s’est borné à invoquer la «responsabilité» et la «stabilité», prenant soin de ne pas devancer la chute de son allié historique. Mais dans le huis clos élyséen, il prépare la suite, et exhorte la coalition gouvernementale à «travailler avec les socialistes». Justement, leur patron, Olivier Faure, a fait acte de candidature pour Matignon, à la tête d’un gouvernement de gauche, sans LFI, mais aussi sans les macronistes, avec lesquels il serait seulement prêt à négocier des compromis. Sans qu’on en connaisse l’origine, l’idée a flotté ces derniers jours qu’Emmanuel Macron caresserait l’idée de le nommer. Pourtant, aucun des nombreux proches et interlocuteurs du président interrogés par l’AFP ne l’imaginent emprunter cette voie. «Si Faure expliquait qu’il veut prendre le pouvoir avec nous», dans une nouvelle alliance entre les socialistes et la macronie, «ça pourrait avoir de la valeur», explique un cadre du camp présidentiel. «Mais ce n’est pas du tout ce qu’il dit.» Ce sera «difficile pour les gens du bloc central de concéder le soutien voire seulement la neutralité à ceux-là mêmes qui ont voté contre» l'équipe Bayrou, abonde un ministre. Ces mêmes sources voient plutôt le locataire de l’Elysée se tourner, à nouveau, vers un profil de la droite ou du centre. «Quelqu’un dans le bloc central, plutôt proche du président, mais qui sache discuter avec le PS» pour négocier un pacte de non-censure plus durable que sous François Bayrou, résume un ténor du gouvernement. Il s’agira du troisième Premier ministre en un an dans ce périmètre et les mêmes noms circulent que lors des précédentes nominations. Parmi eux, les ministres Sébastien Lecornu (Armées), Gérald Darmanin (Justice), Catherine Vautrin (Travail et Santé) et Eric Lombard (Economie). Ou encore le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand. Ces dernières heures, une source au fait de la réflexion présidentielle évoquait un pressing important auprès de l’ex-chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, 78 ans et retiré de la politique active. M. Macron avait déjà tenté en décembre de convaincre son ami breton d’aller à Matignon, en vain. Aujourd’hui, l’ex-socialiste serait moins ferme dans son refus, selon cette source. «En réalité, ça dépendra de ce que le PS accepte», glisse un proche du président. Tous préviennent que pour obtenir la non-censure du PS, il faudra lui «offrir de vraies victoires politiques». Parmi les totems que les socialistes espèrent décrocher, un effort budgétaire revu à la baisse, mais aussi une remise en cause de la retraite à 64 ans et une taxation substantielle des plus riches. Or sur ces deux derniers points, Emmanuel Macron «n’acceptera jamais», prévient un fidèle de la première heure. C’est pour cela qu’il veut choisir un Premier ministre «dans sa zone de confort». Francesco FONTEMAGGI © Agence France-Presse