
Le dynamisme de Prudential aux Etats-Unis pèsera dans le choix du futur dirigeant
Dans le communiqué qui annonce le départ de Tidjane Thiam, Prudential rend un hommage appuyé à son directeur général, en poste depuis plus de cinq ans après un passage d’une année à la direction financière. «En Asie, Prudential a plus que doublé de taille depuis 2009 et s’affirme comme le chef de file incontestable du secteur de l’assurance dans la région du monde la plus peuplée et la plus dynamique», souligne l’assureur britannique.
Les chiffres sont éloquents. En 2010, la valeur des affaires nouvelles en assurance vie totalisait 3,48 milliards de livres. Cet indicateur a gonflé de plus d’un milliard de livres l’an dernier.
Dans le même laps de temps, le résultat opérationnel (aux normes IFRS) s’est hissé de 1,82 milliard de livres à 3,18 milliards. Il a doublé pour l’activité vie en Asie, passant de 532 millions de livres à 1,05 milliard. Rapporté aux chiffres 2013, le résultat opérationnel du groupe a progressé de 14% et celui de l’activité vie en Asie a gonflé de 17%. Mais au-delà de l’Asie, c’est l’autre grand terrain de conquête du groupe - les Etats-Unis - qui a démontré tout son potentiel récemment.
Au travers de sa filiale Jackson National Life Insurance, Prudential a su tirer intelligemment parti du retrait de ses concurrents du marché des «annuités variables». Le bénéfice d’exploitation de la division a bondi de 21% l’an dernier pour atteindre 1,43 milliard de livres et les remontées de cash ont explosé de 41% pour totaliser 415 millions de livres. Signe qui ne trompe pas, c’est le responsable actuel de Jackson Life, Mike Wells, qui devrait succéder à Tidjane Thiam à la tête de Prudential. Agé de 53 ans, Mike Wells a rejoint la filiale basée dans le Michigan en 1995, onze ans après son rachat par «Pru» pour plus de 600 millions de dollars. Le dirigeant a notamment supervisé l’acquisition d’une partie d’Admin Re, l’activité vie de Swiss Re aux Etats-Unis, en 2012.
Sur l’exercice écoulé, le groupe a généré un surplus libre sous-jacent, soit la différence entre la cible de capital et la valeur de l’actif net revenant aux actionnaires, de 2,57 milliards de livres après prise en compte des investissements dans les nouvelles affaires (+9%). Prudential estime ainsi être en bonne voie pour atteindre son objectif qui consiste à dégager un surplus libre sous-jacent supérieur à 10 milliards de livres en cumulé sur la période 2014-2017.
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Paris - Les ministres des Affaires étrangères allemand, britannique et français ont signifié mercredi à leur homologue iranien qu’ils attendaient toujours des gestes «concrets» sur le programme nucléaire pour éviter la réimposition de leurs sanctions qui pourrait intervenir dans dix jours. Johann Wadephul, Yvette Cooper et Jean-Noël Barrot se sont entretenus par téléphone mercredi avec Abbas Araghchi, qui dit l’Iran disposé à trouver une solution «juste et équilibrée». A l’issue de leur entretien téléphonique, le gouvernement allemand a affirmé que «la balle était dans le camp de l’Iran». Les trois pays, réunis sous l’acronyme E3, «ont réitéré l’offre d’extension» du délai avant un rétablissement des sanctions (dit «snapback»), «proposée il y a près de deux mois», a expliqué à l’AFP une source diplomatique française. «Il revient à l’Iran de s’en saisir au plus vite en faisant les gestes concrets nécessaires», a-t-elle ajouté. «L’Iran est prêt à trouver une solution juste et équilibrée qui garantisse les intérêts mutuels», a déclaré de son côté Abbas Araghchi tout en prévenant que «pour atteindre cet objectif», les E3 devaient adopter «une approche responsable et indépendante» et «s’abstenir de se laisser influencer par d’autres acteurs», ciblant sans les nommer les Etats-Unis et Israël. «A ce stade, les mesures prises par l’Iran n’ont pas été suffisantes», avait regretté plus tôt un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères en référence notamment à l’accord trouvé le 9 septembre entre l’Iran et l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur un nouveau cadre de coopération. Cet accord ne s’est pas traduit par une reprise immédiate des inspections suspendues par Téhéran après les frappes israéliennes et américaines menées en juin durant la guerre des 12 jours. Conditions Le dernier échange entre les chefs de la diplomatie remontait à fin août lorsque les Européens ont notifié Téhéran le déclenchement du mécanisme du «snapback» permettant de rétablir dans un délai de 30 jours les sanctions de l’ONU contre la République islamique, en vertu de l’accord international sur le contrôle du programme nucléaire iranien de juillet 2015 et endossé à l'époque par une résolution du Conseil de sécurité. Pour éviter ce scénario, qui affaiblirait davantage l'économie iranienne, les pays de l’E3 ont émis plusieurs conditions, selon plusieurs sources diplomatiques occidentales, à commencer par le plein accès par l’AIEA aux sites iraniens. Pour l’heure, l’accès aux installations nucléaires iraniennes ne peut se faire qu’avec l’approbation du Conseil suprême de sécurité nationale, la plus haute instance de sécurité de l’Iran. En outre, inspecter les sites les plus sensibles endommagés par les frappes israéliennes et américaines est particulièrement «compliqué» en raison de «préoccupations environnementales et de sécurité», a mis en avant Téhéran. Discussions incertaines avec Washington Le programme nucléaire iranien empoisonne de longue date les relations de l’Iran avec les pays occidentaux, les Etats-Unis en tête et Israël, ennemi juré de l’Iran, qui soupçonnent le pouvoir iranien de vouloir se doter de la bombe atomique. Ce que l’Iran dément vigoureusement, défendant son droit au nucléaire pour des besoins civils. Début septembre, un rapport confidentiel de l’AIEA, consulté par l’AFP, faisait néanmoins apparaître que l’Iran avait accéléré, avant la guerre de juin, le rythme de production de ses réserves d’uranium enrichi à 60%, seuil proche des 90% nécessaires pour fabriquer une arme nucléaire. La semaine dernière, le chef de la diplomatie iranienne a affirmé que «l’ensemble» de la matière nucléaire enrichie demeurait «sous les décombres» d’installations endommagées par les bombardements en juin, une déclaration susceptible de satisfaire les Européens qui souhaitaient avoir une déclaration sur le statut de ses matières enrichies. Outre la reprise immédiate des inspections des sites par l’AIEA, Berlin, Londres et Paris exhortent l’Iran à reprendre les négociations avec les Etats-Unis. Téhéran et Washington avaient engagé en avril des pourparlers, brutalement interrompus par les frappes d’Israël et des Etats-Unis en Iran. Pour l’heure, les perspectives de reprise des négociations avec Washington demeurent incertaines, alors que Téhéran exclut toute discussion sur des restrictions à son programme balistique, voulu par les Etats-Unis. Lundi, aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a déclaré que Washington poursuivrait sa politique de pression maximale contre Téhéran. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei, a qualifié mercredi ces propos d’"absurdités». «Nous restons pleinement engagés dans la recherche d’une solution diplomatique à la crise nucléaire Iranienne», a assuré pour sa part mercredi la source diplomatique française, malgré les obstacles de taille. Delphine TOUITOU avec Jastinder KHERA à BERLIN © Agence France-Presse -
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