
Le courtier en assurance Willis s’associe au britannique Miller
Willis continue à étendre sa toile en Europe. Le courtier américain en assurance et en réassurance, coté à New York, a annoncé hier être entré en négociations exclusives avec Miller Insurance, un acteur indépendant basé à Londres et membre du Lloyd’s. Il compte en devenir l’actionnaire majoritaire. «Les associés de Miller garderont un intérêt significatif qui sera transféré à de nouvelles générations d’associés au fur et à mesure du développement de Miller», indique un communiqué.
Miller Insurance a dégagé 112,9 millions de livres (141 millions d’euros) de chiffre d’affaires lors de son exercice fiscal clos le 30 avril 2014. Les revenus de cette maison plus que centenaire, fondée en 1902, sont en progression régulière chaque année, et dépassaient à peine 60 millions de livres en 2008, date à laquelle le groupe a accéléré son développement international. Il compte aujourd’hui huit implantations hors de son marché domestique, dont un bureau à Paris. Il emploie 580 collaborateurs, contre 18.000 chez Willis, qui a engrangé plus de 3,6 milliards de dollars de revenus en 2013 pour 365 millions de résultat net.
La transaction, pour laquelle aucun prix n’a été communiqué, prendra aussi la forme d’un échange d’actifs si elle aboutit. Willis transférerait au groupe londonien ses activités de courtage wholesale, développées au niveau mondial par Miller. Ce dernier conserverait sa structure juridique, sous forme de partnership, et sa marque. Le courtier américain récupérerait, lui, les activités davantage orientées vers les particuliers et celles de traités de réassurance.
Ce mouvement rappelle un autre investissement de Willis, chez le Français Gras Savoye. Entré en 1997 à hauteur de 33%, le courtier américain a porté son intérêt à 49% avant de se laisser diluer à 30% lors du LBO monté en 2009 par les dirigeants de Gras Savoye et le fonds Astorg. Au bilan de Willis, à fin 2013, cet investissement comprenait 84 millions de dollars de survaleurs, 46 millions de crédit-vendeur et 110 millions d’obligations convertibles émises par Gras Savoye. Le groupe américain dispose d’une option d’achat pour monter à 100% en 2016, à laquelle il peut renoncer avant le 30 avril 2015.
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