
L’Afer s’inquiète d’une possible sortie d’Aviva du marché français

L’annonce, la semaine dernière, par la nouvelle directrice générale d’Aviva, Amanda Blanc, de sa volonté de recentrer les activités du groupe au Royaume-Uni, en Irlande et au Canada et de réduire possiblement l’activité dans les pays d’Europe continentale comme la France, laisse planer une ombre sur le partenariat entre l’assureur britannique et l’Afer. Après cette déclaration, la principale association d’épargnants français se tient sur ses gardes et affirme dans un communiqué publié mercredi 12 août «qu’elle est et restera une association libre et indépendante».
L’Afer représente 758.000 adhérents et 55 milliards d’euros d’épargne sous gestion à fin 2019, gérés en majeure partie par Aviva Investors. Subissant l’érosion des taux, le rendement net du fonds euros de l’Afer est passé sous la barre de 2% au titre de 2019, à 1,85% contre 2,25% l’année précédente.
Un partenariat historique
Avant de se prononcer sur un éventuel désengagement, Aviva doit rendre un jugement sur l’intérêt de ce marché. «À l’instar de nos autres marchés, nous examinons si nous pouvons générer les rendements que nous attendons sur le marché français», avait expliqué à L’Agefi un porte-parole du groupe Aviva. En réaction à cette annonce, le directeur général d’Aviva France, Patrick Dixneuf, s’était voulu rassurant, notamment en direction de l’Afer : «Cette décision ne remet en question ni notre plan d’actions, ni la relation de confiance pérenne que nous avons développée avec nos partenaires, nos distributeurs et nos clients. Nous sommes plus que jamais déterminés à poursuivre nos plans de développement et nos engagements auprès d’eux ».
Inquiète, l’Afer répond qu’elle «veillera à ce que le futur partenariat repose sur une véritable confiance, un dialogue constructif et un développement harmonieux, respectueux des intérêts de ses adhérents». Les liens du contrat de partenariat entre l’Afer et Aviva remontent à 1976, dès la création de l’association.
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