« La valeur d’un fonds de commerce est liée à la stratégie de l’acquéreur »

La parole à… Emmanuel Papadacci-Stephanopoli, vice-président de l’Observatoire de la fintech
Sylvie Guyony

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Emmanuel Papadacci-Stephanopoli, vice-président de l’Observatoire de la fintech

La structure de coûts des banques en ligne est-elle différente des autres banques ?

Elle est d’abord différente des banques traditionnelles qui supportent essentiellement des coûts de réseaux, avec leurs chargés de clientèle, et d’informatique. Une des principales charges des banques en ligne réside dans les frais d’acquisition de nouveaux clients : la « générosité » et les campagnes médias qui peuvent représenter 50 % de leurs charges. Les néobanques, qui concurrencent fortement les banques en ligne, ont des coûts d’acquisition plus réduits grâce à l’attrait de fonctionnalités différenciantes.

La collecte d’épargne a-t-elle encore un sens aujourd’hui ?

Si l’épargne bancaire n’est que faiblement rentable, accroître les placements financiers a un sens. Dans tous les cas, une collecte nette positive démontre la fidélité de la clientèle. En effet, le nombre de comptes ouverts d’une banque en ligne ne préjuge pas des comptes actifs.

Comment peut-on les valoriser en vue d’une cession ?

Le fonds de commerce d’une banque reste une niche, peu liquide, avec de vrais risques d’attrition. Sa valeur est étroitement liée à la stratégie de l’acquéreur. Les dernières transactions, plus globales, ont été conclues par HSBC et Barclays en France avec des fonds d’investissement. Dans l’intensité concurrentielle du moment, d’autres banques en ligne peuvent aussi chercher des synergies immédiates. Cela pourrait être le début d’une consolidation entre acteurs.

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