
La Suisse et le Luxembourg réprimandent des banques sur le blanchiment d’argent

Le blanchiment d’argent sanctionné par la Suisse et le Luxembourg. Le régulateur luxembourgeois a dévoilé ce mercredi des amendes contre quatre banques, dont la filiale du Crédit Agricole, Indosuez, ou la scandinave Nordea, et plusieurs sociétés financières à la suite du scandale des Panama Papers, pour un montant total de 2 millions d’euros. Le détail des amendes n’a pas été rendu public.
Après les révélations d’avril 2016, la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) avait procédé à une «vérification complète des comptes de sociétés», qu’une relation ait été établie ou non avec Mossack Fonseca, la société incriminée, se penchant en particulier sur le «respect des obligations d’identification du client et de détection des transactions à risque». Neuf sociétés sont ainsi sanctionnées pour des infractions «moyennes voire sévères» vis-à-vis des lois et règlements du Grand-Duché. «Les manquements identifiés […] n’ont pas trait au passé récent», souligne néanmoins le régulateur luxembourgeois, et «toutes les entités sanctionnées ont engagé une procédure de mise en conformité de leur gouvernance interne».
En Suisse, l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) a elle annoncé ce jeudi qu’elle procédera à un examen détaillé des contrôles antiblanchiment de JPMorgan Suisse. La Finma a identifié «d’importants manquements […] en matière de lutte contre le blanchiment» dans les procédures d’enforcement ouvertes entre mai 2016 et juin 2017 contre sept établissements, dont UBS, dans le cadre des soupçons de corruption autour du fonds souverain malaisien 1MDB. Aucune sanction financière n’a été imposée à la banque. «JPMorgan n’a pas suffisamment identifié les risques accrus de blanchiment d’argent présentés par certaines relations liées à cette affaire», souligne la Finma, qui ajoute que «le contrôle et la surveillance internes en place à l’époque de ces relations clientèle et de ces transactions se sont révélés insuffisants». JPMorgan aurait notamment crédité plusieurs centaines de millions de dollars en provenance du fonds, prétendument destiné à l’achat d’une entreprise pour le compte d’une personne proche d’un partenaire commercial du fonds souverain.
Néanmoins, «la résolution annoncée par Finma porte sur des affaires qui ont eu lieu il y a plusieurs années dans la banque privée suisse, et depuis, nous avons augmenté la formation, ajouté du personnel et amélioré le suivi et la surveillance», se défend la banque.
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