
La création de captives d’assurance s’emballe
Le succès des captives d’assurance et de réassurance en France comme en Europe ne se dément pas et la dynamique de création des véhicules se poursuit. A tel point que l’Autorité européenne de régulation des assurances appelle à plus de cohérence et d’uniformité dans les contrôles.

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La filiale digitale paneuropéenne du groupe allemand fait de la croissance externe un pilier de sa stratégie de conquête et entend devenir dès 2026 le numéro deux de l’assurance directe dommages en France.
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L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
L’introduction en Bourse de la plateforme crypto, cet été à Wall Street, a donné lieu à un tour de «passe-passe» peu glorieux, avec le recours à une mécanique légale mais déséquilibrée propre aux ETF, explique Denis Alexandre, fondateur de DAA Advisor.
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François Bayrou face au vote de confiance décisif, Emmanuel Macron en quête d'un nouveau Premier ministre
Paris - A la veille du vote de confiance qu’il a convoqué et de sa chute plus que probable, François Bayrou achève dimanche sa tournée médiatique sans se faire d’illusion, alors qu’Emmanuel Macron est déjà en quête de son successeur, sous la pression des oppositions. Le compte à rebours est enclenché, les heures du gouvernement Bayrou sont comptées. Lundi à 15H00, le Premier ministre montera à la tribune de l’Assemblée pour demander la confiance des députés. Vers 19H00, leur verdict tombera. Sauf énorme surprise, la sentence est déjà connue: face aux vetos annoncés de la gauche et de l’extrême droite, le locataire de Matignon sait que la fin de son bail est imminente. Même s’il fait encore mine d’y croire. Comme samedi soir sur France 5: «Je crois toujours que la bonne foi, l’honnêteté, le sens de l’intérêt général peuvent l’emporter. Jusqu’au moment du vote, je plaiderai ça». Le centriste défendra une nouvelle fois sa cause dimanche midi sur le média en ligne Brut. Sans doute pour insister une énième fois sur l’urgence du «surendettement» de la France, qui justifie à ses yeux l’effort budgétaire de 44 milliards d’euros qu’il a proposé pour 2026. Message qui parait de plus en plus adressé à son successeur, tant M. Bayrou semble s'être résolu à son départ forcé. «Il faudra bien trouver quelqu’un d’autre de toute façon», admet-il, espérant «que le combat que nous avons mené (...) soit porté, poursuivi et si possible imposé». Charge au chef de l’Etat de trouver le profil idoine. Pour l’heure, Emmanuel Macron «n’a pas tout à fait décidé» et «cherche encore la bonne solution sur le casting comme sur le fond», glisse un visiteur de l’Elysée. «La grande tambouille» Dans l’entourage du président, peu envisagent toutefois qu’il nomme le socialiste Olivier Faure, qui a revendiqué en début de semaine «les places gouvernementales aujourd’hui occupées» par la droite et le centre. Sauf que pour Les Républicains, réunis en congrès ce weekend à Port-Marly (Yvelines), «si la gauche est à Matignon, la droite sera dans l’opposition». Le discours de clôture de leur chef, Bruno Retailleau, à 15H00, dira si des marges de manoeuvre existent néanmoins. Prétendant pour Matignon, le patron du PS aura, lui, l’occasion de préciser ses conditions sur France 3 à 12H00 - au moment même où M. Bayrou donnera son ultime entretien. Olivier Faure «a vocation à revendiquer le pouvoir», a estimé François Hollande dans La Tribune Dimanche. L’ancien président pose les conditions qui doivent amener, selon lui, les socialistes à un accord de non-censure : revenir sur le plan d'économies de 44 milliards voulu par le président du MoDem, «faire contribuer les détenteurs des plus hauts patrimoines» et «les entreprises à l’effort global de maîtrise de notre dette». Olivier Faure doit aussi tenir compte du refus farouche des Insoumis d’accompagner sa stratégie, qualifiée d’"escroquerie». Dénonçant «la grande tambouille» de «la coalition de tout et n’importe quoi», Jean-Luc Mélenchon a prévenu samedi: «Nous ne sommes candidats à aucune autre place, sinon à la première pour tout changer». Tourné vers l'élection suprême, le triple candidat malheureux à la présidentielle rêve d’en provoquer une autre avant 2027, grâce à la motion de destitution que les députés LFI s’apprêtent à déposer. Avec l’intention affichée de s’appuyer sur la colère sociale pour précipiter les événements, dès mercredi avec le mouvement «Bloquons tout», puis avec la mobilisation syndicale du 18 septembre. Un pari opposé à celui du Rassemblement national, qui pousse de toutes ses forces pour de nouvelles législatives anticipées, que le parti à la flamme pense pouvoir gagner cette fois-ci. Pour sa rentrée politique dimanche en fin de matinée dans son fief d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), Marine Le Pen devrait insister sur cette perspective de majorité absolue, gage de «stabilité». Gabriel BOUROVITCH © Agence France-Presse -
Arrestations massives à Londres après l’interdiction contestée de Palestine Action
Londres - La police a arrêté plus de 400 personnes samedi à Londres lors d’une manifestation de soutien au groupe Palestine Action, s’ajoutant à des centaines d’autres au Royaume-Uni depuis l’interdiction, très critiquée, de cette organisation. Les forces de l’ordre avaient averti qu’elles interpelleraient toute personne qui afficherait son soutien explicite à ce mouvement, classé comme «terroriste» par le gouvernement travailliste début juillet à la suite d’actes de vandalisme, notamment sur une base de l’armée de l’air. Mais plusieurs centaines de personnes ont bravé le risque à partir de la mi-journée devant le Parlement britannique, brandissant des pancartes «Je m’oppose au génocide. Je soutiens Palestine Action». «Notre gouvernement a décidé d’interdire une organisation. C’est totalement déplacé et il devrait passer plus de temps à oeuvrer pour tenter d’arrêter le génocide (à Gaza) plutôt que d’essayer d’arrêter des manifestations», a dénoncé auprès de l’AFP Nigel, 62 ans, dirigeant d’une entreprise de recyclage tenant une pancarte de soutien à Palestine Action. Il a été interpellé par la police, sous les cris de «Honte à vous» lancés par d’autres manifestants, a constaté un journaliste de l’AFP. Des tensions ont eu lieu entre les forces de l’ordre et des participants qui ont tenté d’empêcher les arrestations. Au total, la Metropolitan Police a annoncé dans la soirée qu’elle avait arrêté au moins 425 personnes, dont la majorité pour soutien à une organisation interdite et plus de 25 pour violences sur ses agents. «Nos agents ont été frappés, se sont fait cracher dessus et ont visés par des objets lancés par des manifestants», a déclaré dans un communiqué Claire Smart, qui a coordonné l’opération de maintien de l’ordre, dénonçant un niveau de violences «intolérable». «Pas des terroristes» La police de la capitale britannique a indiqué avoir déployé plus de 2.500 agents pour encadrer une série de manifestations pro-palestiniennes dans la journée, dont une marche de soutien qui selon elle a réuni plus de 20.000 personnes et n’a donné lieu qu'à «très peu d’interpellations». Mais la situation a été plus tendue lors du rassemblement distinct qui avait été organisé par le groupe Defend Our Juries, qui proteste contre l’interdiction de Palestine Action. Ce groupe revendiquait de dénoncer «la complicité britannique» avec l’Etat d’Israël, en particulier sur la question des ventes d’armes. Cette mesure a été jugée «disproportionnée» par l’ONU et dénoncée par des organisations de défense des droits humains et des personnalités comme le cinéaste britannique Ken Loach ou la romancière irlandaise Sally Rooney. «Nous ne sommes pas des terroristes (...) Nous devons dire que Palestine Action a le droit d’exister. L’interdiction doit être annulée», a insisté Polly Smith, retraitée de 74 ans présente au rassemblement de samedi. Avant la mobilisation de samedi, plus de 800 personnes avaient déjà été arrêtées depuis juillet, et 138 inculpées de soutien ou d’incitation au soutien à une organisation terroriste. Elles risquent pour la plupart six mois de prison. Celles considérées comme des organisateurs des rassemblements risquent jusqu'à 14 ans d’emprisonnement. La cofondatrice de Palestine Action, Huda Ammori, a été autorisée à contester en justice l’interdiction du mouvement. Une audience est prévue en novembre. D’importantes manifestations de soutien aux Palestiniens ont lieu régulièrement au Royaume-Uni depuis le début de l’offensive israélienne à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023. Cette dernière a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.368 morts à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. © Agence France-Presse -
Argentine : Rosa Roisinblit, icône des Grands-Mères de la place de Mai, s’est éteinte à 106 ans
Buenos Aires - Figure emblématique des Grands-Mères de la Place de Mai et de la lutte contre la dictature argentine, dont elle avait fait traduire des responsables devant les tribunaux, Rosa Roisinblit est morte samedi à l'âge de 106 ans, a annoncé cette association. «Les Grands-Mères de la place de Mai font leurs adieux avec tristesse à leur très chère compagne Rosa Tarlovsky de Roisinblit, vice-présidente des Grands-mères de la place de Mai jusqu’en 2021, date à laquelle, en raison de son âge avancé, elle est devenue présidente d’honneur de l’institution», a annoncé l’organisation sur son site. Née en 1919 à Moises Ville, un village d’immigrants juifs dans le centre-est du pays, Rosa Roisinblit exerçait comme obstétricienne quand elle a vu sa vie basculer le 6 octobre 1978, jour où sa fille Patricia Roisinblit et son gendre José Pérez Rojo, tous deux militants de l’organisation armée péroniste Montoneros en lutte contre la junte, sont enlevés. Leur fille Mariana, âgée de 15 mois, est rendue à sa famille et sera élevée par Rosa sa grand-mère. Mais Patricia, enceinte de 8 mois, est transférée au centre de détention et de torture clandestin de l’Ecole de mécanique de la marine de Buenos Aires où, quelques jours après avoir donné naissance dans une cave, son bébé lui est enlevé. Comme quelque 30.000 autres «Disparus» enlevés de façon extrajudiciaire sous la dictature militaire (1976-1983), Patricia Roisinblit et José Pérez Rojo sont assassinés sans qu’on ne retrouve trace de leurs corps. Plus de 20 ans plus tard, en 2000, grâce au travail des Grands-Mères de la place de Mai dont elle a été une cofondatrice, Rosa a pu retrouver son petit-fils, Guillermo Roisinblit, l’un des 140 enfants retrouvés par son organisation. «Je n’arrêterai jamais» Cette année-là, trois militaires responsables de l’enlèvement de son petit-fils sont condamnés à des peines allant de 12 à 25 ans de prison. Rosa et ses deux petits-enfants, Mariana et Guillermo, assistent au procès. Mais le combat de Rosa Roisinblit ne s’arrête pas là. «La douleur est toujours là, cette blessure ne guérit jamais... Mais dire que j’arrête ? Non, je n’arrêterai jamais», avait-elle déclaré dans une interview à l’AFP en 2016, à 97 ans. Selon l’association Abuelas de Plaza de Mayo, il reste encore environ 300 petits-enfants nés en captivité ou kidnappés avec leurs parents et placés auprès de proches du régime à retrouver. Les Grands-Mères de la place de mai ont emboîté le pas aux Mères de la place de mai qui dès 1981 ont manifesté pour retrouver leurs enfants enlevés. «Nous nous battons, mais les héros sont nos enfants qui se sont dressés contre une dictature féroce et ont donné leur vie pour un pays meilleur», avait ajouté Rosa Roisinblit lors de son interview à l’AFP. Mariana a posté samedi sur les réseaux sociaux une photo où elle et sa grand-mère se regardent dans les yeux en riant. «Pour moi, tu es éternelle», a-t-elle écrit. Le 24 mars dernier, alors que des dizaines de milliers de personnes manifestaient à Buenos Aires pour commémorer le 49e anniversaire du coup d’Etat militaire de 1976, le gouvernement de Javier Milei a annoncé la déclassification des archives du renseignement portant sur la dictature. De nombreux manifestants avaient toutefois dénoncé «le négationnisme du gouvernement» ultralibéral, dont la cure d’austérité a conduit à la suppression de dizaines d’emplois au sein du secrétariat des Droits de l’Homme et dans les lieux de mémoire ayant servi de prisons et de centres de torture sous la dictature. © Agence France-Presse