
La Carac entre en négociations exclusives pour acquérir Ageas France
La filiale française de l’assureur belge a dégagé un bénéfice de 6,1 millions d’euros à fin 2022 pour un ratio Solvabilité 2 de 216%.

La Carac a doublé BNP Paribas Cardif. Ageas est entré en négociations exclusives avec la mutuelle d’épargne, de retraite et de prévoyance concernant la cession d’Ageas France, a annoncé lundi le groupe d’assurance belge dans un communiqué. Les activités concernées comprennent Ageas France, Ageas Retraite, Ageas Patrimoine et Sicavonline pour un résultat net de 6,1 millions d’euros à fin 2022, un encours IFRS de 3,9 milliards d’euros et des fonds propres de base (Tier 1) de 161 millions d’euros. A fin 2022, Ageas France affiche un ratio de solvabilité 2 de 216%.
«La prochaine étape du processus sera la consultation des représentants du personnel en France. La cession envisagée nécessitera des approbations réglementaires», explique Ageas, qui évoque aussi «certaines conditions suspensives» à propos des négociations exclusives.
Pour la Carac, qui affichait un chiffre d’affaires de 476 millions d’euros en 2021, l’opération s’inscrit dans sa feuille de route à horizon 2030 et lui permettrait d’afficher un encours combiné dans le domaine de l’épargne-retraite de 13 milliards d’euros.
Gestion de patrimoine
Surtout, Ageas France offre à la mutuelle une opportunité pour se renforcer dans la gestion de patrimoine. «Le projet d’acquisition d’Ageas France s’inscrit pleinement dans notre stratégie de développement et de diversification. Il constituerait un véritable accélérateur sur le marché de la gestion de patrimoine, en associant à notre mutuelle des équipes reconnues», explique Michel Andignac, directeur général de la Carac, dans un communiqué.
A lire aussi: Le groupe Ageas se dirige vers une recomposition
«La cession envisagée s’inscrit dans la stratégie d’Ageas qui consiste à rationaliser son portefeuille européen et à se concentrer sur ses principaux marchés dans la région», explique de son côté le groupe belge. Ageas, qui s’est lancé dans la réassurance pour tiers lors des renouvellements de 2022, a entamé une feuille de route de trois ans censée ouvrir «un nouveau chapitre». Le groupe bénéficie d’un socle solide en Belgique mais d’une dynamique un peu en perte de vitesse en Europe continentale et au Royaume-Uni, alors que l’Asie se place comme relais de croissance, en particulier sur le volet de la collecte.
Plus d'articles Assurance
-
La ligue de football professionnel va se lancer dans l’auto-assurance
Exclusif. La LFP a déposé un dossier d’agrément pour créer sa captive de réassurance, qu’elle espère opérationnelle dès le 1er juillet 2023. La décision s'explique par le durcissement du marché de l'assurance des entreprises. -
La MSA a sélectionné un fournisseur d’informations sur les entreprises
La Mutualité Sociale Agricole cherche à s’informer sur les entreprises de sa filière. -
La guerre en Ukraine confirme son incidence mesurée pour l’assurance
Les provisions des différents acteurs sont comparables à une catastrophe naturelle de moyenne ampleur.
Contenu de nos partenaires
- La Société Générale présente sa nouvelle direction autour de Slawomir Krupa
- Credit Suisse entraîne le secteur bancaire européen dans sa chute
- Les actions chutent avec les banques américaines
- L’électrochoc SVB met la finance sous tension
- Credit Suisse, trois ans de descente aux enfers
- Les gérants prennent la mesure de la persistance de l’inflation
- Silicon Valley Bank : la chute éclair de la banque des start-up
- Slawomir Krupa sort la Société Générale du brouillard
- Chute de SVB : les Etats-Unis garantissent les dépôts et HSBC rachète les actifs anglais
-
Bras de fer
Automobile: les libéraux allemands font le forcing sur les carburants synthétiques
Le ministre des Transports menace de ne pas voter à Bruxelles l'interdiction du moteur thermique à partir de 2035 -
Tournant
Royaume-Uni: l'accord sur le protocole nord-irlandais marque-t-il la fin de la politique partisane sur le Brexit?
Les compromis consentis par l’Union européenne et le soutien de principe du Labour mettent les « Brexiter » dos au mur -
Edifiant
Politique du logement: 38 milliards pour quels résultats?
Les pouvoirs publics consacrent un budget bien supérieur à celui de la moyenne de l’Union européenne pour aider les Français à mieux se loger. Sans atteindre les effets attendus