
La banque grecque Piraeus prévoit à son tour une augmentation de capital
Piraeus Bank, la quatrième banque grecque, souhaite récolter environ 800 millions d’euros par le biais d’une augmentation de capital avec droits de souscription. Il s’agirait donc bien de l’émission de nouveaux titres, comme le rapportent des sources concordantes cette nuit, Reuters, Bloomberg ou Financial Times en tête.
L’annonce officielle du projet pourrait bien intervenir dès aujourd’hui.
Piraeus Bank serait ainsi la deuxième banque grecque à solliciter ses actionnaires pour le renforcement de ses fonds propres, après que National Bank of Greece (NBG), le plus important prêteur du pays, a levé 1,8 milliard d’euros ce mois-ci. Il s’agit d’un pas crucial pour ces établissements, coupés du financement interbancaire et devant leur salut à un soutien de la Banque centrale européenne.
Bloomberg avance de sources proches que l’augmentation de capital pourrait avoir lieu en janvier prochain. L’opération pourrait s’accompagner selon le Financial Times d’une émission d’obligations convertibles pour 250 millions d’euros.
L’initiative de Piraeus aurait aussi de quoi lui conférer une position plus solide en anticipation des mouvements possibles de consolidation au sein du secteur. Conseillée par Goldman Sachs, Merrill Lynch et UBS, la banque grecque a renoncé à poursuivre son offre de reprise des participations détenues par le gouvernement au capital d’ATEbank et d’Hellenic Postbank. Une offre de 700 millions d’euros en numéraire. Piraeus a fait valoir que les pouvoirs publics faisaient trop traîner le calendrier.
Le gouvernement et la Banque centrale ont d’ailleurs appelé les banques grecques à constituer des groupes plus puissants afin de mieux faire face aux effets de la crise de la dette du pays.
Le Financial Times, qui a le premier fait état hier soir du mouvement envisagé par Piraeus Bank, souligne de son côté que la banque grecque se conforme plus généralement à l’état d’esprit des banques européennes dans le sillage des tests de résistance. Le quotidien britannique relève que Piraeus Bank fait partie des huit banques dans ce cadre à avoir affiché un ratio Tier One de 6,0%, le seuil minimal.
Une source proche de l’opération de Piraeus Bank y voit la quête d’un «nouveau vote de confiance» pour le secteur bancaire grec, après le «premier mouvement» concrétisé par National Bank of Greece.
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