HSBC reprend ses cessions d’actifs non stratégiques

La banque britannique, qui devrait vendre sa filiale brésilienne avant septembre, réfléchirait aussi à céder sa banque de détail en Turquie.
Laure BERGALA

Entamée en 2011, la sortie de HSBC de pays devenus non stratégiques se poursuit. «HSBC confirme explorer différentes options stratégiques pour sa filiale au Brésil, incluant son éventuelle vente», indiquait la banque vendredi dans un communiqué. HSBC pourrait présélectionner un candidat dès juin et réaliser cette vente d’ici août. Les offres ne devraient pas dépasser la valeur comptable de la filiale, de l’ordre d’une dizaine de milliards de reals (3 à 3,5 milliards d’euros).

Goldman Sachs a été mandatée comme banque conseil pour cette opération.

La filiale brésilienne de HSBC, septième banque du pays, a enregistré une perte de 442 millions de reals (130 millions d’euros) en 2014. Elle compte 145,7 milliards de reals (43 milliards d’euros) d’actifs, 850 agences et plus de 21.000 employés. Banco Santander ferait partie des acheteurs potentiels. Son directeur général pour le Brésil a précisé le 19 mai attendre l’ouverture de la «data room» pour se décider. Les banques brésiliennes Banco Bradesco et Grupo BTG Pactual, la plus grande banque d’investissement indépendante dans les marchés émergents, la canadienne Bank of Nova Scotia ainsi que les chinoises ICBC et China Construction Bank seraient sur les rangs.

Depuis l’arrivée de Stuart Gulliver à sa tête en 2011, HSBC, qui a été présente dans plus de 80 pays, en a quitté au moins 10, et s’est retirée de 77 activités, en banque de détail notamment. Fragilisée depuis quelques années par des scandales et des résultats en baisse, la première banque européenne par sa capitalisation boursière, qui envisage un déménagement de son siège d’ici quelques mois de Londres à Hong-Kong, a déjà réduit ses coûts de 3,5 milliards de dollars. Elle continue donc à se retirer d’activités non rentables, confrontée à des exigences réglementaires en capital difficiles à tenir.

En février dernier, Stuart Gulliver déclarait à des analystes que ses filiales au Mexique, au Brésil, aux Etats-Unis et en Turquie posaient «les plus gros problèmes». La Turquie pourrait être le prochain actif cédé. HSBC aurait commencé à chercher des acheteurs potentiels pour cette filiale, dont la banque de détail était en perte de 155 millions de livres turques en 2014. La banque britannique devrait donner des détails sur ses projets lors d’une journée investisseurs le 9 juin.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...