Goldman Sachs a retrouvé de l'énergie dans le trading obligataire

Le produit net bancaire de la division FICC a progressé de 74% au troisième trimestre, en partie soutenu par un gain exceptionnel.
Antoine Duroyon

La stratégie du «gros dos» est en train de payer. Après quelques mois difficiles, Goldman Sachs a retrouvé des couleurs sur le front du trading. La banque américaine a vu le produit net bancaire (PNB) de sa division FICC («fixed income», devises et matières premières) bondir de 74% à 2,17 milliards de dollars au troisième trimestre, y compris un gain de 157 millions de dollars lié à l’extinction d’une partie de la dette subordonnée junior. Cela se compare à un troisième trimestre 2013 particulièrement difficile.

«Hors gain exceptionnel, la hausse des revenus nets de la division FICC est attribuable à des revenus significativement plus élevés sur les devises, les matières premières, les produits de taux d’intérêt et les prêts immobiliers, partiellement compensés par des revenus nets largement plus faibles sur les produits de crédit», a expliqué l'établissement dans un communiqué.

Dans le domaine de la banque d’investissement, l’activité sur les actions (services de courtage inclus) a dégagé 1,6 milliard de dollars de PNB, un niveau stable par rapport au deuxième trimestre. Les revenus tirés du conseil, notamment en matière de M&A, ont progressé de 40% sur un an et de 17% comparé au trimestre précédent, à 594 millions de dollars. Au bout du compte, la banque d’investissement a généré 1,46 milliard de dollars de revenus (+26% en glissement annuel et 18% rapporté au deuxième trimestre). Le PNB total a atteint 8,38 milliards de dollars (+25% par rapport au troisième trimestre de 2013), tandis que le bénéfice net ressort à 2,14 milliards de dollars (4,57 dollars par action), nettement au-dessus des attentes.

Deux autres sujets étaient particulièrement attendus par les observateurs. Le premier a trait à la politique de rémunération de l'établissement. Si Goldman Sachs a pour habitude d’allouer le même pourcentage au cours des trois premiers trimestres avant de procéder à un ajustement sur le dernier, le groupe a agi autrement cette fois-ci. Les dépenses de rémunération s'élèvent au troisième trimestre à 2,8 milliards de dollars, soit 33% des revenus contre 35% un an plus tôt. Sur neuf mois, le ratio s'établit à 40%, contre 41% pour la même période de 2013.

Le deuxième point d’attention concerne le rendement des fonds propres (RoE). Celui-ci est passé de 10,9% au deuxième trimestre à 11,8% au troisième. Cet indicateur s'établissait à 8,1% il y a un an.

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