
Deutsche Bank réduit ses bonus de 11%

Dans le sillage d’une année 2015 très difficile, marquée par une perte nette de 6,8 milliards d’euros, Deutsche Bank a annoncé vendredi une baisse de 11% du pool de bonus au titre de cet exercice, à 2,4 milliards d’euros. Ce montant inclut une part de bonus différés de 1,2 milliards d’euros, soit un taux de 50% en baisse de 1,8 point. « Les décisions de la banque en matière de rémunérations ont dû trouver un équilibre entre la perte de 2015 et l’évolution positive des revenus », souligne Deutsche Bank.
La majeure partie du pool de bonus est revenu aux employés de la BFI, avec 1,4 milliard d’euros, suivi par la division de gestion d’actifs et de fortune, Deutsche Asset & Wealth Management, avec 468 millions. L’ensemble des émoluments du groupe, salaires fixes compris, ressort à 10,5 milliards d’euros, en hausse de 5,1%. La BFI ressort là encore en tête avec 4,7 milliards d’euros, devant la banque commerciale, Private & Business Clients, qui concentre 2,9 milliards de revenus.
Plus d'articles du même thème
-
Premières faillites des spécialistes en prêts auto «subprime» aux Etats-Unis
Plusieurs signaux s’étaient déjà allumés sur ce marché, fin 2023 avec la hausse des prix des automobiles post-covid. Depuis le début de l’année survient la fermeture d’autres établissements prêteurs, en l'occurrence plutôt des concessionnaires qui assuraient aussi les financements avant de les titriser via des ABS auto. -
Le conseil d’administration de Sabadell rejette à nouveau l’offre de BBVA
Le troisième actionnaire de la banque catalane a par ailleurs invité BBVA à relever son offre, afin qu'elle soit acceptée par au moins 50% des actionnaires. -
Arkéa et Bpifrance se lancent dans le financement de la défense
Cette nouvelle solution de financement court terme baptisée Avance Défense + aidera à financer et sécuriser la trésorerie des PME et ETI qui conçoivent et produisent des équipements de défense.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

Kraken étend son offre de trading actions et ETF à l'Union européenne
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- Zucman contre Mistral, la France qui perd et la France qui gagne
- Le Crédit Agricole CIB transige sur les « CumCum »
- Mistral AI lève 1,7 milliard d’euros et accueille ASML à son capital
- Sébastien Lecornu commence son chemin de croix budgétaire avec Fitch Ratings
Contenu de nos partenaires
-
Les manifestants propalestiniens font définitivement dérailler le Tour d'Espagne
Madrid - Soudain, les barrières tombent, et un flot de manifestants pénètrent sur Gran Via, en plein coeur de Madrid: brandissant drapeaux et pancartes fustigeant le «génocide sioniste» à Gaza, des milliers de manifestants propalestiniens viennent de signer dimanche la fin prématurée du Tour d’Espagne cycliste. Peu après 18H00 (16H00 GMT), alors que de nombreux manifestants bordent le parcours, trois ou quatre d’entre eux enlèvent une barrière et pénètrent sur cette avenue touristique, a constaté une journaliste de l’AFP. Des policiers, déployés en nombre après les incidents qui ont perturbé la Vuelta depuis son arrivée en Espagne en raison de la participation de l'équipe Israel-Premier Tech, s’approchent, mais bientôt toutes les barrières sont renversées sur plusieurs mètres, et une marée de personnes envahit la chaussée. Après un léger mouvement de panique, l’ambiance se calme, et la foule, dans laquelle se trouvent des familles avec pour certaines de jeunes enfants en poussette, ou des personnes âgées, défile tranquillement, encadrée par des policiers qui n’interviennent pas. Dans le même temps, des scènes similaires se répètent dans d’autres points de la ville. Près de la gare d’Atocha, les policiers répliquent dans un premier temps plus fermement, en chargeant et en lançant quelques grenades lacrymogènes, avant finalement, de laisser les manifestants défiler aux cris de «Boycott Israël», «Ce n’est pas une guerre, c’est un génocide!» ou «Halte aux morts d’enfants innocents!». Renforts exceptionnels A une cinquantaine de kilomètres, les coureurs, eux, mettent pied à terre. Quelques instants plus tard, la direction de la course annonce son arrêt définitif, épilogue d’une compétition qui aura été marquée quasi quotidiennement par des manifestations et des incidents. Dans le coeur de Madrid, les policiers ont empêché tout accès à la zone où devaient notamment avoir lieu les cérémonies protocolaires. Quelques incidents y ont éclaté toutefois en début de soirée, et les forces de l’ordre usent à nouveau de gaz lacrymogènes. Des renforts exceptionnels avaient été déployés dimanche - à un niveau jamais vu dans la ville depuis un sommet de l’Otan en 2022 selon les autorités - et des blindés avaient même été prépositionnés à certains carrefours en cas d’incidents graves. «La Vuelta, c’est une excuse pour venir montrer notre soutien» aux Palestiniens, a expliqué à l’AFP, avant l’irruption sur le parcours, Rosa Mostaza Rodriguez, une enseignant de 54 ans, robe rouge et foulard vert sur la tête. «Ils vont en finir avec le peuple palestinien, et c’est quelque chose que les peuples occidentaux, les peuples qui sont censément développés ne peuvent pas admettre. (...) Ca me fait mal, très mal». Elle salue la possibilité de manifester en Espagne : «En général, en comparaison de ce que je vois ou j’entends d’autres pays européens, c’est vrai que le droit de manifester continue à prévaloir ici. Espérons que ça dure». Lui aussi habillé aux couleurs de la Palestine, en chemise rouge et short vert, Pruden Saugar Lopez, un pompier de 60 ans, se réjouit lui aussi de pouvoir manifester. «Ici, on peut encore, même si, dans toute l’Europe, nous sommes menacés par les fascistes, par l’extrême droite». «Admiration» Depuis son arrivée sur le territoire espagnol, la course a été le théâtre de manifestations propalestiniennes qui ont fortement perturbé les coureurs, dont certains ont chuté lors d’incidents, et entraîné la modification de plusieurs étapes. Dans un pays où la cause palestinienne est très populaire, ces manifestations ont en outre lieu en période de grande tension entre le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez et celui de Benjamin Netanyahu, après notamment l’annonce récente par le Premier ministre espagnol de mesures destinées à «mettre un terme au génocide à Gaza». Dimanche, avant les incidents de l’après-midi, Pedro Sanchez a dit son «admiration» pour les manifestants, tout en rappelant son «respect» des sportifs - dans la droite ligne de plusieurs membres de son gouvernement, dont la porte-parole et ministre des Sports Pilar Alegria, qui a même suggéré de réserver aux sportifs israéliens le même traitement qu’aux Russes après l’invasion de l’Ukraine. Longtemps plutôt discrète sur le sujet, l’opposition de droite a finalement de son côté multiplié les attaques ces derniers jours, ciblant tout particulièrement le gouvernement. Le chef du Parti populaire (PP, opposition de droite), Alberto Nunez Feijoo a fustigé dimanche sur X «une honte internationale relayée dans le monde entier», due, selon lui, au gouvernement socialiste qui a «non seulement permis, mais aussi encouragé l’interruption de La Vuelta». Meïssa GUEYE avec Martin DE MONTVALON © Agence France-Presse -
Etats-Unis : le débat se tend autour du profil du meurtrier présumé de Charlie Kirk
Washington - Le jeune homme arrêté pour l’assassinat de l’influenceur conservateur Charlie Kirk avait une idéologie de gauche et vivait avec une personne transgenre, a affirmé dimanche le gouverneur de l’Utah, des détails susceptibles d’exacerber le vif débat politique dans une Amérique ultra-polarisée. Le colocataire «entretenait une relation amoureuse» avec le meurtrier présumé. Il s’agit d’"un homme en transition de genre pour devenir une femme», a déclaré Spencer Cox. Tyler Robinson, 22 ans, a été interpellé jeudi soir dans l’Utah, suspecté d’avoir abattu la veille, avec son fusil à lunette, Charlie Kirk, en pleine réunion publique sur un campus dans le même Etat. Le tireur présumé a «une idéologie de gauche», a ajouté M. Cox, qui est républicain. Aucun lien n’a pour l’instant été déterminé entre le colocataire transgenre et le meurtre de Charlie Kirk. Mais le podcasteur tué à l'âge de 31 ans, porte-voix de la jeunesse trumpiste, a souvent critiqué les droits LGBT+ et notamment ceux des personnes transgenres. Et de nombreuses figures de l’extrême droite ont vite établi un rapprochement. Parmi elles, Laura Loomer, qui a l’oreille du président Donald Trump, a estimé qu’il fallait «classer le mouvement trans comme mouvement terroriste». De son côté, Donald Trump fustige sans relâche depuis son retour au pouvoir le «délire transgenre», qui selon lui ravage les Etats-Unis et auquel il a promis de mettre un terme. Quand il a été frappé au cou par une balle fatale, Charlie Kirk venait d’ailleurs juste de dire qu’il y avait «trop» de tueries par arme à feu impliquant des personnes transgenres. Mais rien n’indique que le tireur ait pu entendre ces propos depuis le toit d’un bâtiment, à plus d’une centaine de mètres de distance, où il s'était positionné. «Gauche radicale» Fin août déjà, l’extrême droite s'était emparée d’une fusillade à Minneapolis, dans le Minnesota (nord), perpétrée par une personne transgenre, pour affirmer, sans aucune statistique à l’appui, que ces personnes représentaient une menace. «La gauche radicale» a contribué au meurtre de Charlie Kirk, a tonné Donald Trump dans une vidéo publiée au soir de l’assassinat. Ex-proche allié du président américain, le milliardaire Elon Musk a lancé samedi sur son réseau social X: «La gauche est le parti du meurtre.» La police a retrouvé sur la scène du crime des douilles avec des messages comme «Eh fasciste! Attrape-ça!» ou bien faisant référence au chant antifasciste italien «Bella Ciao». Les personnalités politiques démocrates, de Barack Obama à Joe Biden en passant par le gouverneur de la Californie Gavin Newsom ou encore Kamala Harris, ont condamné de manière unanime l’assassinat. «La réponse du gouvernement ne peut pas être de réprimer des individus ou des groupes car ils sont en désaccord politique», a dénoncé l’ancien ministre des Transports de Joe Biden, Pete Buttigieg. Il a mis en garde contre «l’exploitation» de la mort de Charlie Kirk, chantre d’une Amérique chrétienne et traditionaliste. Une grande cérémonie d’hommage national au défunt est prévue le 21 septembre près de Phoenix, en Arizona, dans un stade d’une capacité dépassant 63.000 places. Donald Trump a promis d'être présent aux obsèques de Charlie Kirk, sans préciser s’il s’agissait de cet événement. Paul NOLP © Agence France-Presse -
C'est non !
L’appel de la tech française contre la taxe Zucman
Start-uppers et investisseurs affirment que la taxe sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros est non seulement « contre-productive » mais aussi « inopérante ». Et détourne de l'essentiel : le risque de décrochage