Citigroup ajuste à la baisse ses résultats du troisième trimestre

La banque provisionne 600 millions de dollars de plus pour son risque juridique après de récents échanges avec des régulateurs.
Antoine Duroyon

En l’espace de deux semaines, le bénéfice trimestriel de Citigroup aura fondu de 600 millions de dollars. La banque américaine a annoncé hier soir la correction de ses résultats du troisième trimestre présentés le 14 octobre dernier. Le bénéfice net pour la période concernée est ramené de 3,44 milliards à 2,84 miliards de dollars. Une annonce peu appréciée par les investisseurs ; l’action Citigroup cédait hier soir un peu plus de 2% dans les échanges électroniques. Cet ajustement s’explique par «des enquêtes réglementaires évoluant très rapidement, incluant certains échanges très récents avec des autorités de régulation concernant des sujets déjà mentionnés précédemment».

En conséquence, le groupe bancaire a décidé de renforcer ses provisions à hauteur de 600 millions de dollars. Les dépenses d’exploitation passent de 12,35 milliards de dollars à 12,95 milliards et le ratio de solvabilité CET1 (fully-loaded sous Bâle 3) est révisé en baisse de 8 points de base, à 10,66%. Dans son rapport du 14 octobre, Citigroup avait fait état d’un bond de 40% des dépenses juridiques au troisième trimestre, à 951 millions de dollars. Le même jour, JPMorgan avait détaillé une hausse de 400 millions de dollars de ces dépenses par rapport au trimestre précédent.

Plusieurs grands dossiers mobilisent l'établissement sur le plan juridique. Citigroup a annoncé en février la découverte d’une fraude estimée à 15 millions de dollars qui implique des prêts accordés par sa filiale mexicaine à la société de services pétroliers Oceanografia. Le groupe a par ailleurs démantelé l'équipe de sécurité au sein de Banamex pour des écoutes téléphoniques présumées. Les autorités mexicaines mènent leur propre enquête.

Par ailleurs, Citigroup fait partie d’un groupe de banques américaines et européennes sur le point de conclure un accord avec le régulateur britannique pour mettre fin à des accusations de manipulation du marché des changes. Selon le Wall Street Journal, un accord avec la Financial Conduct Authority (FCA) pourrait être scellé le mois prochain, avec des pénalités par établissement se situant entre 100 millions et 300 millions de dollars. Ces investigations ont déjà conduit aux licenciements d’une trentaine de traders dans une douzaine de banques, dont Citigroup.

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