« Cela s’annonce très périlleux ! »

La parole à… Dieter Hein, analyste chez AlphaValue
Virginie Deneuville
dieter-hein-1.jpg

Dieter Hein, analyste chez AlphaValue

Vouloir rendre Credit Suisse First Boston (CSFB) indépendante est-il une bonne chose ?

Pour Credit Suisse, certainement ! Comme l’a fait UBS avant elle, la banque a tout intérêt à se recentrer sur ses solides activités de gestion d’actifs et de banque privée et à réduire son exposition à une activité de banque d’investissement qui pèse sur sa rentabilité globale.

Et pour CSFB ?

Cela s’annonce très périlleux ! Qui voudrait racheter aujourd’hui, dans un environnement qui plus est incertain, des parts d’activités très risquées et non rentables ? Je ne vois pas. Si Credit Suisse envisage différents scénarios en termes d’ouverture du capital, rien n’assure que la banque parviendra à se désengager comme elle l’entend.

Que pèse CSFB aujourd’hui ?

Il est très difficile d’avoir une vision précise, beaucoup d’éléments n’ayant pas été portés à notre connaissance. Globalement, l’entité représente une vingtaine de milliards d’euros d’actifs pondérés du risque – sur les 90 milliards d’euros d’actifs que pèse l’ancien pôle de banque d’investissement –, un niveau qui devrait rester inchangé. Mais la vraie question porte sur la situation actuelle de l’entité en termes de rentabilité et sur les projections futures. Il est nécessaire que le groupe communique rapidement de façon plus détaillée.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles Banque d'investissement

Contenu de nos partenaires

Les plus lus de
A lire sur ...