Aviva se fixe de nouvelles orientations

A la recherche d’un nouveau directeur général, l’assureur fait du relèvement de son ratio de solvabilité une priorité
Stéphanie Salti, à Londres

Aviva a d’ores et déjà entamé un processus de recherche d’un nouveau directeur général, en remplacement d’Andrew Moss, parti le 8 mai dernier, victime de la colère des actionnaires sur ses niveaux de rémunération. Le processus devrait être assez long puisque la direction anticipe d’y consacrer le reste de l’année : «Nous pensons que c’est surprenant dans la mesure où il y a d’ores et déjà de bons candidats disponibles, à l’image du directeur financier Pat Regan, ou Andy Haste, l’ancien directeur général de RSA et nous pensons qu’une revue stratégique serait sans doute meilleure avec un directeur général en place», estime une note publiée hier par Nomura.

John McFarlane, qui occupe désormais le rôle de vice-président exécutif de l’assureur en attendant la nomination d’un nouveau directeur général, a en effet annoncé une nouvelle revue stratégique du groupe, dont les résultats seront communiqués en juillet prochain. Selon Aviva, cette revue passera par l’examen de 45 opérations différentes, l’injection de capital dans certaines divisions où le groupe a identifié un potentiel de croissance ainsi que la vente d’un certain nombre d’activités.

La cession d’opérations, devrait aussi permettre de dynamiser les niveaux de capitaux de l’assureur, qui avec 3,2 milliards de livres à fin mars, comparé à 2,2 milliards de livres fin 2011, restent toujours inférieurs à la moyenne de ses pairs : «Nos niveaux de capitaux sont acceptables mais ils ne nous donnent pas beaucoup de flexibilité», a souligné John McFarlane lors d’une conférence de presse téléphonique hier.

Les analystes estiment que les opérations américaines feront partie des premières cessions de l’assureur. Sans surprise, le groupe a également placé au sommet de son agenda l’importance d’une «communication ouverte et franche avec ses actionnaires». Cette nouvelle feuille de route intervient alors que le groupe a publié des résultats trimestriels en demi-teinte, jugés néanmoins solides par le groupe et les commentateurs : les ventes de produits d’assurance vie et d’épargne du groupe ont accusé un recul de 5% sur le trimestre à 7,5 milliards de livres. Les ventes sur le marché français ont reculé de 14%, tandis que l’Espagne accusait aussi un recul de 23%, conséquence d’une détérioration des conditions économiques.

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