
Apicil muscle ses activités d'épargne avec le rachat de Skandia France
Les conseillers en gestion de patrimoine indépendants (CGPI) qui s’interrogeaient sur l’avenir de Skandia en France en seront probablement soulagés: Apicil a annoncé hier l’acquisition des activités de la filiale d’Old Mutual. L’opération porte sur la compagnie d’assurance-vie Skandia Life et sur la société d’investissement Skandia Invest, basées à Paris et au Luxembourg. Old Mutual était conseillé par Deutsche Bank.
Dès 2013, le cinquième groupe français de protection sociale, conseillé par AEC Partners, boutique spécialisée dans la santé et les sciences de la vie, avait indiqué qu’il n’excluait pas de réaliser des acquisitions dans le secteur de l’épargne afin d’accélérer son plan de développement. «Nous avons fait le tour du marché et retenu trois cibles potentielles. Skandia France représentait la cible idéale en raison de sa taille, qui rendra son intégration ‘digeste’, de sa complémentarité et de son savoir-faire», indique à L’Agefi Renaud Celié, directeur finances et performance d’Apicil.
Skandia Life et Skandia Invest comptent 67 collaborateurs et gèrent au total 2,3 milliards d’euros. Leur acquisition permet à Apicil de quasiment doubler de taille, puisque le nouvel ensemble atteindra 5 milliards d’encours sous gestion en épargne. Après avoir acquis Coparc (auprès d’Allianz), Intervie (auprès d’Humanis) et finalement les activités de Skandia, «Apicil aura multiplié par 5 ses actifs dans l’assurance-vie en 4 ans», indique le communiqué du groupe paritaire.
La filiale d’Old Mutual apportera un positionnement plus haut de gamme à Apicil, tant en termes de clients, de réseau que de produits. Les contrats en unité de comptes, plus rentables et vers lesquels les assureurs cherchent à s’orienter pour contrer les effets de la faiblesse des taux et des règles Solvabilité 2, représentent entre 75% et 80% de ses encours d’assurance-vie, alors qu’Apicil est essentiellement présent dans les fonds euros.
Inversement, l’adossement permettra à Skandia France d’envisager un avenir à long terme. En 2012, Old Mutual a mis ses filiales d’Europe continentale sous pression en exigeant qu’elles deviennent individuellement rentables. Skandia France s’était dans un premier temps lancé dans une stratégie de segmentation de sa clientèle. Elle s’était révélée insuffisante, poussant l’assureur à se concentrer sur les 200 clients les plus importants. Cette décision avait été interprétée par certains CGPI comme un prélude à un désengagement du marché français.
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