Carmat a annoncé hier le remplacement avec effet immédiat de son directeur général Marcello Conviti par Stéphane Piat, qui travaillait jusqu'à présent pour le groupe pharmaceutique américain Abbott. Ce changement intervient alors que le groupe a franchi une nouvelle étape en lançant son étude pivot permettant d’implanter la prothèse à une plus large éventail de patients souffrant d’insuffisances cardiaques graves, ce qui doit déboucher sur la commercialisation du cœur artificiel développé par Carmat.
Cette fois, le mouvement est lancé. Groupama a engrangé au premier semestre 78 millions d’euros de capitaux propres grâce à l’émission de certificats mutualistes, ces instruments créés en juillet 2014 par la loi Hamon sur l’économie sociale et solidaire puis finalisés par un décret de février 2015. Au 26 août, leur montant atteignait 129 millions d’euros compte tenu des ventes réalisées pendant l’été. Les fonds propres du groupe s'élevaient, eux, à 8,6 milliards fin juin. «Après une première émission (…) par Groupama Rhône Alpes Auvergne en décembre 2015, sept autres caisses régionales Groupama ont émis à leur tour des certificats mutualistes auprès de leurs sociétaires et clients en mai et juin 2016, révélait l’assureur mercredi soir dans son communiqué de résultats semestriels. En septembre 2016, l’ensemble des caisses régionales aura émis des certificats mutualistes.» La neuvième et dernière caisse à le faire sera Groupama Grand Est, qui a obtenu à cet effet le visa de l’Autorité des marchés financiers (AMF) le 26 août. Le groupe a communiqué sur un objectif de 500 millions en trois ans. Selon les prospectus déposés à l’AMF, les caisses régionales prévoient d’émettre un cumul de 447 millions d’euros de certificats mutualistes dans un laps de temps de deux ans. Une manne appréciable, d’autant que ces produits, d’une valeur nominale de 10 euros, peuvent facilement être vendus à la clientèle de particuliers et aux sociétaires des caisses. Titres perpétuels sans droit de vote, ils sont considérés comme du capital de première catégorie car leur remboursement peut se faire uniquement à l’initiative de l’émetteur et dans la limite de 10% du stock chaque année. Leur rémunération, fixée en assemblée générale, ne peut excéder 10% du résultat net cumulé des trois dernières années. Ces titres, destinés aux assureurs mutualistes et aux institutions de prévoyance, sont inspirés des parts sociales vendues dans les réseaux bancaires coopératifs. Celles-ci avaient permis à BPCE de lever 3,7 milliards de capital en 2009, au plus fort de la crise financière. Les difficultés de Groupama fin 2011 avaient conduit les pouvoirs publics à étudier la création des certificats mutualistes, dont l’AMF a tenu à encadrer les conditions de commercialisation l’an dernier. Si Groupama est le seul à avoir franchi le pas, AG2R La Mondiale a dit vouloir en placer 500 millions d’euros avec un premier test cet automne.
Dans sa première interview depuis son élection à la présidence de la Mutualité française en juin, Thierry Beaudet revient, à l'occasion des Journées de rentrée du mouvement qui se tiennent jusqu'à ce vendredi à Lille, sur les grands défis pour le secteur.
L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a procédé au retrait des agréments d’une société d’assurance mutuelle. Une procédure qui ouvre la voie à une liquidation judiciaire. Cette décision signe ainsi la première faillite d’une compagnie d’assurance en France depuis l’entrée en vigueur de Solvabilité 2, le 1er janvier 2016.
Mathieu Teoran a quitté avant l'été sa fonction d’administrateur au sein de la commission des finances du Sénat, poste qu’il occupait depuis janvier 2013. Il était en charge notamment de la régulation du secteur des assurances, mutuelles et institutions de prévoyance ainsi celle des marchés financiers, de la fiscalité de l'épargne, le suivi des crédits du compte d’affectation spéciale «participations financière de l’Etat» et le suivi des crédits de la mission «Défense». Il a rejoint ainsi l’Agence française de lutte contre le dopage pour assurer le poste de secrétaire général. Diplômé d’HEC Paris et docteur en droit public de l’université Paris Sud, Mathieu Teoran était un habitué des rangs du Sénat puisqu’il a également occupé la fonction d’administrateur à la direction des affaires financières et sociales de 2009 à 2012.
« La gestion modélisée représente le retour de la recherche dans le cœur de l’asset management », a déclaré Olivier Héreil, directeur des gestions d'actifs de BNP Paribas Cardif, lors d’une table-ronde qui s’est tenue le 31 août à l’Université Paris-Dauphine, dans le cadre de l’Université d’Eté de l’Asset Management.
Le Groupe Macif vient d’annoncer, dans un communiqué, une dégradation de ses résultats semestriels causée par des facteurs extérieurs défavorables. Si le chiffre d’affaires consolidé du groupe est en progression de 6,3% (soit 3,13 Md€) par rapport à 2015, son résultat semestriel consolidé est en nette baisse (+15 M€ contre +146 M€). Les fonds propres augmentent, quant à eux, de 1,6% pour s’établir à 3,23 Md€.
Marc Romanini, responsable de la gestion des actifs des régimes de retraite du Groupe Engie en France, est décédé le jeudi 9 juin dernier. Cette triste nouvelle a été un choc terrible pour les équipes d’Engie. La rédaction d’Instit Invest s’associe à la peine de sa famille et de ses proches.
Les statistiques ASPIM-IEIF pour le premier semestre de l’exercice 2016 confirment une fois de plus le grand succès commercial des fonds d’investissement en immobilier que sont les SCPI et les OPCI.
Aux manettes d’Axa France depuis le 1er juillet 2016, Jacques de Peretti va poursuivre la modernisation de l’entreprise pour être plus à l’écoute des clients et gagner en efficacité. En interne, cela va se traduire par une nouvelle organisation.
Dans le contexte délicat de marché actuel, l'Ocirp a diminué la sensibilité de son portefeuille. Par ailleurs, Julien Le Louët, le directeur des investissements de l'institution, explique rester prudent quant aux actifs dits de diversification, qui demeurent, selon lui, très corrélés aux autres classes d’actifs.
La Suisse est très bien positionnée «pour jouer un rôle majeur dans le domaine de la fintech», a déclaré Marc Bürki, cofondateur de la banque en ligne Swissquote, dans une interview parue le 29 août dans le journal Le Temps. «Nous possédons le savoir-faire, la masse de clients et des universités à la pointe», estime-t-il.Mais le pays souffre de deux handicaps, selon lui. D’une part, l’absence de passeport européen, qui oblige à posséder un établissement stable dans l’Union européenne (UE) pour accéder au marché européen. D’autre part, la réglementation est parfois encore axée sur les banques «ancien style», observe Marc Bürki. «Les exigences pour devenir une banque sont encore très élevées, avec raison d’ailleurs, mais de jeunes pousses se heurtent à des lois très dures qui les empêchent d’exister. L’autorité de régulation des marchés financiers, la FINMA, a parlé d’une licence bancaire «light», «mais nous sommes encore très loin de cette réalité», ajoute le directeur de Swissquote. La banque en ligne investit autour de 10 millions de francs par an dans le développement de nouveaux systèmes et de nouvelles technologies. Elle propose à ses clients de faire gérer leurs avoirs par un robot.
Le GPIF japonais a perdu 46 milliards d'euros, notamment du fait de secousses enregistrées sur les marchés d'actions et de la force du yen face au dollar.
Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, estime qu’en s’accrochant à ses règles d’austérité budgétaire, l’Union européenne se comporte comme un « somnambule marchant vers une falaise ». Dans une interview parue hier dans le journal Realnews, il dit aussi espérer qu’un accord d’allègement de la dette grecque interviendra d’ici à la fin de l’année, de sorte que l'économie de son pays puisse redémarrer.
En février, la Matmut et la FNMF, actionnaires à hauteur de 51,3% de MutRé, indiquaient vouloir vendre leurs participations dans le deuxième réassureur de personnes en France. Ils ont, depuis, été rejoints par le dernier bloc mutualiste, portant désormais à 66,66% la part du capital à céder à un éventuel repreneur.
Les logiciels malveillants permettant de dérober des identifiants bancaires gagnent en popularité. Apple a diffusé hier trois correctifs pour résorber des failles sur l'iPhone.
La dernière enquête de l'Af2i sur les investisseurs institutionnels détaille les évolutions en matière de processus d'investissement et de reporting. Premier constat, la grande majorité d'entre eux déclare réviser annuellement leur allocation stratégique. On constate une homogénéité entre les différentes catégories d'investisseurs quant aux paramètres pris en compte dans l'élaboration de cette dernière. Notons également que 9 institutionnels sur 10 indiquent avoir défini une allocation tactique, qu'ils retravaillent d'ailleurs régulièrement. Enfin, en ce qui concerne l'investissement responsable, où le "best in class" demeure toujours la pratique dominante, les caisses de retraite sont en avance par rapport aux autres familles d'institutionnels.
BNP Paribas Investment Partners poursuit le renforcement de son activité indicielle et ETF en Europe avec la nomination de Claus Hecher au poste de responsable du développement en Allemagne, Autriche et suisse alémanique. Basé à Munich à compter du 1er septembre et placé sous la responsabilité d’Isabelle Bourcier, Claus Hecher sera en charge de développer BNP Paribas Easy, la franchise ETF et solutions indicielles de BNP Paribas IP auprès des investisseurs institutionnels et des réseaux de distribution. «Claus sera notamment en charge d’accélérer la distribution de nos gammes indicielles et ETF existantes, gammes qui totalisent 14,7milliards d’euros d’encours au 30 juin 2016, et d’accompagner le développement de nos nouveaux ETF Smart Beta sur les trois marchés», indique Isabelle Bourcier, citée dans un communiqué.Claus Hecher, 52 ans, commence sa carrière au sein de Deutsche Bank en 1987, en tant que spécialiste dérivés actions pendant 16 ans, successivement aux bureaux de Francfort, Zurich et Londres. Il dirige ensuite l’équipe de vente distribution des produits structurés actions de la banque d’investissement américaine Bear Sterns de 2003 à 2006, puis de Natixis CIB en 2006, auprès de clients allemands et autrichiens. En 2008, il rejoint BlackRock jusqu’en 2012, en tant que directeur de la distribution d’IShares ETFs en Allemagne et en Autriche. A la suite de cette expérience, il intervient dès 2012 auprès des forces de vente de Natixis Global Asset Management qu’il épaule sur la distribution des ETF en Allemagne et en Autriche.
David Boyer, directeur financier du groupe Unéo depuis 2009, a rejoint la Mutuelle UMC en qualité de directeur financier. Il remplace Olivier Chapuis, qui occupait ces fonctions jusqu’alors. David Boyer a débuté sa carrière professionnelle en tant que contrôleur de gestion au sein du groupe Crédit Agricole en 1999. Il rejoint JA Delmas, basé au Bénin. Dans le même temps, il est également auditeur financier sur le territoire du Togo. En 2005, il est nommé responsable comptable et administration des ventes chez Caterpillar Inc. Deux ans plus tard, il devient responsable financier Europe du Sud de Prologis. David Boyer est diplômé d’un master Economie à l’université Paris Dauphine en 1998. Il complète par la suite sa formation en obtenant notamment le Diplôme d’Etudes Supérieures en Comptabilité Finance au CNAM.
A l’occasion d’une interview accordée à la rédaction d’Instit Invest, Philippe Rey, directeur des investissements de l’UMR, explique les ajustements qu’il a effectués sur son portefeuille financier pour faire face à un environnement de taux bas.
Pour faire face à la baisse des taux, le Groupe Pasteur Mutualité a renforcé ses investissements dans l'immobilier, le private equity, mais également les produits illiquides. Par ailleurs, Jean-Pierre Cave, le trésorier, indique à Instit Invest que la mutuelle a investi pour la première fois dans un actif acteur de la transition énergétique et écologique
La firme britannique a conclu le rachat de BioClinica pour un montant estimé à 1,4 milliard d'euros, dette comprise. Les opérations se sont multipliées ces derniers mois.
Michael Priami est nommé commercial au sein d’AXA Investments Managers. Il était, depuis 2010, sales institutionnel chez Covéa Finance où il a notamment participé au développement et au suivi d’un portefeuille de clients institutionnels et de la collecte OPCVM hors mandat. Auparavant, il occupait les fonctions d’attaché commercial à la Banque de Gestion Privée Indosuez. Michael Priami a débuté sa carrière en 2006 au sein des Banques populaire rives de Paris. Il est diplômé d’un Master 2, Audit, Gestion, Finance à l’Ecole de Management de Lyon et est titulaire de la Certification AMF Finance de marché.
Selon S&P, la rentabilité moyenne des fonds propres des compagnies pourrait baisser de 1 à 1,5?% par an. Les taux bas « écrasent leurs marges » . La menace se précise. « La persistance de taux ultra-bas pourrait signifier des résultats ultra-bas pour les assureurs-vie français d’ici à 2020 », prévient Standard & Poor’s dans une étude publiée la semaine dernière. « Nous prévoyons une tendance à la baisse des résultats pour le secteur sur les cinq prochaines années, en posant comme hypothèses que les taux d’intérêt ne se redressent pas et qu’il n’y ait pas de changement dans les profils d’investissement ou dans les mix produits », écrit l’agence de notation. D’après ses projections, les résultats du secteur pourraient descendre au « seuil de rentabilité » à cet horizon-là, avec une érosion du rendement des fonds propres (RoE) moyen de 1 à 1,5 % par an. Cette étude sonne comme un avertissement supplémentaire. Début mai, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution avait déjà tiré la sonnette d’alarme . « En l’absence de mesures adaptées prises avec une anticipation suffisante, les taux bas deviendront, à moyen et long terme, une menace pour la rentabilité et la solvabilité du marché et feront peser sur les assureurs des risques qu’ils auront de plus en plus de mal à assumer », avait averti Bernard Delas, son vice-président (« Les Echos » du 24 mai). Le superviseur avait appelé les assureurs-vie à baisser les rendements qu’ils servent sur les fonds euros (à capital garanti) beaucoup plus fortement qu’ils ne l’ont fait jusqu’ici. Malgré des appels répétés à la modération, le rendement moyen des fonds euros s'était encore élevé à 2,30 % au titre de 2015, soit seulement 25 points de base de moins que l’année précédente. Le secteur se retrouve aujourd’hui dans une situation particulièrement inconfortable. Alors que les fonds euros sont composés d’abord d’obligations, les assureurs doivent à présent remplacer les coupons arrivant à échéance par de nouveaux titres qui ne rapportent quasiment rien. Les taux bas « écrasent les marges » des compagnies, « en même temps qu’ils renchérissent le coût des garanties », décrit S&P. Dans ce contexte, le poids des taux minimums garantis accordés aux clients par le passé va lui aussi se faire sentir davantage. « Le taux minimum garanti moyen est, selon nos estimations, légèrement inférieur à 1 %. Mais la dilution des portefeuilles qui disposent de taux garantis minimums est moins rapide que la dilution du rendement des portefeuilles d’investissement obligataire », souligne Marc-Philippe Juilliard, directeur pour l’assurance chez S&P. L’autre problème pour les assureurs-vie tient au fait qu’ils « se reposent essentiellement sur les revenus d’investissement pour générer des résultats ». Les taux bas rendent l'équation plus difficile à résoudre. Et encore plus quand les flux d’assurance-vie se dirigent toujours essentiellement sur les fonds euros. Sur les six premiers mois de l’année, la collecte s’est encore faite à 81 % sur ces supports-là et à 19 % seulement sur les unités de compte (investis en actions et qui n’offrent pas la garantie du capital). « Les assureurs vont être de plus en plus dépendants de leur capacité à vendre des produits moins sensibles aux taux d’intérêt, comme les unités de compte, la santé ou les produits de protection », estime Marc-Philippe Juilliard. Un virage qu’ils essayent tous de prendre.