
Les fonds de pension suédois ne sélectionneront plus que des fonds ESG

Pas d’ESG, pas de mandat. L’Agence publique suédoise de sélection de fonds poursuit la mise en place de son cadre pour confier l’équivalent de 88 milliards d’euros d’actifs, et vient de préciser qu’elle n’acceptera pas de candidature de fonds dénués de stratégie environnementale, sociale et de gouvernance (ESG).
«Contrairement au système actuel, il sera obligatoire que le gérant intègre systématiquement des objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans ses opérations», a expliqué Erik Fransson, directeur général de l’agence dans un entretien accordé à Bloomberg. En effet, le système actuel offre un accès à des centaines de fonds aux épargnants particuliers, sans filtre.
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Eviter l’écoblanchiment
L’Agence doit sélectionner les gérants pour leur confier la gestion de la part complémentaire par capitalisation du système de pension national, dite retraite «premium». Et les postulants devront désormais être capables de prouver leurs engagements ESG, notamment en démontrant qu’ils ont des processus en place pour éviter les violations décrite dans le «Global Compact » des Nations unies, qu’ils suivent les consignes de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour les entreprises multinationales, ou encore les principes des Nations unies sur les droits humains, selon un texte préliminaire établi par l’Agence. Enfin, les gérants ne pourront enregistrer auprès d’elle uniquement des fonds Article 8 ou 9 au sens du règlement européen sur la finance durable (SFDR).
Le cadre de sélection doit être achevé au second trimestre 2023 pour entamer le choix des gérants. L’Agence devrait retenir un total de 150 fonds.
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