Le fonds Maif Impact se concentre sur l’apport en fonds propres et quasi-fonds propres

Doté de 40 millions d’euros, le fonds Maif Impact a investi dans 20 entreprises de l'économie sociale et solidaire.
Thibaud Vadjoux
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Le fonds d’investissement dans l'économie sociale et solidaire de la Maif, créé en 2013, écrit un nouveau chapitre depuis un an. Sous l’impulsion de Judith-Laure Mamou-Mani, responsable de la gestion depuis mi-2020, le fonds a changé de nom pour devenir «Maif Impact». Simona Chiavassa et Eva Penez ont rejoint le fonds en tant que chargées d’affaires. Le fonds déploie sa thèse d’investissement sur l’innovation sociale (égalité des chances, cohésion dans les territoires, économie circulaire et solidaire) et ne réalise plus que des opérations en fonds et quasi-fonds propres, pour des tickets de 500.000 euros à un million d’euros. «Nous avons choisi de nous concentrer uniquement sur le capital-investissement avec une présence au Board des entreprises car nous estimons que le fonds peut apporter son soutien à l’entreprise et à sa démarche d’impact. Par ailleurs, les instruments de prêts nous obligeaient à définir des taux élevés pour assurer l’équilibre du fonds, alors que les taux étaient bas», déclare Judith-Laure Mamou-Mani, mardi 28 juin, lors d’une présentation du fonds. Le véhicule est doté de 40 millions d’euros dont 28 millions d’euros ont été investis, à date, dans 20 sociétés. Huit participations ont été réalisées depuis mars 2021 : Plume, Moulinot, lemontri, Colori, Auum, Le drive tout nu, Kelbongoo, Mobidys. Le fonds a mis un ticket important dans Moulinot, spécialiste du tri et de la collecte des déchets alimentaires. «Maif est présent au Board aux côtés d’autres grands investisseurs dont la Caisse des Dépôts et Bpifrance (la Banque Publique d’Investissement). Nous apprécions ce mode collaboratif des actionnaires », affirme Stephan Martinez, fondateur de l’entreprise. Moulinot cherche à valoriser les déchets venus des cuisines des restaurants et à créer des emplois. Pour Maif, l’impact est évident. «Nous avons développé notre méthodologie maison pour sélectionner et objectiver l’impact des projets. L’impact est le premier critère de sélection, il se fait à 360° au sein de l’entreprise, et non seulement sur l’impact du produit ou du service. Nous accompagnons les start-up du portefeuille dans leur mesure d’impact. Chaque participation doit suivre un reporting extra-financier précis et piloté au regard de ces indicateurs», poursuit Judith-Laure Mamou-Mani. A travers ses choix, Maif cherche à transformer la société et montrer que l’investissement dans l'économie sociale et solidaire offre un retour financier et impact social fort.

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