Banijay renégocie sa dette bancaire

Le producteur audiovisuel veut étendre de trois ans les maturités de ses prêts en euros et en dollars. Des réunions avec les investisseurs avaient lieu ce jeudi.
Stephane Courbit President de Banijay Group 2021
Stéphane Courbit, à la tête de Banijay, cherche à renégocier sa dette bancaire  -  Photo REA

Demandez le programme. Le producteur audiovisuel Banijay a lancé ce 30 mars la renégociation de deux facilités de prêts term loan B. Le groupe de Stéphane Courbit cherche à étendre les maturités de deux prêts, l’un de 453 millions d’euros et l’autre de 421 millions de dollars, qui arrivent chacun à échéance en mars 2025. Des réunions de présentation aux créanciers européens et américains ont eu lieu ce jeudi, pour des réponses attendues d’ici au 5 avril.

Ce processus dit «amend and extend» vise à repousser de trois ans, à mars 2028, les maturités de ces loans. Banijay propose, pour la tranche en euros, une marge de 475 points de base au-dessus de l’Euribor avec un plancher à 0% et un prix de 97% à 97,5% du pair. Ces conditions indicatives font ressortir un rendement jusqu’à maturité compris entre 8,56% et 8,79%. Crédit Agricole CIB, Natixis et la Société Générale arrangent la transaction.

Pic de dette en 2025

Pour la facilité en dollar, la marge proposée est de 425 pb sur le taux de référence Sofr, avec une commission d’engagement de 10 pb et là aussi un prix de 97% à 97,5% du pair. Ce qui équivaut à un rendement de 10,28% à 10,42%. BNP Paribas et Deutsche Bank pilotent la tranche en dollar.

Banijay étendra également, jusqu’au 1er septembre 2027, une facilité de crédit multidevises de 170 millions d’euros. Au total, le groupe s’attend à payer 24 millions d’euros de frais de transaction.

Ce processus de renégociation permettra au producteur de Masterchef et de la série Peaky Blinders de lisser le profil de sa dette, héritée notamment du rachat d’Endemol Shine en 2019. Le groupe doit en effet faire à deux autres échéances en mars 2025, sur des obligations senior secured en euros (575 millions) et en dollars (378 millions), et une en mars 2026 avec 400 millions d’euros d’obligations unsecured. A l’issue de cet amend and extend, le groupe affichera un ratio de dette nette de 4,5 fois, basé sur un Ebitda pro forma ajusté de 493 millions à fin décembre 2022.

Banijay est contrôlé par FL Entertainment, qui rassemble également Betclic et est coté en Bourse à Amsterdam depuis l’an dernier. Le producteur audiovisuel a dégagé l’an dernier un chiffre d’affaires pro forma de 3,2 milliards d’euros, en hausse de 18% sur un an, pour une hausse de 14,7% de son Ebitda ajusté.

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