
La Macif montre ses muscles avec son plan stratégique

Après les grandes transformations, les grandes ambitions. La Macif vient de rendre public son plan stratégique 2021-2023 avec lequel elle compte devenir le leader mutualiste français. En janvier, en s’unissant avec Aésio, la Macif a créé Aéma. Puis, en février, le groupe mutualiste annonçait son intention de reprendre les activités françaises d’Aviva. L’année 2021 a été celle des changements pour la Macif. Les prochaines seront, à en croire le groupe, celles de la consolidation de sa croissance.
La mutuelle a notamment le projet de consacrer 450 millions d’euros à son développement. Une somme comprend la transformation de son système d’information. Cette refonte fait d’ailleurs partie des chantiers qui seront lancés en priorité.
La mutuelle affiche de fortes ambitions commerciales avec une cible de production brute de plus de 2 millions de contrats, soit une croissance de 4%, à périmètre constant. Elle vise 5,75 millions de sociétaires en 2023, contre 5,5 millions aujourd’hui.
La reprise d’Aviva en filigrane
Si le plan stratégique ne fait pas allusion à l’acquisition de la filiale française de l’assureur britannique Aviva, toujours au stade des négociations exclusives, le sujet reste présent dans tous les esprits. Il ne sera d’ailleurs pas tout à fait neutre sur la solvabilité financière de la SGAM Macif qui portera l’acquisition à 3,2 milliards d’euros. Son ratio de solvabilité actuel est de 220% (contre 231 % à fin 2018), et les projections d’ici 2023 le placent autour de 200%. Cette baisse attendue du ratio de solvabilité n’inquiète cependant pas la direction du groupe. «La solvabilité ne s’érode pas, nous sommes dans une logique d’investissement, explique Jean-Philippe Dogneton, directeur général de la Macif. La différence de 20 points est liée à la réalisation de l’acquisition d’Aviva France, et 200% est un très bon niveau, beaucoup en rêvent.»
Le dirigeant rappelle qu’il est prévu qu’Aviva France conserve son autonomie d’action après son intégration prévue lors du dernier trimestre 2021. Quant à la gouvernance de la future filiale, il ajoute que c’est «un très beau sujet, à instruire sur la période qui court avec Macif, Aésio et toutes les parties prenantes». Un «très beau sujet», qui n’en reste pas moins sensible, vu la rapidité des transformations du groupe en seulement quelques mois.
Plus d'articles du même thème
-
Les gérants crédit abordent la rentrée sous tension
Le Panel Crédit de L’Agefi n’est plus aussi enthousiaste qu’à la veille de la période estivale. Si les fondamentaux et les flux de capitaux demeurent des soutiens solides, les valorisations inquiètent. -
Les gestions ne croient pas à une poursuite de la progression des Bourses
Le panel Actions table sur un léger recul du Nikkei et sur une stabilité du S&P 500 à un horizon de six mois. Les indices européens gagneraient moins de 4% sur la période, loin de rattraper leur retard. -
Les actions restent plébiscitées dans les portefeuilles des gérants
Les actifs risqués pèsent toujours 51% des allocations du Panel, même si un tiers des gestions ont renforcé leur poids, pour un quart d'entre elles qui l’ont allégé.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
- A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Le Crédit Agricole a bouclé l'acquisition de Banque Thaler
- Les dettes bancaires subordonnées commencent à rendre certains investisseurs nerveux
Contenu de nos partenaires
-
Edito
La chimère du « socle commun »
Un an plus tard, deux Premiers ministres au tapis – Barnier en décembre et sans doute Bayrou ce lundi – retour à la case départ avec toujours la même impossible équation à résoudre -
A Hénin-Beaumont, Marine Le Pen menace déjà le futur Premier ministre
Lors de sa rentrée politique, dimanche, la patronne du RN a durci son discours et énoncé ses conditions, portée par sa base dégagiste -
Dernier round
« Bailleurs sociaux : un euro dépensé doit être un euro utile »
La ministre de la Ville, Juliette Méadel, a lancé plusieurs chantiers en faveur des quartiers prioritaires