
Le parquet requiert une amende de 2 milliards d’euros contre UBS

Les réquisitions du parquet général dans l’audience en appel d’UBS pour des litiges fiscaux ont eu lieu lundi soir. Les deux avocats généraux ont estimé que la banque suisse était bien coupable de sollicitation illicite sur le territoire français de clients domiciliés en France et de blanchiment aggravé du produit de la fraude fiscale par des résidents français de 2004 à 2012. L’avocate générale Muriel Fusina a utilisé le terme « chasser » pour décrire les pratiques des commerciaux de la banque qui se rendaient en France trouver de nouveaux clients, rapporte l’AFP.
UBS continue de nier.
La défense a toutefois été entendue sur sa critique du montant de l’amende, 3,7 milliards d’euros et plus 800 millions d’euros de dommages et intérêts. Elle soutient qu’elle doit être calculée sur la base des impôts éludés et non du total des fonds dissimulés. Le magistrat a ainsi estimé que le montant encouru atteignait dorénavant 2 milliards d’euros. Pour rappel, UBS n’a provisionné que 450 millions d’euros et a déjà payé une caution de 1,1 milliard d’euro dans cette affaire.
En outre, l’accusation a demandé la condamnation de Raoul Weil, ancien numéro trois de la banque suisse, relaxé jusqu’ici, et la confirmation de la peine de 15 millions d’euros contre la filiale française. L’avocat de l’Etat a aussi demandé des dommages et intérêts de l’ordre d’un milliard d’euros, à la banque suisse, condamnée en première instance à 800 millions d’euros.
Les plaidoiries de la défense doivent avoir lieu mardi et mercredi, avant que la cour ne mette sa décision en délibéré.
Plus d'articles du même thème
-
Les gérants crédit abordent la rentrée sous tension
Le Panel Crédit de L’Agefi n’est plus aussi enthousiaste qu’à la veille de la période estivale. Si les fondamentaux et les flux de capitaux demeurent des soutiens solides, les valorisations inquiètent. -
Les gestions ne croient pas à une poursuite de la progression des Bourses
Le panel Actions table sur un léger recul du Nikkei et sur une stabilité du S&P 500 à un horizon de six mois. Les indices européens gagneraient moins de 4% sur la période, loin de rattraper leur retard. -
Les actions restent plébiscitées dans les portefeuilles des gérants
Les actifs risqués pèsent toujours 51% des allocations du Panel, même si un tiers des gestions ont renforcé leur poids, pour un quart d'entre elles qui l’ont allégé.
ETF à la Une

L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
- A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Le Crédit Agricole a bouclé l'acquisition de Banque Thaler
- Les dettes bancaires subordonnées commencent à rendre certains investisseurs nerveux
Contenu de nos partenaires
-
Edito
La chimère du « socle commun »
Un an plus tard, deux Premiers ministres au tapis – Barnier en décembre et sans doute Bayrou ce lundi – retour à la case départ avec toujours la même impossible équation à résoudre -
A Hénin-Beaumont, Marine Le Pen menace déjà le futur Premier ministre
Lors de sa rentrée politique, dimanche, la patronne du RN a durci son discours et énoncé ses conditions, portée par sa base dégagiste -
Dernier round
« Bailleurs sociaux : un euro dépensé doit être un euro utile »
La ministre de la Ville, Juliette Méadel, a lancé plusieurs chantiers en faveur des quartiers prioritaires