EasyBuziness débarque sur le marché des outils de sélection de fonds

Jérémie Gatignol
montage-eazy-business-0.jpg

Cinq ans après sa création, la fintech EasyBuziness a organisé ce 5 septembre une conférence de presse à l’occasion de son «lancement officiel» sur le marché. Fondée parBruno Zutterling, Claude Cadeau et Edgard Bornet la société propose une plateforme 100% digitale à destination des professionnels du patrimoine (CGP, courtiers, family offices, banquiers privés, et institutionnels)pour évaluer, restructurer, optimiser, suivre et contrôler les portefeuilles des investisseurs. Pourquoi alors avoir attendu 5 ans pour lancer la plateforme ? «La création a eu lieu il y a 5 ans mais sa commercialisation est beaucoup plus récente», a expliqué en marge de la présentationClaude Cadeau, CGP depuis trente ans et créateurs du logiciel O2S qu’il a revendu par la suite à Harvest. Il a fallu plus de 3 ans de développement algorithmique et plus d’un an de test auprès des professionnels du patrimoine et institutionnels. Concrètement, elle propose à ses clients, sous la forme d’abonnement allant de 1.000 à 2.500 €, selon les options choisies, pour une licence unique, l’accès à plusieurs outils pour sélectionner, comparer etsuivre des fonds afin de construire des portefeuilles. «La plateforme analyse et note plus de 140.000 parts de fonds accessibles en Europe, libellés en 25 devises et gérés par plus de 1000 sociétés de gestion dans plus de 50 juridictions différentes», a détaillé Bruno Zutterling, la tête pensante derrière les algorithmes utilisés parEasyBuziness. Une notation simplifiée La plateforme repose sur un système de triple notation sur 20. Une note de régularité, qui mesure la capacité d’un fonds à reproduire mois après mois des performances identiques par rapport à ses concurrents. «Cette mesure ne dit rien de la capacité d’un fonds à être performant, elle mesure uniquement sa régularité. Un fonds qui est systématiquement dernier aura donc une excellente note de régularité, tout comme un fonds qui est toujours premier», expliqueBruno Zutterling. La deuxième note est une note de compétitivité, qui mesure la capacité d’un fonds à battre les fonds de sa catégorie. Plus un fonds battra régulièrement les autres fonds et plus sa note sera élevée. Enfin, la dernière note est une note de performance qui mesure simplement la capacité du fonds à générer de la performance, indépendamment des autres fonds. C’est avec la combinaison de ces trois notes que l’utilisateurpeut ensuite effectuer ses recherches, ses comparaisons et construire son portefeuille. «Nous avons fait un choix délibéré de limiter le nombre de critères car notre but est de simplifier au maximum le processus de sélection», ont insisté les fondateurs. L’objectif est de permettre aux conseillers de pouvoir expliquer simplement à leurs clients leurs choix. «Nous avons conçu la plateforme en pensant aux clients finaux et l’objectif était donc que ces derniers comprennent instinctivement tous les graphiques et notations qui leur sont présentés à la fin». Fini donc le max drawdown, le ratio de Sortino ou la tracking error... La fintech compte actuellement une cinquantaine de clients. Elle va concentrer ses efforts de développement surle marché des CGP et des banques privées en France et en Europe, dans les pays francophones.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...